Rencontre avec Giulian Charles pour la sortie de son excellent premier single !
Peux-tu nous en dire plus sur toi ?
Je suis né dans le 92 mais mes parents vivaient à l’étranger. Deux semaines après ma naissance, je suis parti au Panama pendant quatre ans. Comme mon père travaillait dans la finance, nous avons beaucoup voyagé. Dès mon plus âge jeune, j’étais assez loin de la culture Française car j’ai grandi en Amérique Latine. Dans mon projet musical, je suis auteur, compositeur et interprète.
Quand as-tu commencé la musique ?
J’ai commencé à m’intéresser à la musique très jeune et il y a eu un déclic en Hongrie. Ma sœur a commencé à jouer du piano et dès qu’elle terminait, je voulais jouer de l’instrument. J’ai pris des cours avec Stacha une professeure Serbe extrêmement talentueuse qui m’a vraiment fait découvrir le piano. J’ai eu un coup de foudre instantané avec l’instrument. Dans mon jeune âge, je voulais devenir concertiste classique car j’étais passionné par le classique et j’en faisais des heures par jour. J’ai joué du Chopin, du Beethoven, du Schubert, du Rachmaninov…Après Budapest, je n’avais plus que ça en tête. Ensuite, nous sommes allés à Séoul et j’ai étudié avec d’autres professeurs sortis du conservatoire et j’ai élargi mon répertoire classique jusqu’à avoir une sorte de tennis-elbow car je jouais durant des heures. J’ai pris une grosse claque, je tremblais réellement, ça m’a vraiment handicapé et du coup, je ne pouvais jouer qu’à peine un quart d’heure; et encore; en faisant des fautes. Ça m’a complètement tué et je me suis dit qu’il allait falloir tout oublier pour se concentrer sur une vie sans musique. J’ai continué mes études et après le lycée à Paris, je me suis lancé dans des études de droit sans savoir ce que j’allais faire dans la vie.
Quel a été le déclic alors pour débuter ta carrière d’artiste ?
C’est en me baladant dans la rue que j’ai vu une annonce accrochée à un poteau d’un prof de piano à Boulogne. Je l’ai appelé avec l’envie de reprendre doucement. Roland qui est extraordinaire m’a dit d’oublier tout ce que j’avais appris jusqu’à présent afin de me concentrer sur moi et sur ce que j’avais envie de dire. A partir de ce moment-là, il m’a appris le piano d’une autre manière. J’ai commencé à composer et à écrire des partitions que je lui montrais. Roland m’a aidé à faire quelques maquettes et les premières chansons sont nées comme cela. C’est en commençant à fréquenter le monde de la nuit qui a été une grosse source d’inspiration que je me suis dit qu’il y avait quelque chose qui se passait au niveau musical. J’ai tout mis par écrit pendant mes premières années d’études mais je gardais tout pour moi et c’est un ami qui m’a dit qu’il fallait en faire quelque chose. J’ai commencé à poster des vidéos sur Facebook et j’ai bénéficié d’un partage assez organique. Les planètes se sont alignées. J’ai été contacté par David Ventura qui est publisher chez Sony ATV à Londres et il m’a dit que j’avais une empreinte vocale de fou. A vrai dire, j’ai découvert ma voix sur le tard et jamais je n’aurais pensé devenir chanteur ; compositeur peut-être mais pas interprète. J’ai eu mon premier rendez-vous avec un publisher, j’ai rencontré Stéphane mon avocat qui m’a présenté plein de monde dans le milieu et j’ai signé avec Warner Chappell en édition.
Tu te présentes au grand public avec « Buy My Soul » pourquoi ce titre en particulier ?
J’ai écrit la bribe du texte il y a longtemps et elle me tenait à cœur. J’ai un grand frère qui a toujours été éloigné de moi car nous avons beaucoup voyagé et lui est resté en France. Très vite, j’ai été séparé de ce grand frère mais j’ai toujours voulu en avoir un et dans ma vingtaine, j’ai reporté cela dans de l’amitié. J’ai eu un ami qui était comme un frère mais il avait des goûts un peu sombres et des délires un peu chelous. Comme je me sentais mal, je l’ai suivi, j’ai fait un peu ma crise d’adolescence en lui faisant une confiance immense mais ça s’est mal fini avec lui à cause de mensonges. Il a commencé à me faire du chantage à l’argent, il a balancé des dossiers à ma sœur et ça m’a angoissé. De ce chantage-là est né « Buy My Soul » et si on écoute bien les couplets, on y voit la trahison et cette toxicité qu’il y avait dans cette relation amicale.
