Rencontre avec Thierry Amiel à l’Idol Hotel pour son grand retour !

Peux-tu nous dire pourquoi il y a eu une si longue absence dans les bacs depuis « Où Vont Les Histoires ? » ton troisième album sorti au printemps 2010 ?

Après la sortie de mon troisième album, la comédie musicale Adam & Eve a déboulé dans ma vie en 2011 et cela a duré jusqu’à fin 2012. Cette expérience m’a beaucoup apporté sur plein de plans. J’ai pu côtoyer des artistes de mon âge avec des styles différents, ça m’a ouvert l’esprit et ça m’a permis d’aborder mon métier de manière différente, de ne plus être seul en interview, …Après la comédie musicale, j’ai pris un an de réflexion car je ne voulais pas faire bêtement un quatrième album, je voulais qu’il ait du sens. J’avais envie de raconter des choses vraies et d’être dans le réel. Musicalement, je voulais qu’il y ait une évolution également. Je voulais être sûr de faire un bon quatrième album. Comme je n’étais plus sous contrat avec Sony, je me posais également des questions. Est-ce que je devais d’abord chercher une maison de disque ou commencer à faire de la musique ? J’ai fait une pause afin de voir ce que je voulais, j’ai pris le temps de profiter de ma famille et j’ai voyagé. Si mes calculs sont bons, j’ai mis 4 ans à faire ce nouvel album. J’ai voulu m’investir sur tous les aspects, j’ai travaillé sur les visuels avec mes frères, j’ai écrit quasiment tous les textes…

Vois-tu « Détends-Toi » ton nouveau single comme une réinvention dans ton parcours artistique ?

Je vois plus cela comme la poursuite d’une évolution et/ou d’une recherche. Je ne suis pas différent de qui j’étais avant.

Ce nouveau donne-t-il le ton de ton quatrième album où en est-ce seulement une petite facette ?

Cet album possède deux facettes et je trouvais que ce titre était un bon choix de single comme entrée en matière afin d’en présenter la première.

Pourquoi as-tu décidé de revenir avec ce titre très sexy ?

« Détends-Toi » fait partie de la première facette de ce disque où j’ai voulu me détacher du regard de l’autre, être plus extraverti et me lâcher. J’avais envie de tout m’autoriser et on retrouve cela dans les six premiers titres de l’album où il n’y a pas de barrière.

Quels ont été les premiers retours de tes proches et du public sur « Détends-Toi »?

J’ai beaucoup impliqué mes proches dans la conception de ce disque. J’ai d’abord commencé par composer les morceaux avant qu’ils aient des paroles. Ils ont donc d’abord entendu les musiques avant de voir les textes arriver. Ce n’est pas comme si j’avais présenté « Détends-Toi » d’un coup et que j’avais attendu leurs réactions. Je n’aurai pas de réactions particulières à donner de mes proches ; ils m’ont dit que ce titre était cool, énergique et efficace mais je ne sais pas si c’est très objectif. En ce qui concerne le public, les premiers retours des fans les plus assidus mais également des journalistes que je rencontre pour la promotion ont été positifs. Les gens ont trouvé ça cool que je surprenne avec une proposition qui n’était pas une chanson classique avec un texte convenu. Ma petite entrée en matière a créé son intérêt.

Va-t-il y avoir un clip et si oui, sera-t-il aussi sexy que le morceau ?

Oui, le clip est en cours de tournage. Personnellement, je n’ai pas eu d’idées spécifiques pour la mise en images de ce titre mais je ne voulais pas que le clip soit premier degré. Pour moi, comme ce n’est pas du vécu, j’aurai trouvé ça too much. Quand il a fallu faire les textes de cet album, je n’ai pas eu le syndrome de la page blanche ; à chaque fois, j’avais des images, un décor, une couleur ou un thème. Pour « Détends-Toi », dès le début, j’imaginais quelque chose de sensuel, une ambiance nocturne, une boite de nuit et rapidement, ce cheminement m’a amené à parler d’un couple d’amis qui ont une relation complexe et fusionnelle. C’est vrai que pour certaines personnes, ce titre est un peu sexy mais pour moi, je vois mes amis et je ne vais donc pas jouer la carte sexy dans le clip.

Peux-tu nous en dire plus sur le titre de ton quatrième album ?

Ce quatrième album s’intitule « Artefact » et ce mot à plusieurs sens. Comme je me suis investi dans toutes les étapes de ce disque, que ce soit pour les textes, la musique, la réalisation, l’idée des deux facettes, l’image, la typographie, j’ai aimé l’idée de cet objet que j’ai façonné de A à Z. J’aime également le sens en électronique notamment en vidéo de l’artefact qui est interférence dans une image et qui va la modifier, la dédoubler ou la faire grésiller. Il y avait une cohérence avec mes envies urbaines et Electro. Pour terminer, la notion psychologique voudrait que l’artefact soit un masque ou un biais que l’on utilise pour parler de soi ou d’envies enfouies. Je trouvais que c’était très cohérent avec mon envie de laisser tomber le regard de l’autre. La manière dont est constituée le mot est également intéressante.

On annonce ce disque comme un album très personnel, de quoi as-tu voulu parler dans tes textes ?

Jusqu’à présent ; inconsciemment ou pas ; mes textes étaient beaucoup imagés, métaphoriques et poétiques. Pour ce nouvel album, j’avais envie d’avoir des textes très concrets. Derrière chaque texte, j’ai mes propres images et mon propre vécu. Je raconte notamment un road trip aux Etats-Unis, je parle de moments de vie, de mes amis…Ca a été très cool d’écrire sans penser à si cela allait avoir une incidence et pour la seconde partie de l’album qui est plus personnelle, j’ai osé parler de moi plus concrètement.

Est-ce le live qui t’a le plus manqué ces dernières années ?

Pas vraiment. Le live est important car c’est un moment cool où l’on voit le public durant plus longtemps par rapport aux émissions télé ou radio mais ça ne m’a pas forcément manqué car je pense être assez méthodique et je n’ai pas cherché à monter sur scène avant de sortir un nouvel album. Je me suis dit que je le ferai quand j’aurai des nouvelles chansons.

Pour reprendre le titre de ton nouveau single, qu’est-ce qui te détend ?

Les vacances, la méditation, voir une expo, rigoler avec des amis, voir des films au cinéma, danser, assister à des concerts, chanter et c’est une évidence !