Rencontre avec Klervia à l’occasion de la sortie de son nouveau titre !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je suis Klervia et je suis auteur, compositeur et interprète. Je viens d’une petite ville en Bretagne qui s’appelle Plougastel-Daoulas et qui se situe près de Brest mais je suis installée à Paris depuis quelques années déjà. Cela fait quelques années que je fais de la musique et je joue notamment du piano, de la guitare, du ukulélé, un peu d’harmonica et de tambourin quand il y en a besoin. J’ai appris à faire un peu de tout en fait. J’écris en français et en anglais et en ce moment, je fais pas mal de reprises au ukulélé sur Youtube. J’ai sorti un album auto-produit il y a quelques années ainsi qu’un EP plus Pop Rock en duo avec Flew un autre auteur-compositeur avant de revenir avec un nouveau single intitulé « Cage Dorée ».

Un album baptisé « Under The Surface » est paru en 2009, pourquoi as-tu attendu autant de temps pour revenir avec « Cage Dorée » ?

Pour « Under The Surface » j'avais travaillé avec d'autres personnes et quelque temps après la sortie de l'album, ces collaborations se sont terminées. J’ai fait une petite pause de concerts durant un moment mais j’ai continué à écrire.  Comme je ne m’enregistre pas et que je ne produis pas, j’ai mis quelques années à me décider à redémarrer toute seule avec ma guitare. Ce retour a pris le temps de la maturation et c’était le temps nécessaire pour faire les bonnes rencontres également.

Y-a-t-il eu une évolution dans ton écriture et dans ton style musical durant ces 10 ans ?

J’ai toujours la même méthode pour l’écriture, rien n’est calculé, c’est très instinctif. Quand j’ai besoin d’écrire, je prends ma guitare ou je m’installe au piano. En revanche, j’ai beaucoup plus travaillé l’écriture en français ces dernières années car avant, j’écrivais beaucoup en anglais. Mon son est devenu plus Folk par rapport à mes précédents disques qui étaient plus Pop-Rock.

De quoi parles-tu dans « Cage Dorée » ton nouveau single ?

Cette chanson parle de matérialisme et du fait que les gens s’attachent beaucoup au travail et à l’argent. Même sentimentalement, cela peut être lié. « Cage Dorée » est un peu un ras le bol de tout cela, c’est une envie de liberté, de sortir, de profiter de la vie et d’être soi-même. J’ai traduit cela dans une histoire d’amour où la personne tombe amoureuse de quelqu’un qui n’a pas d’argent.

Que symbolise cette cage dorée pour toi ?

Pour moi, cette cage dorée symbolise le fait d’être enfermé dans un travail. J’ai eu comme tout le monde un travail à horaires fixes et j’y étouffais. Je me suis rappelée cette période en écrivant cette chanson. J’étais à l’aise financièrement et tout allait bien mais je me sentais comme enfermée dans une cage. Cette chanson parle de cette envie de sortir de cette cage et c’est ce que j’ai fait après ce travail. La musique a été pour moi synonyme de liberté.

Y-a-t-il un parallèle entre « Mon Petit Enfer » et « Cage Dorée » ?

Non car ce sont des périodes différentes de ma vie. « Mon Petit Enfer » était très introspectif. J’avais écrit cette chanson durant une période où je n’étais pas très bien alors que « Cage Dorée » est plus tournée sur quelque chose d’un peu extérieur ou une façon de vivre plutôt.

Que peux-tu nous révéler sur ton EP à venir début 2019 ?

Il sera tout en français dans un esprit très Folk et il sera composé de quatre chansons. Les thèmes seront toujours très introspectifs et les arrangements seront toujours assez intimiste dans l’esprit même si les morceaux seront produits.

As-tu rodé tes nouvelles chansons sur scène pour « prendre la température » ?

J’ai présenté « Cage Dorée » sur scène un peu avant l’été et ça s’est bien passé. Je n’ai pas encore interprété les autres chansons en live. Un concert est prévu à la fin de l'année suite au « Acoustic Guitar Project », un projet international pour lequel j'ai écrit et enregistré une chanson en une semaine cet été. Pour l’instant, il n’y a pas encore d'autres dates prévues mais nous verrons un peu plus tard vers la sortie de l’EP.

Quel genre d’univers as-tu envie de développer dans ta musique ?

C’est un univers très intimiste et très Folk. J’ai beaucoup de références qui sont plus anglo-saxonnes. Je suis très fan de Fiona Apple, j’aime la qualité de ses textes, de sa musique et de ses productions et c’est un peu cet esprit-là que j’ai essayé de retraduire dans cet EP. J’ai essayé de faire des choses bien produites qui habillent des textes que j’ai longuement peaufinés. J’ai essayé de garder une sorte de bulle comme si les auditeurs étaient dans un salon avec moi.

Aurais-tu pu participer à un télé crochet pour revenir sur le devant de la scène ?

Oui, j’y ai pensé car aujourd’hui, on y est un peu obligé mais je ne pense pas que ça me correspondrait vraiment. Même si je fais beaucoup de reprises, je ne me sens pas uniquement interprète. Au-delà de juste montrer ma voix, j’essaie de créer un véritable univers et je ne suis pas non plus une chanteuse à voix. Je ne suis pas certaine que je correspondrais au format. Personnellement, je ne suis pas très pour le côté télé-réalité.

Quels sont tes prochains projets ?

J’ai décidé de faire quelque chose de particulier pour la sortie de cet EP. Je vais sortir les singles les uns après les autres. Le dernier de l’EP sortira avec l’EP en entier. J’ai fait une pochette évolutive. Pour l’instant, on ne voit que le tracé de mon visage sur la pochette de « Cage Dorée » mais à chaque single, le dessin va se remplir jusqu’au quatrième single où l’on verra le dessin en entier. J’ai envie de faire des clips pour les trois autres morceaux mais je ne sais pas encore avec qui je les ferais. L’EP sortira dans les premiers mois de l’année 2019 et les concerts devraient arriver au même moment.