Le chanteur Dani Terreur nous a parlé de son nouveau single et de ses projets à venir !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Mon nom de scène est Dani Terreur, je suis né à Paris et je fais de la musique depuis mon enfance. Même si je viens d’une famille de musiciens, cela n’a jamais été quelque chose d’imposé chez moi. Sur mon projet musical, je suis auteur, compositeur, interprète et arrangeur. Je fais tout, tout seul même l’enregistrement et la production de mes titres ; cela implique que je joue de beaucoup d’instruments mais mon instrument principal reste la guitare. Je joue notamment de la basse et du synthé et je fais beaucoup de production sur ordinateur avec des logiciels et plein de trucs de geeks comme des séquenceurs et des boites à rythmes. C’est quelque chose qui me passionne et qui fait partie intégrante de mes chansons.

Peux-tu nous en dire plus sur ton pseudo ?

Tout le monde m’appelle Dani, c’est presque devenu mon prénom et je l’ai donc choisi naturellement sans trop me poser de questions. Ça m’embêtait de ne mettre qu’un prénom ; d’autant plus qu’il y a déjà la chanteuse Dani ; et le nom de famille Terreur est venu un peu comme une blague. Ce nom me faisait marrer car il faisait nom de branleur. Je ne suis pas une terreur dans la vie mais j’ai pu être un petit branleur (rires)…je pense l’être moins maintenant ! J’aime le contraste entre le prénom Dani qui est assez Fun et le nom Terreur, on se dit que cela ne va pas ensemble et c’est comme s’il y avait un peu de second degré.

Quel a été ton parcours musical avant la parution de ton premier EP « Gri-gri » paru en 2016 ?

Avant cet EP, j’ai joué dans des groupes. J’ai évolué au sein de Canyon Cosmos qui a changé plusieurs fois de nom. Ce groupe d’amis où nous chantions en anglais m’a permis de me lancer sur scène et de m’essayer à la composition. Cette expérience en groupe m’a permis de prendre conscience de ce qui ne fallait pas faire et éviter mais aussi que je n’étais pas fait pour chanter en anglais. Pour débuter une carrière, je pense que pour moi, c’est plus simple de commencer tout seul car il n’y a pas le frein que peut avoir un groupe, il n’y a pas de problèmes d’égo, j’ai juste à dealer avec moi-même et mon entourage professionnel. J’ai travaillé durant longtemps aussi avec la chanteuse Yucca qui avait son groupe Yucca Velux. J’étais compositeur au sein de ce projet musical qui m’a également beaucoup appris. Ce groupe était à un plus haut niveau, nous avons été signés chez Atmosphériques qui a malheureusement fermé maintenant et nous avons sorti un EP.  Nous avons beaucoup tourné durant une période et cela m’a permis de faire mes armes. Cela a été très formateur pour moi. En parallèle à ce parcours musical, j’ai fait beaucoup de musique à l’image, de sessions de studio pour d’autres, pour la pub ou des émissions TV.

As-tu évolué musicalement depuis la sortie de ce premier pas discographique ?

Oui, je l’espère en tout cas et j’aimerais continuer à évoluer tout le temps, marche après marche. J’ai l’impression d’avoir évolué sur les arrangements, de faire des choix un peu moins tranchés et de moins vouloir en mettre partout. Je pense que le son a été affiné et que la patte sonore est plus identifiable. J’espère avoir fait des progrès en chant aussi car j’ai beaucoup tourné depuis la parution du premier EP. Je prends de plus en plus de plaisir à chanter et à écrire. J’ai l’impression de moins me cacher derrière des choses qui étaient à l’époque de « Gri-gri » un peu moins personnelles. Maintenant, je parle plus à la première personne et de choses que j’ai vécues.

De quoi parle « Colosse de Rhodes » ton nouveau single ?

