Rencontre avec Benoît de Bonnefamille à l’occasion de la parution de son premier EP !

Pourquoi Benoît est-il de bonne famille ?

Il ne l’est pas! C’est un sacré pseudonyme. C’est une amie qui m’a donné ce nom il y a une dizaine d’années. A cette époque-là, je cherchais un nom de scène, j’étais dans les prémices de mon projet musical, je lui faisais écouter mes maquettes et elle m’a dit « Pourquoi ne t’appellerais-tu Benoît de Bonnefamille, ça sonne super bien ! » j’ai trouvé ça vraiment pas mal.

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis compositeur, interprète, remixeur, producteur et arrangeur et je viens de sortir un nouvel EP qui s’appelle TIME, je l’ai écrit en collaboration avec Brisa Roché. Depuis quelques mois, je suis aussi directeur artistique du Très Particulier ; je ne connais absolument pas ce métier mais je le découvre, j’ai la chance de travailler avec des personnes qui me font confiance notamment Oscar Comtet, le patron, qui me laisse carte blanche pour inviter les artistes.

Peux-tu nous en dire plus sur ta rencontre avec Brisa Roché ?

Ça a été une rencontre très chouette. J’avais contacté Brisa à la sortie de son titre « Disco » car j’avais très envie d’en faire un remix. Je lui ai demandé si c’était possible, elle m’a répondu avec toute sa simplicité :  « Mais ça serait génial !!! ». J’ai donc réalisé un remix de «Disco» et Brisa m’a proposé d’en faire un autre pour un titre qui allait sortir en single. Lorsqu’elle est venue chez moi pour finaliser les deux remixes elle m’a dit qu’elle écrivait des textes, qu’elle pouvait le faire pour mes musiques et tout est parti de là.

Pourquoi « Time » n’a-t-il pas vu le jour plus tôt ?

L’EP a vu le jour assez vite par rapport à la composition et au travail qu’il y a eu dessus. Cela représente beaucoup de temps si on prend comme point de référence la sortie de ma reprise du titre « Idées Noires » de Bernard Lavilliers mais entre-temps, il y a eu des projets avec d’autres artistes, certains ont totalement avorté et d’autres ont vu le jour. Puis un jour, j’ai décidé de me mettre à fond sur mon disque. Je continue de travailler avec d’autres artistes en collaboration pour les textes ou les arrangements.

Que représente ce disque pour toi ?

Ce disque représente le début de Benoît de Bonnefamille. Enfin ! Avant ce disque je me suis dispersé sur des projets qui n’étaient pas forcément les miens et même si je me suis éclaté j’ai préférais me concentrer sur ma musique.

Pourquoi le temps donne-t-il son nom à ton EP ?

Tout simplement car il est question de temps dans toutes les chansons. « Time » aborde le temps dans la rupture, dans la reconstruction, dans l’amour, dans plein de choses…

Peux-tu nous parler de la mise en images de « Give Me Some Time » ?

Le clip de « Give Me Some Time » a été réalisé par Sara Krzyzaniak que j’ai rencontré par le biais d’un ami producteur, Edouard Chassaing de SOLAB. Lorsqu’on s’est rencontré Sara m’a fait une proposition de scénario et j’ai trouvé ça super même si ce n’était qu’une ébauche. Je ne voulais pas apparaître dans le clip, je ne suis pas acteur, du coup avec Sara, il a fallu trouver une solution pour que j’apparaisse le moins possible, allez voir le clip et vous comprendrez. Sur le tournage, elle était entourée d’une équipe qui sort de l’école Louis Lumière. Pour les images, j’ai fait appel à mon ami Benoit Deleris en tant que chef opérateur car j’avais très envie de travailler avec lui.

Pourquoi as-tu repris « Idées Noires » de Bernard Lavilliers il y a quelques années ?

C’est un peu comme répondre à la question quel est votre morceau favori plaisir coupable (rires). J’adore ce morceau même si je trouve que Lavilliers pousse l’image cinématographique un peu loin dans le texte. Dans les années 80, c’était un peu la mode, on ne racontait pas forcément une histoire mais on créait un sentiment par rapport au texte avec des images cinématographiques qui parlaient à tout le monde. Je trouvais ça assez intéressant et la mélodie est top. J’ai commencé à retranscrire les lignes musicales de chaque instrument et je l’ai arrangé à ma sauce. J’ai proposé à Babet de m’accompagner et elle a accepté.

Peux-tu nous en dire plus sur ton travail de remixeur ?

Je crois que le premier remix que j’ai réalisé était un morceau de Carl et les Hommes-Boites, « La Petite Porte à Gauche ». J’ai écouté le morceau original et j’ai eu un déclic. J’aimais ce morceau mais j’avais une autre vision des arrangements. Pas mieux ou moins bien mais c’est venu comme ça. Je voyais des harmonies de Synthétiseurs Moog et des synthés planants. J’ai contacté le chanteur et je lui ai demandé si je pouvais avoir juste le fichier voix. J’ai refait tous les arrangements et le remix a atterri dans une playlist d’Italo Déviance et de là, j’ai décidé de continuer.

Maintenant que « Time » est disponible, penses-tu à la suite ?

Ça fait un moment que je pense à la suite car je suis en train de travailler sur l’album. J’espère pouvoir le sortir l’année prochaine. L’album sera une autre histoire que « Time », je n’ai pas envie de faire du réchauffé.

Comment résumerais-tu ton univers en trois mots ?

Analogique, Image et Second Degré.