Rencontre avec M.I.L.K à l’occasion de la sortie de son nouvel EP !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je m’appelle Emil, je viens de Bornholm qui est une petite île au Sud du Danemark dans la Mer Baltique. L’île d’où je suis originaire est appelée l’île ensoleillée du Danemark. Je suis songwriter, interprète et producteur. Je viens de sortir mon second EP qui s’intitule « Maybe I Love Kokomo ».
Il y a des points entre les lettres de ton pseudo ; peux-tu nous dire ce que signifie M.I.L.K ?
A vrai dire, à mes débuts, je voulais avoir un pseudo qui soit court et j’ai choisi Milk car il est facile à retenir et cela peut décrire également ma musique. J’aime la musique douce et la substance du lait l’est également. Cela fait donc sens pour moi mais j’ai trouvé que ça serait bien de styliser ce nom avec des points, d’autant plus que chaque lettre peut vouloir dire quelque chose maintenant. Quand j’ai commencé à donner des interviews, je donnais différentes explications pour ce nom et l’une d’entre elles était Maybe I Love Kokomo qui est le nom de mon nouveau disque. Pour être franc, M.I.L.K ne veut pas dire une chose en particulier mais plein de choses.
Qu’est-ce qui prédominerait dans ta musique ?
Je vais te dire que je suis très attiré par tout ce qui touche à l’été car tout le monde est heureux durant cette saison et donc, j’aime l’idée de faire une musique estivale et solaire.
Tu as déjà sorti deux EPS en quelques mois ; pourquoi avoir choisi ce format plutôt que de proposer un premier album ? Ton second EP témoigne-t-il d’une évolution ?
Je vois le fait de sortir un premier album comme celui de construire sa première maison ou celui de cuisiner son premier grand repas pour sa famille ou ses amis. Avec les EPS, je peux tester différentes choses et quand je tiendrais la recette parfaite, je préparais mon premier festin (rires) et je poserais la première pierre de ma « maison ». Mon premier EP était plus décontracté alors que le second est plus dansant. « A Memory Of A Memory Of A Postcard » était plus Chill alors que « Maybe I Love Kokomo » est plus fait pour faire bouger les hanches. Ma musique a évolué entre ces deux disques car je suis beaucoup sorti en boite pendant quelques temps et cela m’a permis de découvrir différents tempos et j’ai voulu faire le genre de musique sur laquelle j’aimerais moi-même bouger.
De quoi parles-tu sur « Maybe I Love Kokomo » ?
« Rebound » parle d’une rupture amoureuse mais pas de façon triste car les deux personnes se quittent pour peut-être se retrouver un jour. Les paroles de « Slow Emotions » ont deux degrés de lecture. On peut y voir une histoire de flirt qui se passe sur la piste de danse mais c'est également une invitation à nous tous de réagir face à la hausse des températures et d'abonner nos " slow emotions " face au changement climatique. Dans cette chanson, j’utilise notamment des symboles de paix comme les dauphins. « Make My Way To Paris » est une chanson autobiographique car durant ces deux dernières années, j’ai appris à aimer et à connaitre Paris, je m’y suis fait de nouveaux amis, j’ai appris de nouveau toutes les petites choses du quotidien à Paris. Cela peut être très frustrant parfois mais également super inspirant et je dois dire que j’ai beaucoup muri grâce à Paris. Dans cette chanson, Benjamin Biolay est comme la voix de Paris. Il a une voix très profonde, une voix de fumeur. C’est un peu comme si Benjamin m’accueillait dans cette ville mais il me met également en garde contre ses dangers. Je crois pouvoir dire que cette chanson est ma préférée sur cet EP. « Stretch Your Eyes » parle de ce sentiment que l’on peut avoir quand on se trouve en hauteur et que lorsque l’on regarde en bas, les autres personnes ressemblent à des fourmis et tous nos problèmes semblent s’évanouir. « Nestea Plunge » est une chanson très drôle. J’ai pensé à une pub très connue pour Nestea dans les années 90 et je me suis amusé à faire la chanson que j’aurais aimé entendre à l’époque pour illustrer cette publicité. J'ai écrit « So Fine » à l’origine pour quelqu’un de proche qui avait besoin d’un peu d’encouragement, cette chanson aurait du rester intime mais j’en suis amoureux au bout d’un moment et je suis super content qu’elle fasse partie maintenant de l’EP.
Comment est né ton duo avec Benjamin Biolay ?
J’étais fan de sa musique, il aimait la mienne mais nous ne nous étions jamais rencontrés avant ce duo. Nous sommes entrés en contact et nous sommes allés en studio. Nous avons fait deux chansons en quatre heures ; « Make My Way To Paris » était la deuxième. Il y a vraiment eu une créativité instantanée entre nous.
Te verrais-tu chanter en français ?
J’adore le français, j’aime sa sonorité et je pense que c’est la plus belle langue au monde mais c’est aussi pourquoi je ne crois pas que je chanterais un jour en français car je ne suis pas très doué dans votre langue et ce serait faire honte au français.
Pour reprendre le titre de ton EP ; dirais-tu que tu as voulu proposer l’esprit Beach Boys mais de façon moderne ?
Tu as tout compris, c’est tout à fait cela.
Tu as l’air très prolifique ; penses-tu déjà à la suite ?
J’explore de nouvelles voies actuellement, je teste des choses, je crée des beats en studio et effectivement, je pense déjà à mon prochain EP.
Des concerts sont-ils prévus ?
Je me suis produit récemment au Pop-Up du Label pour La Fête de la Musique et des dates arriveront prochainement ; je devrais participer notamment à quelques festivals et peut-être faire une première partie dans les mois qui viennent.
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Maybe I Love Kokomo - EP par M.I.L.K.
Album · 2018 · 6 morceaux. Disponible avec un abonnement Apple Music. Essayer gratuitement.
https://itunes.apple.com/fr/album/maybe-i-love-kokomo-ep/1383544372