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Rencontre avec Sara Zinger à l’occasion de la parution de son premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Sara Zinger à l’occasion de la parution de son premier EP !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

A la base, je suis DJ de musique électronique. Cela fait un peu plus d’une dizaine d’années que je mixe et j’ai commencé à composer il y a quatre ans car je ne trouvais plus de morceaux qui me plaisaient à jouer.  Le chant est arrivé de la compo. De la même manière que pour le mix, j’ai commencé à tourner en rond en utilisant des samples libres de droits et comme je ne voulais pas mettre des i love you baby dans mes morceaux, je me suis dit que j’allais tout faire moi-même. Je suis donc DJ, productrice, chanteuse et auteure. Je suis originaire de Dunkerque mais j’ai vécu durant neuf ans à Marseille avant de partir pour l’Australie puis Londres et cela fait un an et demi que je suis à Paris. Depuis très récemment, je compose des bandes sons pour la Fashion Week et à côté de la musique, j’ai décroché un petit rôle dans la série « Engrenages » qui est diffusée sur Canal +. Comme cette expérience m’a énormément plu, j’aimerais beaucoup continuer au cinéma en ayant des petits rôles.

Quand tu as commencé à mixer, t’étais-tu dit qu’un jour où l’autre, tu allais faire ta propre musique ?

Quand je me suis mise à mixer, je ne voulais absolument pas composer mais l’un de mes amis proches qui mixait depuis longtemps était déjà arrivé au stade de la compo et c’est lui qui m’a incité à composer directement au lieu d’apprendre à mixer quand je lui ai dit que je voulais m’acheter des platines. Ce n’était absolument pas prévu et c’est arrivé au fil du temps.

Quelle est ton histoire avec la musique Electro ?

Depuis mon plus âge, j’ai toujours aimé Michael Jackson que l’on ne catégorise pas comme un artiste électronique mais pour moi, il l’était car il avait des rythmes très saccadés et binaires. Comme j’avais une grande passion pour lui, l’Electro a dû commencer avec Michael. Sinon, comme j’ai une sœur ainée qui a neuf ans de plus que moi et que nous partagions la même chambre, j’ai été obligée d’écouter des groupes comme Depeche Mode, Nirvana et U2 et je la remercie maintenant car c’est ce qui a fait ma culture musicale. La musique Electro est vraiment arrivée quand j’ai commencé à sortir en boite. En revanche, je n’ai jamais vraiment écouté de musique électronique chez moi et cela se vérifie encore à l’heure actuelle. Je laisse au club cette musique qui est faite pour danser.

© Daphnée Martinet / Le Studio Français

© Daphnée Martinet / Le Studio Français

Comment tout a commencé pour toi professionnellement parlant ?

A l’époque, j’étais vendeuse et j’ai commencé à avoir des petites dates à côté le weekend jusqu’au moment où j’ai eu une résidence. Je mixais tous les samedis durant une heure dans un club à Marseille et un soir, il y a eu une petite histoire et les deux résidents ont démissionné à 00h30 et je me suis retrouvée toute seule à assurer jusqu’à 6h. Comme le club était ouvert toute la fin de semaine et qu’ils n’avaient personne à mettre aux platines le jeudi d’après, j’ai commencé à être résidente et je tenais le club toute seule de minuit à 6h. J’ai arrêté mon travail de vendeuse car je pouvais m’en sortir financièrement et ce n’était plus gérable d’aller travailler la journée et d’enchaîner les nuits. Par la suite, j’ai arrêté de mixer dans ce club car il était assez commercial en termes de musique. Ça a été super compliqué pour moi de jouer de la musique qui n’était pas la mienne mais j’ai bien dû le faire car ça a duré trois ans ! En tout cas, j’y ai beaucoup appris.

Comment définirais-tu ton univers ?