C’est un morceau que j’ai écrit à l’époque de « Gri-gri » et à la base, je ne savais pas trop de quoi il parlait. C’est encore un morceau où je me cachais peut-être un peu. En le réécoutant et en tournant le clip dans le cimetière des chiens, je me suis rendu compte que cette idée ne venait pas de nulle part. Ce titre parle de la mort et des rituels qui peut y avoir autour d’elle. Le Colosse de Rhodes est l’une des merveilles du monde qui a été détruite, cette statue disparue me fait penser à la mort et aux pierres tombales. Dans la chanson, il y a quelque chose d’assez rituel, elle parle de quelqu’un qui est emporté par une foule, on ne sait pas trop où va cette personne mais on sait que cela ne va pas finir très bien pour elle. C’est comme si elle était idolâtrée ou morte un peu comme le Christ. Ce morceau parle un peu de mystifier la mort avec un côté second degré mais aussi festif car le morceau est assez joyeux en fin de compte.

Peux-tu nous parler du clip l’illustrant ?

C’est ma cousine Lucie Bourdeau qui a filmé ce clip à l’Iphone. Lucie avait déjà mis en images les deux premiers titres qui avaient été extraits de mon EP. J’avais eu l’idée de faire des photos promo dans ce cimetière de chiens qui se trouve à Asnières-sur-Seine, c'est un endroit assez unique et nous nous sommes dit que nous allions faire dans la continuité pour le clip. Nous n’étions que trois en plus de mon chien et nous avons tourné le clip très vite en quelques heures. Lucie a utilisé un Steadicam qui est une sorte de bras dont on se sert souvent dans les films à gros budget, c’est quelque chose d’assez énorme qui donne l’impression que la caméra bouge toute seule et pour le clip, elle en a trouvé un pour Iphone.

« Colosse de Rhodes » annonce l’arrivée de ton premier album ; comment as-tu imaginé ce disque ?

Cela s’est fait assez naturellement. J’ai rassemblé tous les morceaux que j’avais et j’ai procédé à un tri. J’avais envie de proposer autre chose qu’un EP car j’avais beaucoup de titres, j’avais le souhait de les sortir afin d’en écrire de nouveaux. J’ai conçu cet album en poussant encore plus loin le délire de l’EP. Dans cet album, je pousse un peu plus loin la superstition qu’il y avait dans « Gri-gri ». Je suis attaché à quelque chose de sacré dans le texte et dans la musique mais cela n’a rien à voir avec la religion. Voir ce qu’il y a de sacré dans les choses communes et le faire sortir dans les chansons est le fil conducteur de cet album ; c’est un peu la même démarche que celle des poètes romantiques du XIXème siècle même si je ne suis pas du tout dans cet esprit car il y a du second degré dans mes chansons. J’essaie d’avoir un regard décalé sur mon époque en y ajoutant quelque chose d’un peu mystique et de poétique.

Quels vont être les grands thèmes de cet album ?

L’amour était un thème déjà présent sur mon EP et il continuera à l’être dans mes prochains disques. L’une de mes chansons parlera de la frustration amoureuse et elle fera écho à deux chansons du premier EP. L’une de mes chansons préférées de l’album sera interprétée en duo avec Alice et Moi, c’est une chanson d’amour cheesy assez marrante. Sur l’album, il y aura des chansons qui parleront de choses mystiques. Je parle également de mélancolie, de voyage, de souvenirs, de Paris…

Qu’aimerais-tu que le public retienne de ton projet musical ?

J’aimerais que le public puisse retenir mes mélodies afin qu’il puisse se les approprier et les chanter car c’est ce qui me touche le plus quand j’écoute de la musique. J’aimerais que le public ait une image positive de ma musique et qu’elle lui plaise. Je suis attaché au fait de proposer quelque chose de cohérent et de mature. J’aimerais que mes chansons aient une vie en dehors de moi et de l’enregistrement studio.

Quels sont tes prochains projets ?

La sortie de l’album est fixée pour le mois d’octobre. Des dates sont prévues à la rentrée, je serai présent notamment au festival Décibels Vendanges qui sera organisé par mon manager Thierry Lecamp le 11 octobre au Hasard Ludique. Un concert de sortie d’album sera organisé le 31 janvier au Point Ephémère. Le but sera de tourner le plus possible en 2019 afin de défendre l’album sur scène.

Peux-tu me donner un mot pour résumer ton premier album ?

Paradis !