Rencontre avec Ghostly Kisses à l’occasion de la parution de son nouvel EP !
Peux-tu présenter Ghostly Kisses à nos lecteurs ?
Je m’appelle Margaux Sauvé, Ghostly Kisses est mon nom d’artiste, je viens du Québec et je suis auteure-compositrice et interprète. Dans ce projet musical, je travaille en grande collaboration avec Louis-Étienne Santais qui est producteur et compositeur. Nous faisons beaucoup de choses ensemble au sein de Ghostly Kisses qui existe depuis 2015 et parfois même, c’est Louis-Étienne qui vient vers moi avec des propositions sur lesquelles nous travaillons tous les deux par la suite.
D’où vient ton nom de scène ?
Au début, je voulais utiliser mon prénom comme nom d’artiste mais finalement, j’ai eu envie de donner une dimension un peu plus imagée et plus poétique au projet d’autant plus que j’écris en anglais. C’est en lisant un poème de William Faulkner qui s’intitule « Une Ballade Des Dames Perdues » que j’ai découvert l’expression ghostly kisses et ça m’a tout de suite marquée. Je trouvais que c’était une bonne image à donner au projet et que ça piquait un peu plus la curiosité que mon prénom. Je ne regrette pas du tout ce choix car j’aime ce nom.
Comment définirais-tu ton univers ?
Je joue beaucoup avec le contraste entre la réalité, la rêverie et l’inconscient. Mon univers est très onirique.
Musicalement parlant, où situerais-tu Ghostly Kisses ?
Peut-être entre Massive Attack et Dido. Quand je dois présenter le projet d’un point de vue musical, je dis que c’est de l’Electropop Ambient et rêveur. Beaucoup de mes influences viennent des années 90 et en particulier du Trip Hop. C’est difficile de décrire en quelques mots car nous touchons un peu à l’Electro qui est là à 30% et le reste est Indie et avec des formes de chansons Pop. Pour englober le tout, on peut appeler ça de la Dream Pop.
Comment est née l’idée de revisiter certaines de tes chansons de manière acoustique sur « Alone Together » ?
Nous aimons depuis longtemps jouer des chansons en piano-voix avec Louis-Étienne. Nous sommes fans notamment d'Òlafur Arnalds et de certains pianistes qui ont une touche très feutrée. Nous avons eu envie de faire un travail de recherches sonores afin de créer nous aussi ce son-là de piano très feutré et étouffé dans lequel on sent les touches, les craquements de piano et du banc. Nous avions fait une session au Studio Pierre Marchand à Montréal pour seulement enregistrer du piano et finalement, sur place, nous nous sommes dit pourquoi ne pas essayer juste une chanson ou deux. Nous avons été tellement contents du résultat que nous y sommes retournés pour enregistrer d’autres chansons que nous présentons maintenant sur « Alone Together » qui n’était pas tant prévu car cela s’est fait très spontanément. Nous voulions montrer une autre facette de ce que nous faisons.
Peux-tu nous dire pourquoi ces chansons-là en particulier ?
Je crois que ce sont nos chansons préférées. Faire un travail comme celui-ci, proposer des versions simplifiées, cela permet de revenir vraiment au cœur de la chanson, à la composition et aux paroles. Le choix de ces chansons est très révélateur de l’univers du projet et de l’écriture car quand c’est plus épuré, on écoute plus le message.
Quels thèmes abordes-tu dans tes chansons ?
Définitivement, l’amour. Comme je suis une rêveuse, je parle d’amour impossible, des relations interpersonnelles car j’ai étudié la psychologie il y a quelques années et ce sujet me fascine toujours.
On a la sensation surtout sur « Alone Together » que tu crées une véritable intimité avec l’auditeur, livres-tu toujours une partie de toi dans tes chansons ?
Je crois que oui car mes chansons sont très personnelles. Quand j’écris, le processus est un peu automatique, une mélodie me vient, je me mets au piano et les mots sortent naturellement. Souvent, c’est longtemps après avoir écrit un texte que j’en comprends réellement la signification. Ça vient vraiment de mes pensées et de moi et parfois, ce n’est pas très clair mais bon, c’est le côté psycho justement (rires).
Penses-tu écrire en français dans un futur proche ?
Je m’y suis essayée pour une chanson et je dois dire que c’est un tout autre travail. Je ne pense pas du tout de la même façon en français en comparaison à l’anglais mais j’ai aimé l’exercice. Il faut que je trouve une façon de m’approprier la langue et que ça vienne naturellement. Il faut également que la musique me vienne en français mais c’est quelque chose que j’aimerais vraiment faire car la langue française est belle et romantique. Je suis fière de parler en français et d’être Québécoise alors pourquoi ne pas le partager avec des chansons.
Qui sont les artistes que tu considères comme de vraies inspirations ?
J’ai vraiment eu un déclic grâce à London Grammar. J’ai toujours eu une voix assez douce, je pensais que ce n’était pas une voix de chanteuse car elle n’était pas assez puissante et c’est en écoutant London Grammar que je me suis dit que je pourrais chanter après avoir compris la façon de faire de la chanteuse. Ça a été une grande inspiration. Ayant un passé de violoncelle, je pense que ça m’influence beaucoup dans la composition et les mélodies. Pour te citer quelques artistes que j’aime, je vais nommer Garbage, Cigarettes After Sex, The Japanese House, Massive Attack, Röyksopp…
Un album est-il en préparation ?
Nous travaillons toujours sur de nouveaux titres. Un nouvel EP de six chansons sortira l’hiver prochain et ensuite, la prochaine étape sera un premier album complet.
Du live est-il bientôt prévu ?
Nous allons jouer en Allemagne dans les prochains jours mais également en Roumanie, en Pologne, en Suède et en Angleterre. Des concerts sont prévus au Canada et même si les dates sont encore à confirmées, nous reviendrons au printemps en Europe.
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Ghostly Kisses - Touch (Acoustic)
Acoustic version of "Touch" by Ghostly Kisses Subscribe! つ(๑ _๑)つ → https://bit.ly/2AWUc2T Filmed by Louis-Étienne Santais & Margaux Sauvé Edited by Esthera Preda & Margaux Sauvé Suppo...