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Rencontre avec The Wash à l’occasion de la parution de leur premier album !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Martial Schmeltz

(c) Martial Schmeltz

Comment chacun se présenterait-il à nos lecteurs ?

Jérôme : J’ai 44 ans, je suis originaire de Le Chesnay qui se trouve dans la banlieue de Versailles, je suis musicien, je continue toujours à faire pas mal de tournées en tant que guitariste, j’ai joué dans la variété française et cela fait maintenant cinq ans que je joue avec Hindi Zahra une chanteuse Franco-Marocaine. Je compose pour des documentaires, pour la télévision, pour le cinéma et également un peu pour la publicité. Avant The Wash, j’ai fait partie du groupe 1973 il y a une dizaine d’années et nous faisions de la Pop Anglaise.

David : Je suis originaire du Nord de Boston, j’ai grandi en jouant du piano avant de vite tomber amoureux du synthé à l’âge de 9 ans. Je suis venu vivre en France par amour pour ma femme et cela fait 13 ans que je vis ici. J’ai toujours fait de la musique que ce soit pour le plaisir ou pour en vivre. Comme Jérôme, j’ai composé également pour des films ou pour des pubs. Je dois dire que j’ai fait pas mal de musique électronique auparavant. Dans The Wash, je chante et j’écris les textes.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

J : Nous nous sommes rencontrés à la dé-pendaison de crémaillère de mon appartement il y a une quinzaine d’années car il était déjà en couple avec la cousine de mon colocataire. Par la suite, nous nous sommes recroisés et nous avons même travaillé sur quelques pubs ensemble et puis, il y a deux ans, nous nous sommes mis à faire des chansons au départ pour le film « Le Grand Bain » et après pour notre propre plaisir car c’était sympa de travailler ensemble.

Faire ce premier album n’était donc pas une évidence au départ ?

: A vrai dire, je ne savais même pas que je ferai un album dans ma vie car j’avais tellement de bouts de chansons que je les voyais presque comme des petites expériences que l’on jette ensuite à la poubelle ; c’est en tout cas ce que j’ai fait durant des années avant que ce ne soit juste facile d’en faire avec Jérôme.

: C’est vrai que le fait d’avancer en binôme, c’est toujours sympa quand tu fais des chansons car l’autre apporte un autre regard et il apporte des idées qui font que le projet avance.

Pourquoi avoir baptisé votre projet musical The Wash ?

D : J’aime bien ce mot et anglais, il a différentes significations, il ne désigne pas uniquement la lessive, le terme a wash of color renvoie à un flot de couleurs dans un tableau notamment et en musique, a wash signifie qu’il y a trop de réverbe dans un son. Cette idée de nom vient d’un très bon ami aux Etats-Unis et ça m’a plu tout de suite.

(c) Martial Schmeltz

(c) Martial Schmeltz

Aviez-vous votre direction musicale dès le début ?

J : Absolument pas. On avait des guitares et des synthés mais on ne se s’était pas posé la question de la direction musicale et on peut vraiment dire qu’il n’y a eu aucune préméditation dans nos morceaux.

D : Nous n’avons pas crée nos morceaux en une semaine et ils ont eu le temps de changer. Nous avons retravaillé au mieux certaines chansons afin de les rendre meilleures mais je trouve que cette démarche a été très honnête.

: Comme au départ, nous n’avions pas forcément l’intention de faire un album, il y a eu une grande liberté. Nous avons fait les chansons un peu au bonheur la chance et c’est grâce à Velvetica qui s’est intéressé aux démos envoyées que nous avons fait cet album.

Pouvez-vous expliciter le titre de votre premier album baptisé « Just Enough Pleasure To Remember » ?

D : Lors du rendez-vous avec Zeugl qui est le duo de graphistes qui s’est occupé de la pochette de l’album, la question d’avoir besoin d’un titre s’est posée et cette phrase est venue naturellement car les chansons de cet album parlent indirectement de la vie et de tout ce qui va avec et j’aimais bien l’idée d’avoir eu juste assez de plaisir pour s’en souvenir.

Comment sont nées les chansons de ce premier pas discographique ?

D : Ces chansons sont personnelles car je n’aime pas raconter des histoires. Rien n’a été prémédité ; parfois, je chantais une mélodie et les mots venaient et pour « Hart », le texte est venu d’un rêve. Plus que des histoires, j’ai exprimé des sentiments dans cet album.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

: Tout d’abord, ses paroles car je trouve qu’il y a un vrai boulot de songwritter dans cet album, il n’y a pas du tout de clichés dans ses lyrics, tout est un peu caché ou à double lecture, c’est assez sophistiqué mais avec une grande simplicité d’écriture. Si l’écriture est l’une de ses grandes forces, je vais mettre en avant aussi sa façon de chanter car il ne se considérait pas comme un chanteur à proprement parler auparavant. Il y a une grande sensibilité dans sa manière de chanter et c’est très agréable de faire des chansons avec lui et ça met tout de suite de l’âme et du sens à une chanson. Il a plein d’autres qualités en dehors de la musique !

D : Jérôme possède une connaissance de la musique Pop que je n’ai pas et il est capable de faire quelque chose de nouveau avec quelques accords standards alors que moi, j’en suis incapable. En plus de cela, je dois dire qu’avant de le rencontrer, je n’arrivais pas à terminer une chanson.

(c) Martial Schmeltz

(c) Martial Schmeltz

Quelle serait la meilleure chanson pour découvrir The Wash ? Pourquoi celle-ci en particulier ?

J : C’est compliqué de répondre à cette question qui reviendrait presque à demander à un réalisateur quelle serait la meilleure scène pour découvrir un film car tout est un peu lié. Je pourrais répondre « Natasha » car c’est la première chanson que nous avons fait mais certains pourraient la trouver trop comme ci ou pas assez comme ça.

D : Je dirais « Holden » car c’est l’une de nos dernières chansons et j’ai l’impression que nous y avons mis tous les éléments importants que nous avons découverts en faisant cet album. Ce titre est assez simple mais il y a quand même des samples un peu bizarres et du vocoder.

J : Effectivement, j’aime bien l’équilibre qu’il y a sur cette chanson.

Allez-vous présenter votre musique sur scène à l’étranger en parallèle à la France ?

J : Si on nous le propose, nous le ferons bien évidemment mais pour l’instant, nous n’avons pas de tourneur.

D : Nous en sommes vraiment au tout début, l’album vient juste de sortir.

J : J’aimerais beaucoup aller jouer en Angleterre, en Espagne, aux États-Unis…mais ce n’est pas donné à tout le monde.

D : Je pense que ce sera la prochaine étape.

Avec qui aimeriez-vous collaborer à l’avenir ?

D : Jérôme Plasseraud (rires) ! Je ne sais pas car même si l’album est terminé depuis un moment, ce projet est tellement frais pour moi que je ne me pose pas de genre de question. Je suis focalisé sur The Wash et je n’ai pas un rêve de collaboration.

J : J’aimerais bien voir comment les Daft Punk font leurs morceaux dans leur studio mais ce ne serait pas une collaboration, ce serait plutôt un workshop. Je trouve que c’est bien de garder une part de mystère avec les gens que l’ont « idolâtre ». J’étais un grand fan de Prince et jamais ça me serait venu à l’idée de collaborer avec lui, j’aime beaucoup également Joni Mitchell mais ce sont des gens inaccessibles et je préfère faire avancer notre histoire à nous à notre rythme.

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