Rencontre avec Sophie Pelletier lors de son récent concert au Réservoir !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteure, compositrice et interprète. Je viens du Québec ou je réside à Montréal. Je chante, j’écris mes chansons, je joue de la guitare et des percussions et je suis également productrice de mes albums et de mes spectacles depuis mon premier disque qui est sorti en 2015. Le second intitulé « Les Météores » est sorti chez nous l’année dernière.

T’es-tu sentie très tôt appelée par la musique et par l’écriture ?

Je viens d’une famille de musicien. Il y a très longtemps, mon grand-père a montré à tous ses enfants comment jouer d’un instrument. Mon père a appris la guitare. Quand j’étais plus jeune, j’allais les voir en concert et j’ai appris à jouer moi-même de plusieurs instruments très tôt de façon autodidacte. J’ai baigné là-dedans dès mon plus jeune âge. J’ai tout de suite eu la piqure pour la guitare et pour le chant surtout. J’ai commencé à écrire mes premières chansons aux alentours de mes 10 ans car j’avais également un intérêt certain pour l’écriture à ce moment-là.

Peux-tu nous résumer un peu ton parcours musical ?

Je n’ai jamais étudié en musique. J’ai fait des études dans le travail social et en littérature car j’avais à cœur d’améliorer ma plume et parce que j’avais un intérêt pour les lettres. J’ai participé à plusieurs concours chez nous afin d’acquérir plus d’expérience sur scène et cela m’a menée à faire La Star Académie en 2012. Suite à cette grande aventure, j’ai décidé de me lancer à 100% dans mon projet d’écriture et de composition et depuis, j’ai sorti deux albums.

Ton second album est-il dans la continuité du premier ?

Mon premier album était beaucoup plus organique ; je tenais à avoir de vrais instruments et je dirais qu’il était assez brut. Pour le second, j’ai eu envie d’intégrer des sons un peu plus Electro et un peu plus Pop. Mon deuxième pas discographique est plus lumineux.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Je présente une musique honnête et très franche car je vous ouvre un peu les portes de mon jardin secret quand j’écris des chansons qui sont des autoportraits. Je suis une fille extrêmement émotive et je pense que cela transparait dans mes chansons qui sont assez à fleur de peau. Je ne sais pas si cela se dit chez vous mais je dirais que ma musique a des couilles (rires).

De quoi as-tu choisi de parler dans les chansons qui composent « Les Météores » ton second album ?

Je parle d’amour, c’est un thème éternel, j’en ai toujours parlé et je pense que je n’arrêterais jamais. C’est un thème qui vient me chercher car je suis une amoureuse en général. Dans « Les Météores », je parle aussi énormément de quête de liberté et des relations humaines qui ne sont pas nécessairement toujours faciles. Dans ma chanson « A L’Envers », je parle d’une femme de 30 ans qui vit un peu à l’inverse du monde, j’y aborde l’indépendance, le fait de vivre un peu en marge de la société et de ne pas avoir le désir de fonder une famille à cet âge. Finalement, je parle aussi de courage.

« Les Météores » est sorti en 2017 ; es-tu déjà en train de composer ton prochain album ?

Je mijote cet album mais je manque de temps pour pouvoir me mettre vraiment dans la création. J’ai des idées de thèmes ; je note des titres sur papier, j’ai quelques ébauches, j’ai recommencé à écrire mais il n’y a rien de sérieux. J’espère pouvoir le sortir plus vers 2020.

A l’instar de Céline Dion, te verrais-tu proposer des disques en anglais à l’avenir ?

A vrai dire, je ne suis vraiment pas anglophone mais cela fait partie de mes défis. J’aimerais écrire une chanson en anglais. Je pense que cela donnerait une couleur différente à ma voix. J’adore chanter en anglais mais étant donné que ce n’est pas une langue avec laquelle je me débrouille bien, ce n’est pas un marché que je vise. Pour répondre à ta question, éventuellement une chanson sur un album mais pas un disque entier en anglais.

Qui sont les artistes qui peuplent ta culture musicale ?

Il y en a beaucoup mais ces dernières années, Christine and The Queens a été une révélation pour moi sur le côté Pop et Electro. J’aime bien Fishbach et Clara Luciani. Au Québec, je suis fan d’artistes comme Daniel Bellanger, Jean Leloup, Ariane Moffatt, Marie-Pierre Arthur…

Peux-tu nous en dire plus sur Uniforce Productions ?

C’est la compagnie qui est née de mon désir de produire mes albums. Je suis accompagnée dans cette compagnie par ma gérante Geneviève Morin. Au départ, Uniforce Productions a été crée pour mes projets d’albums et de spectacles mais maintenant, la compagnie s’est agrandie pour laisser de la place à un volet de représentation de presse et nous avons d’autres artistes. Je suis actionnaire dans Uniforce Productions mais j’essaie de garder mon côté artistique en faisant la part des choses entre le business et l’artistique. J’apprends de plus en plus à prendre des décisions et à laisser aller certains dossiers pour qu’ils ne viennent pas « abimer » ma sensibilité artistique.

Avec qui aimerais-tu partager un duo ?

J’aimerais bien Julien Doré ! Je trouve que nos voix pourraient bien fitter.

Aimerais-tu tenter l’expérience de la comédie musicale ?

Je suis une fille de défis alors pourquoi pas ! J’avais passé une audition il y a quelques années ; le côté théâtral où il faut réciter des textes me vient moins naturellement mais je serais prête à travailler dessus.

Quelles sont tes prochaines actualités ?

Nous devons revenir en France début décembre pour la sortie d’un EP qui sera un condensé de mon second album. Mon nouveau single qui a été composé par Dumas s’intitule « Changer Le Cours ». Le clip est disponible et il a déjà atteint plus de 140 000 vues sur Youtube. C’est la première fois que cela m’arrive en si peu de temps. Un troisième extrait de l’album devrait suivre dans les prochains mois…