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Rencontre avec Made In Franck à l’occasion de la parution de son premier titre !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Géraldine Alexeline

(c) Géraldine Alexeline

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je suis auteur, compositeur et interprète. Je viens d’avoir 46 ans et je suis originaire de la région parisienne ; je suis né dans le Val-de-Marne à Villeneuve St-Georges. Je n’ai pas fait de la musique dès plus jeune âge, j’ai commencé tardivement et je pense que c’est le fait que mon père ait arrêté d’en faire qui m’a fait reprendre le flambeau. J’ai attendu qu’il arrête pour commencer ; inconsciemment, je ne devais pas vouloir faire la même chose que lui. Un de mes cousins m’a appris quelques accords à la guitare et comme j’avais déjà écrit plein de textes depuis l’adolescence, je me suis essayé à les mettre en musique. J’ai fait quelques compos, j’y ai pris goût et j’ai avancé progressivement ainsi en autodidacte.

Pourquoi te lances-tu seulement maintenant avec « Robinson » ?

Cela fait à peu près une quinzaine d’années que je fais de la musique et j’ai eu différentes formations musicales mais elles n’ont pas fonctionné assez longtemps pour que l’on puisse faire quelque chose de professionnel. Seul ou accompagné d’une violoniste ou en groupe, j’ai fait beaucoup de scènes ouvertes, des tremplins, des festivals comme Emergenza, j’ai eu l’occasion de jouer dans de belles salles comme L’Alhambra et Le Gibus. Ça prenait bien mais quand les groupes splitaient, c’était retour à la case départ. Dernièrement, je me suis dit avec un ami guitariste avec qui j’avais évolué en groupe que ce serait bien que nous continuions à faire quelque chose. Il m’a proposé d’aller directement en studio, nous avons fait des prises guitare-voix pour « Robinson » et d’autres titres et nous nous sommes lancés.

Du coup, Made in Franck est-il réellement un projet solo ou est-ce un projet de groupe ?

Auparavant, mon nom de scène était She-Me, c’était très ouvert car on pouvait tout imaginer quand on entendait ce nom et c’est à cette période que j’ai eu tous ces groupes qui se formaient et se déformaient. Il n’y a pas très longtemps, j’ai changé de nom de scène en y incluant mon prénom afin de concentrer le projet sur le fait que je sois auteur, compositeur et interprète même si à côté, je peux travailler avec d’autres personnes. Mon ancien guitariste m’a suivi en studio et sur scène, je suis accompagné par une guitariste. La base du projet, c’est quand moi ; même si cela fait un peu mégalo de dire cela ; j’écris, je compose, je fais les bases musicales et à partir de là, ça se développe.

(c) Géraldine Alexeline

(c) Géraldine Alexeline

De quoi parle ton premier titre ?

« Robinson » raconte une histoire d’amour un peu forcée car la fille qui aimerait bien se sauver finit par se rendre compte qu’elle est sur une île déserte et que finalement, elle n’a pas d’issue comme elle ne sait pas nager. Cette chanson aborde tout ce que l’on peut se dire ou s’entendre dire quand on veut plaire à quelqu’un. Comme je le dis dans « Robinson » ; moi, j’ai cru à toutes ces paillettes qu’elle m’a mis dans les yeux avant qu’elle ne retourne sa veste.

Musicalement parlant, représente-t-il la direction que tu souhaites suivre à l’avenir ?

Non, pas forcément, car « Robinson » est très pétillant et presque estival. La rythmique est un peu entrainante. Mon prochain single qui devrait sortir en début d’année s’intitule « Je Ne Suis Pas Fou » parle de schizophrénie ; le sujet étant plus lourde, la musique le sera également, elle sera plus Rock.

Que peux-tu nous révéler sur ton premier EP ?

Il est en cours et il sera composé normalement de cinq titres. Je pense que je vais fonctionner par single et quand j’aurais les cinq, je sortirai l’EP en physique. Il y aura peut-être un duo sur l’une des chansons qui devrait être une petite Bossa Nova. Parmi les prochains titres, il y aura peut-être une chanson dédiée à un ami d’enfance qui est mort du sida à moins de 40 ans. Il est possible  que j’organise une campagne de crowdfunding afin de financer la fin de l’EP et pour accélérer un peu le mouvement…

(c) Géraldine Alexeline

(c) Géraldine Alexeline

Comment te définirais-tu en tant qu’artiste ?