Synthétise-t-il musicalement la suite ?
Quand tu joues du piano, tu peux toucher à beaucoup de styles et c’est ce que j’aime dans la musique. J’aime exprimer des choses mais n’avoir qu’une seule identité artistique n’est pas trop dans mon intérêt. J’ai envie de toucher à tout. Je ne veux pas proposer quelque chose de linéaire. J’ai beaucoup d’influences différentes et j’ai envie de rassembler du monde. « Buy My Soul » est donc une petite partie de ce qui va suivre. Le prochain single sera très différent, il sera up tempo mais on y retrouvera ma voix et mon identité de manière plus délurée. L’EP sera éclectique mais il restera logique dans sa base qui est l’organicité.
Peux-tu nous parler de sa mise en images ?
Le scénario a beaucoup bougé. J’ai insisté pour que l’on change certaines choses et que l’on mette en images une dispute avec mon pote afin que le clip colle à la réalité. La très bonne idée du road trip vient de la réalisatrice et cela rejoint la fuite de Paris et de tout ce stress que j’ai depuis ces dernières années. C’est pour ça que je suis parti dans le Sud et elle s’est inspirée de cela. Nous avons illustré une fuite en avant vers la plage, l’ouverture, la fraîcheur, le vent, la solitude… Ce clip colle à la réalité et il est né d’un sentiment authentique.
Vas-tu exclusivement t’exprimer en anglais à l’avenir ?
Pour moi, l’anglais a été ma deuxième langue quasi natale après l’espagnol. Le français est arrivé en dernier et c’est pour cela que j’ai du mal à retrouver dans des chansons françaises car j’ai baigné dans une culture étrangère. Comme j’écoute exclusivement de la Pop Anglaise ou Américaine, l’anglais est venu naturellement pour m’exprimer.
Peux-tu nous dire quels sont les artistes qui t’ont influencé ?
J’ai grandi avec Michael Jackson, Prince, Ray Charles, Nina Simone, Aretha Franklin…Je suis resté musicalement parlant dans les années 70/80/90 car elles sont riches, acoustiques et organiques. Ces artistes étaient des instrumentalistes, il n’y avait pas de logiciels, ils enregistraient sur bandes, ils n’avaient pas le droit à l’erreur et le génie musical de la Pop, du Blues et du Rock vient de là. J’ai du mal à retrouver cela aujourd’hui et c’est pour cela que ma musique est très organique, nous avons joué tous les instruments et nous essayons de rester à l’ancienne.
Vas-tu développer ton projet musical conjointement en France et à l’étranger ?
Nous avons eu de très bons retours organiques de l’étranger et j’en suis content. Nous sommes arrivés sans promotion jusqu’à Radyo Babylone en Turquie. Il y a une vraie réponse également en Russie et même aux États-Unis où j’ai été diffusé sur Gorgeous Radio. Je suis très heureux de cette réponse internationale mais également du retour en France. On ne peut qu’être fier quand le public Français aime votre musique car on sait qu’il est difficile à convaincre.
Qu’est-ce qui prédomine dans ton univers ?
Mon univers est ouvert, sensible, torturé et existentiel. J’essaie au maximum de ne pas être influencé par d’autres artistes, sans aucune prétention. Je fais un travail de puriste. Mon souhait est de présenter des choses authentiques car ça ne sert à rien de développer un art qui existe déjà. En revanche, dans les clips, je me laisse faire par d’autres opinions car je sais que visuellement parlant, j’ai envie d’être influencé par d’autres personnes qui ont un œil neuf sur le projet. Cela fait évoluer en tant qu’artiste et ça apporte quelque chose à mon univers. On n’est jamais plus riche que quand on est nombreux et toute conversation est enrichissante.
Quels sont tes prochains projets ?
Un second single est prévu à la rentrée et il sera accompagné d’un clip, l’EP sortira le 25 septembre et un showcase sera organisé le 03 octobre au Carmen. J’ai hâte !
/https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FuFeG38rSXSY%2Fhqdefault.jpg)
Giulian Charles - Buy My Soul (Official Video)
Extrait du 1er EP de Giulian Charles, Listen here : https://bit.ly/2HkxhTu Suivez Giulian Charles : https://instagram.com/giuliancharles Facebook : https://facebook.com/giuliancharles --- Ecrit et ...