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Rencontre avec Faul & Wad à l’occasion de la sortie de leur version 2019 de « Lucky Star » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Sylvia Borel

(c) Sylvia Borel

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Wad : Nous nous sommes rencontrés au collège en 5ème et pour tout te dire, je voulais être son pote, lui ne le voulait pas trop mais je me suis accroché (rires).

Faul : Et ça a payé !

D’où vous viennent vos pseudos ?

F : Faul vaut dire paresseux en allemand et on trouvait que ça me correspondait bien à l’époque ; je dis bien à l’époque car ce n’est plus trop le cas maintenant. On trouvait que ce nom sonnait bien.

W : Wad est le prénom de ma mère ; mon pseudo est donc comme un hommage.

Avez-vous toujours évolué tous les deux dans la musique électronique ?

: En fait, nous avons commencé par hasard à en faire. Nous faisions déjà tous les deux de la musique ; pour ma part, mes parents m’avaient inscrit au piano quand j’étais petit et Wad faisait du violon. Nous avions donc une démarche un peu « classique » mais nous avons commencé à écouter de la musique électronique au collège. Un jour, Wad est arrivé avec un logiciel de musique, il me l’a filé et nous avons commencé chacun à faire des choses très différentes. Moi, j’ai essayé de chopper un peu la vibe Electro.

W : Alors que moi, j’expérimentais dans tous les sens ; de la Psy-Trance, de la Drum and Bass…

F : Nous nous sommes retrouvés dans le courant Deep House à la Bakermat, ça nous a branché et nous avons fait des sons qui nous inspiraient dans ce style-là mais avec notre propre touche.

(c) Sylvia Borel

(c) Sylvia Borel

Quelle serait l’ambition musicale de votre tandem ?

F : De manière générale, nous avons toujours eu envie de faire des titres dansants qui puissent apporter une sensation de bien-être. Nous aimons bien faire des sons qui peuvent s’écouter en se levant, en allant au boulot ou quand on a un coup de mou. Notre musique donne un regain d’énergie et peut même avoir le même effet qu’un café. C’est en tout cas l’effet que nous recherchons. Musicalement, nous avons vraiment envie d’avoir notre identité.

Comment voyez-vous votre évolution depuis votre collaboration avec PNAU en 2013 ?

: PNAU avait fait la vocale de « Changes » mais ils l’avaient utilisé pour un autre morceau. Nous sommes tombés dessus par hasard, nous l’avons réutilisé et remis à notre sauce sur notre propre instrumental. Cela donnait quelque chose de totalement différent de ce qu’ils avaient fait. Par la suite, nous leur avons envoyé, ils ont apprécié et cela nous a fait plaisir. Nous n’avons pas cherché à faire d’autres collaborations avec eux afin de pouvoir développer notre propre identité. Auparavant, nous étions plus sur quelque chose de summer et de House mais maintenant, nous nous dirigeons plus vers de la Deep/Tech House afin de proposer un son plus club.

Est-ce « Changes » qui a déclenché votre signature avec le prestigieux label Spinnin’Records ?

F : « Changes » était sorti sur We Play un sous label de Sony et Four Music mais nous avons bougé de là car ils avaient pris une direction un peu plus Hip Hop qui ne nous correspondait pas trop. Nous nous sommes dit que Spinnin’ était vraiment le nerf de la guerre en matière de Dance et nous avons sorti un morceau Pop sur ce label avant d’en proposer un autre plus Dance. « Changes » est de toute façon le morceau qui nous a fait connaitre.

(c) Sylvia Borel

(c) Sylvia Borel

Votre actualité est marquée par votre relecture du célèbre « Lucky Star » de Superfunk ; quels souvenirs gardiez-vous de ce titre paru il y a 20 ans ?

W : Nous avons été bercés par la French Touch et par des artistes tels que Justice, Superfunk, Daft Punk… Avoir des contacts avec Superfunk et Ron Carroll, c’est quelque chose d’assez fou pour nous qui écoutions ce titre il y a 20 ans. Nous voyons cette nouvelle version comme un hommage et comme un grand honneur.

: Je me rappelle très bien du clip qui était diffusé à l’époque sur MTV. Quand « Lucky Star » est sorti, nous étions des enfants et nous n’aurions jamais pensé que 20 ans plus tard nous travaillerions avec eux. C’est un vrai kiff.

Quel a été le retour de Superfunk ?

F : Il était vraiment content. Nous avions choppé la vocale sur Internet, nous avons rebossé dessus, nous avons fait rechanter Ron Carroll et nous avons envoyé une version un peu démo. Il a bien aimé l’énergie qui se dégageait de notre version et pour nous, c’était super de se faire valider par lui, d’autant plus que d’autres artistes bossaient sur de nouvelles versions de « Lucky Star » chez Spinnin’. Il y a eu de très bons retours notamment du côté d’Ibiza et de Radio Fg et le titre est joué dans NRJ Extravadance.

Qu’avez-vous voulu apporter à la version originale ?

F : Quand on écoute notre version, on se rend compte qu’elle est très différente de l’originale qui possédait vraiment un côté French Touch avec le sample de Chris Rea. Nous avons gardé la guitare dans l’intro mais dans le drop, nous avons apporté un côté « nouveau » avec la grosse basse Deep House et la voix pitchée qui donne vraiment une autre ambiance au morceau.

(c) Sylvia Borel

(c) Sylvia Borel

Un clip est-il prévu ?

F : Nous sommes en pourparlers…Nous avons des singles qui sont pratiquement prêts et nous nous demandons si cela vaut le coup de faire un clip pour « Lucky Star » car tout va très vite de nos jours et nous sommes aussi pressés de sortir d’autres musiques. Cela serait quand même intéressant d’en faire un pour le plaisir…Nous avons des idées, le label aussi, nous verrons sur quoi cela abouti.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

F : C’est une question qui fait un peu date (rires).

W : On va se les dire dans les yeux !

F : De manière générale, je pense que dans un duo, il faut qu’il y ait une bonne entente et que les égos ne soient pas trop en conflit. Quand nous faisons de la musique, nous mettons vraiment nos égos de côté et comme nous sommes potes, ça aide. Wad est quelqu’un de très loyal et de très marrant.

W : Faul privilégie vraiment la musique avant tout. S’il a une idée, il ne va pas s’y accrocher coute que coute si quelqu’un d’autre en propose une meilleure.

Votre culture musicale est-elle principalement tournée vers la House et l’Electro ?

F : Mes parents ; et surtout mon père ; écoutaient beaucoup de musique et notamment du Rock. J’ai grandi avec des groupes tels que The Rolling Stones et Led Zeppelin. Quand j’ai découvert la musique par moi-même avec Wad, c’est le côté Electro qui m’a attiré. Justice nous avait bien fait kiffer surtout le DVD/documentaire de leur tournée aux États-Unis. C’était très Rock et Electro et ça me correspondait bien.

Quels sont vos prochains projets ?

W : Cet hiver, nous avons une tournée prévue au Brésil.

: Nous allons bientôt jouer à Toulouse également.

W : En termes de releases, plusieurs singles devraient voir le jour dans les prochains mois, nous partons sur des morceaux plus orientés Tech House.

F : C’est ce qui passe du côté d’Ibiza en ce moment et comme c’est un son qui nous plait, nous ne nous forçons pas à aller dans direction. Des collaborations avec des artistes et/ou des producteurs devraient voir le jour aussi…

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