Bonne question…J’ai un esprit Rock, je ne me fixe pas de limites, je suis quelqu’un d’assez écorché en tant qu’homme et en tant qu’artiste car il y a beaucoup de moi dans mes chansons mais je laisse les gens chercher ce qui pourrait être moi et de ne pas l’être dans mes titres qui possèdent en réalité plusieurs lectures. J’espère être un artiste qui apporte quelque chose de nouveau même si l’on est toujours inspiré par d’autres artistes. On peut retrouver en moi du Mano Solo, du Stephan Eicher, du Daran, du Noir Désir...mais j’espère malgré tout sortir quelque chose que l’on n’entend pas ou que l’on n’a pas entendu depuis longtemps. Par ailleurs, je suis un peu une grande gueule en tant qu’artiste mais si je ne me mets pas de limites. Si je dois dire une grossièreté ou parler de cul dans une chanson, je le ferai. Je pense notamment à ma chanson « Route 69 » dans laquelle je parle clairement de l’acte sexuel et je n’ai pas de tabou par rapport à cela.

Était-ce une évidence pour toi de t’exprimer en français ?

Oui car j’aime trop la langue française pour m’essayer à autre chose ; j’aime que l’on comprenne ce que je dis, j’attache beaucoup d’importance à cela. Je fais l’effort qu’il y ait toujours quelque chose que l’on retienne dans le texte. Je ne cherche pas à faire compliqué mais à faire accessible car j’ai envie que les gens se retrouvent dans mes textes. Je pense que le sujet est aussi important que le texte que l’on va mettre dessus. Il faut trouver un équilibre car si on prend un beau sujet et que l’on met un texte à chier dessus, ça n’a aucun intérêt. 

En dehors de la musique, tu es intervieweur également, comment est née cette casquette ?

Pendant longtemps, j’ai fait des scènes ouvertes en tant qu’artiste et j’ai eu la chance par la suite de reprendre une scène ouverte en tant qu’organisateur. Je trouvais intéressant de voir des artistes d’horizons différents échanger entre eux et je me suis dit que ce serait pas mal d’en faire quelque chose. Au départ, j’ai fait une sorte de petite webradio mais je trouvais que ce n’était pas suffisant, ça manquait d’image notamment. J’ai eu envie de faire des interviews filmées même si je n’en avais jamais fait de ma vie. J’ai écrit un message type que j’ai envoyé à différents artistes sur Facebook ou sur les mails que j’ai pu trouver. J’ai eu la chance que Soan et son attaché de presse me répondent et me permettent une interview. Jusqu’au jour J, je me suis dit que ce n’était pas possible. Ils m’ont envoyé une bio, un lien d’écoute privé pour écouter l’album avant tout le monde et pour moi, c’était juste magique. J’ai préparé mon fil conducteur, mes questions et il est venu ! Soan a donc été ma première interview. Je me suis essayé au montage, toujours en autodidacte, j’ai posté cette première vidéo qui a pas mal marché et je m’en suis servi par la suite pour aller contacter d’autres artistes. J’ai eu la chance d’interviewer notamment Christian Olivier le chanteur des Têtes Raides, Jil Caplan, Manu du groupe Dolly, les Elmer Food Beat, les Fatal Picards…mais également beaucoup d’artistes indépendants. C’est vraiment une belle aventure artistique !

(c) Géraldine Alexeline

(c) Géraldine Alexeline

Quel serait ton souvenir le plus drôle lors d’une interview ?

J’ai reçu Les Rois de la Suède et ils sont juste uniques. Quand ils le peuvent, je demande aux artistes de faire un morceau en live à la fin de l’interview et je crois que nous avons mis plus de temps à essayer de lancer le morceau en live car ils n’arrêtaient pas de se marrer et de se planter. J’ai d’ailleurs mis un bêtisier de tout cela sur ma chaine Youtube. C’est très drôle !

As-tu cherché des conseils pour ton projet musical auprès des artistes interviewés par tes soins ?

Oui, ça m’arrive mais je ne le fais pas à chaque fois car je ne veux pas saouler les artistes que je reçois avec mes compos et mon univers. Parfois, ils me demandent si je suis aussi musicien alors quand on me tend une percher, je fais écouter ce que je fais. Avant de me lancer sur l’interview, j’ai eu la chance de beaucoup parler avec Joseph Chedid et ça a été très enrichissant.

Quels sont tes prochains projets ?

Le second single sortira en janvier, je vais continuer à écrire et à travailler sur l’EP, j’aimerais tourner, faire des scènes pour Made In Franck et avec La Marmaille de Mano Solo. Une interview est prévue en janvier sur IDF1 dans l’émission de Jacky. Je vais continuer à interviewer des artistes également car c’est enrichissant et cela me permet d’alimenter les soirées spéciales J’Ai Rendez-vous Avec que j’organise à peu près tous les trois mois à La Dame de Canton. La prochaine aura lieu le 16 janvier avec Patrick Coutin en invité d’honneur !

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