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Rencontre avec Anomalie lors de ses récents concerts parisiens !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Manikmati Photography

Photo Manikmati Photography

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je me produis sous le nom d’Anomalie, je suis un claviériste et producteur originaire de Montréal et je fais une sorte de musique hybride entre électronique et Jazz où les claviers sont à l’avant plan et au centre de la musique.

Pourquoi as-tu choisi Anomalie comme nom de scène ?

Avant d’arriver à ce nom ou même au sens recherché, mon but était d’avoir un nom francophone que l’on pouvait également prononcer en anglais et dans autres langues. Pour moi, ce nom représentait un peu la nature non conventionnelle de mon approche car c’est du beatmaking, il y a de la programmation mais c’est avant tout une performance live où presque tout ce que l’on entend est exécuté et enregistré en temps réel.

Peut-on dire que tu es musicalement à la croisée des genres ?

Oui, tout à fait et je dois dire que j’ai eu un parcours assez éclectique avant que ma musique devienne ce qu’elle est aujourd’hui. J’ai commencé par le classique avant de me lancer dans la programmation et la production électronique quand j’étais à l’école secondaire et par la suite, j’ai commencé à explorer le Jazz, j’ai rejoint des housebands de Hip Hop dans des jams à Montréal, j’ai écouté de la musique latine, de la Soul, du Funk et du R&B. Tout cela fait partie de mes influences.

Design Alec Donkin

Design Alec Donkin

Comment es-tu passé du piano à l’électronique ? Y-a-t-il eu un déclic ?

Il y a eu un déclic mais pas pour l’électronique. J’ai commencé le classique dès mon plus jeune âge car ma mère est pianiste classique et mon père était animateur à la radio d’une émission de musique classique. J’ai grandi dans ce milieu-là. Quand j’étais à l’école secondaire, mes amis et moi nous écoutions beaucoup de musique électronique dont notamment Deadmau5 et beaucoup de DJS. J’étais convaincu que tout ce que j’entendais était joué en temps réel mais j’ai découvert plus tard que ce n’était pas toujours le cas et j’ai voulu reproduire ces sons-là dès le début au clavier. J’ai baigné naturellement là-dedans et donc il n’y a pas eu un gros déclic. En revanche, quand j’ai terminé ma formation en piano Jazz, j’ai rejoint un ensemble de Hip Hop où tous les samples étaient joués en temps réel et ça m’a vraiment fait prendre conscience de l’importance de jouer la bonne chose au bon moment et de prioriser beaucoup plus la structure et le placement. La virtuosité ou la richesse harmonique, oui, mais au service du morceau.

Tu as sorti deux volets de « Métropole », racontent-ils une « histoire » ?

Oui mais pas explicitement étant donné qu’il n’y a pas de textes et que je n’ai pas un message spécifique à transmettre mais il y a une thématique et une source d’inspiration. Les deux volets de « Métropole » font référence à Montréal.

Montréal est-elle justement ta principale source d’inspiration ?

Montréal est ma ville natale, elle m’est très chère et elle m’inspire beaucoup, effectivement. A l’exception peut-être de « Velours » qui est sur le premier volet et qui a un titre un peu plus générique, tous les autres morceaux désignent un endroit à Montréal qui est important pour moi.

Artwork Ali Hassanein

Artwork Ali Hassanein

Anomalie est-elle une aventure solitaire ?

Oui et non. Au niveau de la création, c’est un processus de travail très solitaire mais l’année prochaine, je vais me concentrer davantage sur des collaborations, je vais essayer d’aller chercher de nouvelles perspectives et je vais aller voir comment les autres travaillent. En ce qui concerne le live, en revanche, Anomalie est un ensemble de quatre musiciens sur scène. Je réarrange les morceaux, je les reprogramme et je suis accompagné d’un batteur, d’un autre claviériste et d’un bassiste. L’expérience musicale est solitaire mais l’expérience live est collective.

Joues-tu aussi bien dans des clubs de Jazz que dans des festivals Electro ?

C’est une bonne question car il est clair qu’au niveau du booking, nous recevons des offres des deux côtés ; c’est une très bonne chose et nous essayons de ne pas prioriser l’un ou l’autre car ce sont des audiences très différentes. Dans un festival Electro, le public va danser beaucoup plus et il va réagir aux beats alors que dans un contexte plus Jazz, le public sera plus attentif, il ne va pas faire beaucoup de bruit et il ne va pas beaucoup bouger mais il va tout autant apprécier.

Photo Alex Bowman

Photo Alex Bowman

Si ta musique était l’expression d’un sentiment, quel serait-il ?

Je pense que cela va varier d’un morceau à l’autre car certains peuvent être nostalgiques même si je ne suis jamais dans la tristesse ou la négativité et la plupart du temps, mes morceaux sont plutôt joyeux et lumineux.

Penses-tu à mettre des voix sur ta musique et passerais-tu toi derrière le micro ?

J’ai déjà essayé personnellement mais je m’exprime mieux au clavier et c’est ce qui est au centre de mon projet musical. Je tenais à être seul à 100% sur les deux volets de « Métropole » car je voulais établir mon univers créatif et sonore mais j’envisage beaucoup de collaborations avec des chanteurs dans l’année qui arrive.

Quels sont tes prochains projets ?

Les deux volets de « Métropole » viennent de sortir en France sous la forme d’un double CD et un double vinyle deluxe sortira en décembre. En ce moment, nous nous concentrons beaucoup sur le live. La tournée Européenne vient de débuter il y a quelques jours et ensuite, il y aura une tournée Asiatique et une tournée Nord-Américaine à plus grande échelle au printemps prochain. Je vais collaborer dans les mois qui suivent avec différents artistes sur mes prochains singles et j’envisage également par la suite de composer un premier album.  Des clips devraient arriver dans les prochains mois.

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