Rencontre avec la chanteuse Elsa Gilles à l’occasion de la parution de son premier album !
Peux-tu nous en dire plus sur toi ?
Je suis avant tout musicienne et j’ai un parcours assez atypique car j’ai toujours joué de plusieurs instruments. J’ai commencé par le piano et par la suite, j’ai fait de la guitare et du violoncelle. J’ai fait des études classiques, j’ai eu un premier prix de conservatoire en violoncelle mais en même temps, j’ai toujours été Pop-Rock. Je jouais de la guitare avec un médiator plutôt qu’avec les doigts. Ce parcours de musicienne m’a amené à accompagner des artistes qui n'étaient pas encore connus et à être repérée au Réservoir à Paris par la manageuse de Laurent Voulzy qui cherchait une guitariste. Grâce à Laurent Voulzy qui est mon parrain de cœur, j’ai pu bénéficier d’une super exposition et ensuite, les portes se sont ouvertes. On a commencé à beaucoup m’appeler et j’ai travaillé notamment avec Vanessa Paradis, Alain Souchon, Calogero, Jenifer, Raphaël…Je suis également chanteuse, auteure et compositrice.
Pourquoi ton premier album ne voit-il le jour que « maintenant » ?
Quand on accompagne des artistes, il faut avoir de l’humilité. J’ai toujours été timide et le fait d’être au service des autres m’a convenu pendant un long moment. Quand on côtoie de grands artistes, on se dit que l’on est très bien à notre place sans pour autant complexer. J'ai rejoint Calogero quand il a monté le groupe Circus en 2012 et dans ce projet, nous chantions et nous emmenions tous des chansons. J’ai adoré le fait d’avoir certaines chansons pour moi et tout est parti de là.
Que signifie ton premier album pour toi ?
Il signifie plein de choses. C’est assez fou de faire son propre album avec ses propres chansons. Ce disque représente toute la richesse que j’ai pu accumuler durant toutes ces années ; la mienne avec mon expérience car je ne sors pas ce premier album à 20 ans et celle des personnes avec qui j’ai pu travailler et grâce auxquelles j’ai beaucoup appris. J’avais envie de me livrer dans cet album, de prendre un peu les rênes afin de pouvoir passer à autre chose, essayer de me découvrir et de faire découvrir aux gens mon univers, mes influences et mes pensées.
Le fait qu’il soit éponyme cela veut-il dire qu’il te représente à 100% ?
Oui, il me représente à 100% aujourd’hui. Sur un premier album, on livre beaucoup de soi d’autant plus quand on a 20 ans derrière alors que pour un second disque, il n’y a en général que 2 ou 3 ans. Sur un premier pas discographique, il y a beaucoup de choses que l’on traine et j’ai voulu parler dans le mien de sujets qui me touchent vraiment.
Quels thèmes abordes-tu sur ce disque ?
Je parle d’amour en général qu’il soit familial, amical ou profond avec son amoureux, de partage, d’absence, d’avenir, de solidarité, il y a des choses positives sur ce disque et il y a aussi un peu d’humour sur les hommes car j’ai sur eux un petit regard amusé.
Comment l’as-tu voulu musicalement parlant ?
Je suis quelqu’un d’assez simple dans la vie et en musique, j’aime également les choses simples. Je ne sais pas si cela me vient du classique où il fallait beaucoup apprendre, faire de l’harmonie, de l’orchestration mais pour moi, il faut que la Pop soit simple sans chercher de complications. Je voulais que cet album soit épuré car je souffre un peu de la surproduction et des artifices actuels. L’idée était de revenir à l’essentiel avec une guitare même s’il y a des cordes et une batterie et que les chansons sont produites. Cet album sonne de manière belle et simple.
Qu’est-ce qui ressortirait le plus dans ce disque selon toi ?
Je te répondrai peut-être le fait que j’y aborde des sujets importants et profonds sur des musiques positives et légères.
Peux-tu nous présenter Anaïs Paris avec qui tu as collaboré sur trois titres ?
Anaïs est ma sœur, elle a toujours eu une passion pour les lettres et elle a toujours été très douée. Anaïs avait des mots, nous avions des thèmes en commun et ça a été assez logique qu’elle soit présente sur ce premier album.
Le clip illustrant « Ton Absence » est sorti récemment, on y distingue me semble-t-il un bel hommage dans le texte et dans les images…
« Ton Absence » est une chanson dédiée à mon père qui est parti vraiment tôt. J’ai composé la musique et ma sœur en a écrit les paroles. Mon père était musicien mais il n’a jamais pu l’être professionnellement car à l’époque, on ne travaillait pas pour le plaisir mais il se faisait plaisir à la maison en jouant du piano. Il m’a transmis la fibre et c’est grâce à lui que je fais de la musique aujourd’hui même s’il n’a pas eu le temps de le voir. Cette chanson s’articule autour de mon enfance au conservatoire et autour de la musique avec lui. Je suis retournée tourner le clip dans le conservatoire de mon enfance.
Comment as-tu rencontré Calogero ton parrain musical ?
Si j’ai toujours partagé des choses fortes avec Laurent Voulzy qui a toujours été là pour moi et grâce à qui je me suis mise à la harpe, c’est Calogero qui m’a relevé en tant qu’artiste. Je lui ai fait écouter mes chansons et son retour a été déterminant car il a vu en moi une artiste naissante. Nous nous sommes rencontrés grâce à Jean-Jacques Goldman que je n’ai pas encore rencontré moi-même. A l’époque où Calogero a monté le groupe Circus, il cherchait une musicienne qui joue de la guitare, il en a parlé à Jean-Jacques Goldman qui a écrit des textes sur Circus et il lui a parlé de moi car il avait dû me voir sur scène avec Laurent Voulzy. Nous nous sommes donc rencontrés sur Circus et nous avons continué à travailler ensemble depuis.
Quels sont tes prochains projets ?
L’album vient de sortir et j’espère que son accueil m’offrira la chance de faire quelques concerts. J’ai déjà des idées pour un second album et pour d’autres projets…