Retrouvailles avec Céline Groussard pour évoquer sa double actualité théâtrale !
Comment nous présenterais-tu « Dommages » ? Quel en est le pitch ?
Un spectateur a écrit quelque chose de très vrai et qui m’a beaucoup fait rire : il a dit que « Dommages » était une comédie pas beaucoup plus nette que ses comédiennes (rires). « Dommages » est un hommage au vaudeville. Nous sommes quatre à avoir écrit cette comédie : Michel Frenna, Elodie Poux, Julie Villers et moi.On est tous les quatre fans du vaudeville, du théâtre de boulevard (Jean Poiret, Jacqueline Maillant, Maria Pacôme, pour ne citer qu’eux) et nous nous sommes réunis avec l’envie d’écrire une pièce dans la même lignée. Pourquoi est-ce que ce n’est pas net alors ? Parce que nous y avons ajouté nos univers, nos grains de sable respectifs, qui enraillent la machine du vaudeville(les portes qui claquent, l’amant dans la commode, les codes de la bourgeoisie) et qui la font partir en vrille.
Quel serait ton interprétation du titre de cet ovni théâtral ?
C’est un clin d’œil à la série « Damages ». On retrouve le visuel de la série et le thème de la justice dans « Dommages ».
Qui incarnes-tu dans « Dommages » ?
J’incarne le personnage de Brigitte, la meilleure amie de Josiane (interprétée par Julie). Ce huit clos se passe chez cette fameuse Josiane et Brigitte y vient en catastrophe pour lui annoncer qu’elle quitte son mari Gérard, parce qu’elle le soupçonne d’être infidèle.
Comment nous présenterais-tu la mise en scène signée Michel Frenna ?
C’est une mise en scène à la fois foutraque et extrêmement précise et cela a pour effet de faire croire au spectateur que ça part complètement en vrille et en improvisation alors que tout est maitrisé en fait.
Quel mot ou adjectif nous donnerais-tu pour « résumer » chacune de tes deux partenaires ?
Oh la vache ! (rires) Je dirais inénarrable et désopilante pour l’une comme pour l’autre !
Peut-on dire que « Dommages » est une pièce de copines ?
Oui, complètement et même de copain et copines. Je ne me rappelle plus précisément comment « Dommages » s’est fait, mais nous étions à la base toutes les trois humoristes et nous nous croisions dans les festivals d’humour où nous présentions nos spectacles respectifs. Nous nous amusions beaucoup à chaque fois et nous nous disions que c’était dommage de rester seules chacune dans nos coins. De là est née l’idée d’écrire quelque chose qui nous réunirait.
Retrouve-t-on dans cette pièce ce que chacune met en avant dans son propre one ?
À vrai dire, il y a eu plusieurs versions de « Dommages » et on retrouvait ça beaucoup plus dans la première version. Nous avions mis des choses qui étaient très proches de nos one respectifs et nous nous en sommes clairement éloignées maintenant. Par ricochet, il y a forcément les univers de chacune, mais ils sont quand même moins palpables que dans la première version.
Aimeriez-vous retenter l’expérience tous ensemble avec Michel ?
Actuellement, notre priorité est « Dommages », que nous aimerions emmener le plus loin possible ! Mais pour te révéler une petite exclusivité concernant Michel, il est souvent question qu’il soit présent sur scène avec nous dans « Dommages » avec un nouveau personnage... Comme l’année dernière, je jouais dans la comédie musicale « Grease » à Mogador, je ne pouvais pas assurer les dates de tournée pour « Dommages » et la pièce avait été adaptée pour que Michel puisse jouer le rôle de Brigitte ! Alors pourquoi pas le retour de Michel dans le rôle de Gérard ? Tout est ouvert !
Il me semble que tu as une autre actualité…Comment nous présenterais-tu « Duels à Davidéjonatown » ?
C’est une comédie western qui se passe dans une petite ville du Far West-Davidéjonatown-et j’y incarne Jane, la prostituée du saloon. J’ai la joie de jouer cette comédie au Théâtre de la Tour Eiffel avec une équipe dingue. C’est un énorme plaisir de travailler avec eux et là aussi il s’agit un spectacle de copains.
Par quoi as-tu été séduite dans cette pièce d’Artus et de Romain Chevalier ?
J’ai découvert la pièce au Festival d’Avignon et dès que le rideau s’ouvre, on est ébloui par le décor et par les costumes. Au Théâtre de la Tour Eiffel, le décor est encore plus magnifié car il y a des énormes écrans LED, dans le fond et sur les côtés de la scène,on se croit dans un décor de cinéma. On y rit du début jusqu’à la fin, les comédiens (Artus, Sébastien Chartier, Greg Romano et Julien Schmidt) sont fantastiques. Artus m’a donné carte blanche avec mes personnages, il avait très envie que j’amène mon univers et ce que je pensais pouvoir apporter à la pièce. Il donne une liberté totale aux comédiens, c’est passionnant, ultra plaisant et très enrichissant comme travail.
Tu es une jeune mariée et ton mari est également humoriste, te verrais-tu partager la scène avec lui ?
Oui ! Il n’y a pas longtemps, nous avons partagé un plateau, où nous avons joué 45 minutes de nos one respectifs et nous avons monté un duo spécialement pour l’occasion. Ça nous a donné envie de créer quelque chose ensemble et c’est dans nos projets…
Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir te découvrir dans les deux spectacles actuellement à l’affiche ?
Si avez envie de vous amuser et d’oublier la grisaille du quotidien, venez les yeux fermés à « Dommages » et à « Duels à Davidéjonatown » car je vous garantie plus de 3 heures de rires avec ces deux spectacles !