La phrase bateau serait de te dire que ma musique est le reflet de mon âme (rires). Récemment, je parlais avec une amie de mes sessions de studio à Marseille et je lui disais qu’après quatre jours, j’en ressors complètement lessivée et bien souvent, je tombe malade car je puise dans mes réserves. Quand je suis en studio, je suis un peu dans un état second ; c’est très mauvais pour ma santé mais sans cela, ma musique ne serait pas aussi authentique. J’ai besoin d’aller au fond de moi-même et de me sentir mal physiquement pour faire mes morceaux. Mon univers est personnel ; il y a beaucoup de moi dans mes morceaux et pas uniquement au niveau des paroles car une ligne de basse peut parler plus que certains mots. Rien n’est laissé au hasard, il y a de l’émotion dans chaque instrument.

As-tu évolué musicalement parlant depuis tes débuts ?

Oui car « Closer » et « Bastard » étaient vraiment des purs tracks club et je pense que ce que je fais aujourd’hui va surprendre certaines personnes qui ne m’attendait pas là. Du fait de mon physique, on me catalogue vite comme une fille underground qui adore Berlin alors que bizarrement, je déteste Berlin et je n’écoute pas de Techno chez moi. L’EP qui arrive représente la vraie Sara Zinger.

Rencontre avec Sara Zinger à l’occasion de la parution de son premier EP !

On te sent plus affirmée vocalement parlant, est-ce aussi ton ressenti ?

Oui, je pense que c’est comme tout, à force d’entrainement, on y arrive. Quand on commence à apprendre à faire du vélo, on laisse les roulettes, c’est un peu bancal mais un jour, tu arrives à rouler sans. Je n’utilise pas d’Auto-Tune, je ne suis pas non plus Céline Dion mais je remarque que plus je fais des morceaux, plus je chante dessus, plus il y a des paroles et plus j’ose aller dans des endroits où je n’allais pas auparavant.

De quoi parles-tu sur ton premier EP ?

Les morceaux de mon EP à l’exception de « Laurie » parlent d’une fille que j’ai rencontrée à Paris et qui est une sorte de muse pour moi. Cette personne qui me donne envie de la rendre fière est mon moteur dans ma carrière.

Pourquoi as-tu choisi de reprendre un classique de Pink Floyd ?

J’étais programmée aux Trans Musicales de Rennes qui est le seul festival où il n’y a pas de têtes d’affiche et où le public vient quand même ; j’en profite pour remercier Jean-Louis Brossard. Je me suis dit que les gens allaient assister à tout le festival sans pouvoir chanter un morceau qu’ils connaissaient car nous n’étions pas très connus et du coup, j’ai eu l’idée de faire une reprise. Le premier morceau qui m’est venu à l’esprit a été « Another Brick In The Wall » car je sais que tout le monde le connait ; toutes générations confondues. J’ai appelé mon pote JP Léon avec qui j’avais taffé sur « Laurie » et « Go Back » et je lui ai demandé s’il était tenté de reprendre les Pink Floyd. Nous avons bouclé le morceau en trois jours. C’est JP qui a enregistré la voix témoin, j’ai décidé de la garder et de sortir le titre sous la forme d’un duo. « Another Brick In The Wall » ne devait pas sortir mais ce cover a tellement bien marché aux Trans que je l’ai fait deux fois. J’ai interprété le titre sur FIP en direct devant Jean-Michel Jarre et je me suis rendu compte de l’effet que cette reprise avait sur les gens.

© Daphnée Martinet / Le Studio Français

© Daphnée Martinet / Le Studio Français

Ce premier EP est-il l’avant-goût d’un album ?

Sûrement ! J’ai déjà d’autres morceaux qui sont prêts et il y aura des petites surprises. Si on ne m’attend pas dans la direction de ce premier EP, on sera encore plus surpris par la suite…Il y a du français, du Rap…même si je garde une ligne de conduite qui est assez années 80. J’aime bien aller piocher dans tous les horizons et dans toutes mes influences.

Quelles sont tes prochaines actualités ?

Mon premier EP « Go Back » parait le 19 avril et j’ai fait des remixes pour d’autres artistes qui doivent sortir bientôt.  Je serai demain à l’affiche du festival Panoramas à Morlaix, je fêterai la sortie de mon EP à La Nef à Angoulême en première partie de Kiddy Smile, le 21 avril, je serai à l’Inasound Festival à Paris et le 12 juillet, je serai au festival Terres Du Son à Monts.

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