Rencontre avec Célestin afin d’en apprendre plus sur ses prochains projets !
Peux-tu nous expliquer le concept de la chanson de Célestin ?
L’idée était de mettre une nouvelle chanson tous les samedis à 12h34 en ligne sur Internet. J’enregistrais ces chansons en live en acoustique tout seul dans une pièce sans aucuns artifices. Il y avait un côté un peu à poil. De nos jours à l’ère du numérique, c’est facile d’enregistrer des chansons avec un très bon son dans des studios mais je voulais présenter quelque chose de très nature et sans tricher car ces chansons ont été enregistrées en une seule prise.
Présentes-tu Célestin comme un personnage ?
C’est une bonne question et je pense que la réponse devrait être oui même si c’est encore un peu flou dans ma tête. Je pense qu’en tant que musicien, au départ, j’ai tendance à monter sur scène en étant moi-même Sébastien Rambaud mais grâce à mon expérience dans Fills Monkey, j’ai pu travailler un côté plus théâtral avec des metteurs en scène et j’incarne un peu plus un personnage. Célestin est entre les deux, ce n’est pas mon vrai nom, c’est donc un déjà un personnage qui est évidemment extrêmement inspiré de moi-même. Comme j’ai envie de présenter quelque chose de sincère, je dirais que Célestin est un personnage qui me ressemble beaucoup.
Les nouveaux titres présentés ces derniers mois annoncent-ils l’arrivée d’un nouvel EP ?
J’aimerais beaucoup et je dois dire que l’on me pose la question évidemment. L’envie est là mais le problème de ce nouvel EP est le temps. Comme je suis en tournée en parallèle avec Fills Monkey, je n’ai pas beaucoup de temps à consacrer à ce disque. Maintenant que j’ai présenté ces vidéos, je voudrais vraiment me concentrer sur le live car j’ai très envie de jouer et je pense que le deuxième EP devrait venir après. Le mode de consommation de la musique ayant changé, je vais peut-être sortir des morceaux les uns après les autres…Je commence déjà à réfléchir à mon prochain titre.
Qu’est-ce qui constitue l’univers de Célestin ?
Je pense que Célestin est un projet dans lequel je voudrais avoir un maximum de liberté. Il n’y a surtout pas de cadre. C’est un projet dans lequel j’ai envie d’exprimer ce que je ressens que ce soit avec un côté humoristique, deuxième degré et léger ou avec poésie et avec un côté presque fleur bleue qui pourrait flirter avec la ringardise parfois. Je pense que c’est important d’assumer cela car ça peut être extrêmement touchant et Céléstin me permet d’aller dans ces deux côtés.
Quelles sont tes influences ?
J’ai été un immense fan de Brassens que j’ai beaucoup écouté et je continue à trouver ce mec génial. Renaud et Gainsbourg font aussi partie de mes influences. Je pioche également chez Souchon et Voulzy dans certaines mélodies ou dans certains textes.
De quoi parles-tu dans tes chansons ?
Je parle de la vie. Je n’ai pas de barrière au niveau des thèmes mais je me rends compte que mes histoires d’amour qui ont mal tourné sont un thème récurrent. Je suis au début de ma démarche et je pense que je vais aller de plus en plus vers des critiques de la société ou des humains. Derrière des chansons qui sont plus deuxième degré, il y a quand même une réflexion sur mon point de vue sur le monde car nous déconnons bien avec notre planète, avec nous-mêmes et avec ceux qui nous entourent. Céléstin est un amoureux de la vie et de l’amour. Il a un côté extrêmement ouvert et tolérant sur l’humanité mais il a quand même un regard qui n’est pas si bête. Céléstin peut se permettre d’exprimer des choses tristes mais en y mettant un petit truc qui fait qu’au final c’est beau.
Musicalement parlant, où te situes-tu ?
Je t’ai parlé de quelques influences mais mon parcours est assez particulier. Je ne suis pas guitariste et chanteur à la base car je suis batteur au départ. J’ai énormément écouté d’autres styles qui n’ont rien à voir avec la chanson française. On pourrait même les considérer à l’opposé. J’ai écouté et joué beaucoup de Métal, j’ai eu des périodes très électroniques, je suis fan de Pop Anglaise et des mélodies. Célestin est un projet qui nait au milieu de tout cela et j’utilise ma langue pour exprimer des choses car cela me parait plus fort de chanter en français même si c’est un exercice qui est terriblement difficile.
Pourrais-tu mettre entre parenthèses un certain temps Fill Monkey pour développer ton projet musical ?
Je pense peut-être naïvement que je peux mener les deux parallèlement et c’est ce que je vais essayer de faire. Fills Monkey est mon projet principal, c’est un vrai projet de cœur dans lequel je suis investis depuis 10 ans, c’est une histoire d’amour très forte avec toute l’équipe. Céléstin va s’adapter à l’agenda de Fills Monkey. C’est un projet pour lequel je vais prendre le temps.
Quels sont les batteurs qui ont marqué ton jeu ?
Je vais citer mon père Bernard Rambaud car c’est lui qui ma donné mon premier vocabulaire. Comme il est également compositeur, j’ai baigné dans sa musique. Je passe ma vie à côté de Yann Coste et donc forcément, il m’influence. Comme je suis quelqu’un qui aime aller piocher le plus largement possible et que j’ai la chance d’avoir plein de potes batteurs, je pourrais te citer notamment Julien Tekeyan, Damien Schmitt, Davy Honnet…J’ai été un immense fan de Stewart Copeland le batteur de The Police que j’ai travaillé à la note près.
Quel est ton premier souvenir lié à la batterie ?
A 8 ans, je ne jouais pas de batterie mais mon père m’en a offert une. Comme je ne voulais pas en jouer car je ne voulais pas faire comme lui, j’ai pris les baguettes et je les ai plantées dans la peau de caisse claire de cette batterie rouge. J’ai fait deux trous et je me suis dit que ça craignait. Comme mon père avait des méthodes de batterie dans le local, j’ai déchiré des petits bouts de papier et je les ai posés sur les trous en me disant que comme c’était blanc, ça ne se verrait pas. Je trouve ça génial car ça montre ce qui se passe dans la tête des enfants. Je pense que c’est mon plus vieux souvenir !
Si tu devais mettre en avant l’une de tes casquettes, laquelle choisirais-tu entre le chanteur, le musicien et le showman ?
Pour moi, ce sont un peu les mêmes casquettes, elles ne sont pas trop dissociables. Le chanteur est celui qui s’exprime pour les autres avec des mots mais je ne me considère pas comme un chanteur, je raconte des histoires et je mets des mélodies dessus. Le personnage de showman ; même si c’est un grand mot ; est un peu au centre même si je suis quelqu’un qui marche beaucoup au feeling et au ressenti avec les gens. Je te dirais que ce personnage est le plus fragile car il ne se repose sur rien, il ne peut pas prédire les réactions du public. C’est le personnage le plus touchant et c’est celui qui me fait le plus rêver car chaque moment est unique. Le musicien est là pour servir les deux autres et du coup, il a moins d’importance. Il doit se faire oublier au service du message qui peut être de folie, d’amour ou de tolérance. Même si j’ai passé des années à travailler la batterie et la guitare un peu moins, je pense que le musicien est le plus complexé. Le musicien est un bosseur et il passe son temps à regarder d’autres musiciens qui sont meilleurs.
Quelles sont tes prochaines dates ?
Je vais jouer le 3 et le 29 Janvier ainsi que le 19 Février au Le Connétable qui se situe 55 rue des Archives à Paris.