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Retrouvailles avec Napkey à l’occasion de la sortie de leur nouveau single !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Andréa Montano / Tenues de scène Ateliers-Hère

Photo Andréa Montano / Tenues de scène Ateliers-Hère

Que s’est-il passé pour Napkey depuis notre première rencontre en janvier 2017 ?

Benjamin : Nous avons tourné avec Broken Back pour une vingtaine de belles dates afin de défendre le premier album sur scène. Nous nous sommes donc concentrés sur le live afin de savoir ce que nous pouvions encore améliorer, puis nous sommes repartis en studio à l’hiver afin d’écrire le deuxième album. Ce second disque a été terminé au mois de mars et nous en avons extrait un premier titre qui s’intitule « You Can Have The Light » début avril.

Votre son a-t-il évolué depuis la sortie de « 42 » votre premier album ?

Justine : Oui, beaucoup, il est moins électronique et plus Pop. Il n’y aura aucune chanson instrumentale, nous chantons tous les deux et jouons des instruments organiques, plus personnels.

B : Tant dans la musique que dans le fond, nous avons un vrai message à donner à nos auditeurs. Nous avons une vraie vision de ce que nous voulons faire et de ce que nous voulons raconter. Ce nouveau disque sera plus humain.

De quoi parle « You Can Have The Light » votre nouveau single ? Pouvez-vous, par la même occasion, nous présenter le personnage de SOL ?

: Ce premier extrait fait partie du message que nous voulons raconter. Sur tout l’album, nous nous posons beaucoup de questions sur le transhumanisme, l’intelligence artificielle et sur toutes ces notions technologiques d’aujourd’hui. Dans ce premier single, nous présentons SOL, le héros de notre album. C’est un petit robot qui vit sur une planète complètement robotisée et il n’a jamais connu d’humains. Il a été fabriqué par des robots qui eux ont été crées par des humains et il se demande ce qui différencie tant l’homme de la machine. SOL quitte sa planète d’origine afin de découvrir ces grandes différences. Il cherche à savoir ce que sont les émotions, l’art, la curiosité,… Le titre « You Can Have The Light » marque le début de sa quête : nous lui expliquons qu’il a le droit d’explorer le monde, de chercher des réponses à ses questions, et que son programme ne le définit pas. Il a le droit de s’interroger, d’aller comprendre les différences et les singularités entre l’homme et la machine.

Retrouvailles avec Napkey à l’occasion de la sortie de leur nouveau single !

SOL va-t-il être le fil rouge de votre prochain album et va-t-il être matérialisé sur scène à vos côtés ?

B : Nous pouvons te répondre oui aux deux questions. SOL est le fil rouge de ce prochain album car nous allons raconter son histoire mais ce disque ne sera pas comme une comédie musicale et les chansons ne se suivront pas exactement. Chaque chanson va apporter un nouvel aspect au questionnement que va avoir notre robot SOL. Dans certains morceaux, nous lui expliquons ce que sont la tristesse, la joie, la découverte musicale, la curiosité, l’amitié …Tout au long de l’album, SOL évolue dans sa quête et l’auditeur pourra découvrir ce qu’il comprend de l’homme et vers où il va. SOL est matérialisé sur le trailer que nous avons mis en ligne, il sera également dans le prochain clip et nous sommes en train de travailler afin qu’il soit avec nous sur scène. Nous y réfléchissons et nous ne pouvons pas encore te dire sous quelle forme SOL sera avec nous.

Avez-vous pensé à développer l’univers de SOL sous la forme d’un jeu vidéo ?

: C’est déjà fait, nous avons conçu un jeu de plateforme rythmé sur notre prochain single. Nous l’avons annoncé avec une image de Game Boy sur nos réseaux sociaux, il permettra aux joueurs qui terminent le niveau de télécharger le morceau gratuitement.

B : Ce jeu sera très court car nous l’avons fait nous-même mais cela nous tenait à cœur de le développer. « 42 » représentait les fondations de ce que nous avions envie de faire, nous avons collé à un format album mais nous nous sommes rendu compte qu’aujourd’hui, nous avions besoin de beaucoup plus que cela pour faire passer notre message. Au-delà du fond du message, en termes de forme, nous touchons un peu à tout, nous aimons beaucoup la vidéo, l’animation, le jeu vidéo, tout ce qui peut toucher de près comme de loin à la science-fiction et nous essayons de nous impliquer là-dedans.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre prochain clip ?

B : Le prochain clip sortira le 13 juin et il illustrera « Tu Te Réveilles » qui est un titre 100% français. Le clip a été réalisé par Club Sandwich Club (Côme Balguerie et Florian Sauvage)avec une technique qui mixe l’animation 3D et l’animation traditionnelle. Nous sommes présents dans ce clip avec SOL, et nos animations sont faites image par image ; quant au décor, il est animé de façon moderne et très fluide. Il y a donc une dichotomie entre la manière dont les personnages sont animés et la manière dont le décor lui-même bouger autour de nous. Cette vidéo rappelle la dualité entre l’homme et la machine et fait référence à tout ce que nous avons envie de dire dans ce futur album. Dans ce morceau, Napkey a un rôle de guide pour SOL : nous lui distillons quelques petits bouts de messages comme une sorte de jeu de piste géant à travers la galaxie afin qu’il puisse découvrir ce que sont les émotions, la musique, l’art,…On découvre un peu l’envers du décor et comment Napkey fabrique ces clés de l’humanité.

: Les trailers suivent l’épopée de SOL tandis que le clip met le rôle de Napkey en avant.

Photo Andréa Montano / Tenues de scène Ateliers-Hère

Photo Andréa Montano / Tenues de scène Ateliers-Hère

D’où vous vient cette attraction pour l’espace ?

B : Il n’y a rien qui m’attire plus que l’espace, la technologie et la robotique, depuis toujours. Je suis très intéressé par le fait de savoir jusqu’où l’on peut aller en tant qu’humain et cela autant philosophiquement que techniquement. Si j’avais pu être astronaute à la place de musicien, je l’aurais été. Je suis allé deux fois au Kennedy Space Center à Cap Canaveral en Floride pour des lancements de fusées mais à chaque fois, ils ont été décalés à cause du mauvais temps. Je ne désespère pas d’y retourner, ou d’aller à Kourou,ou encore à Baïkonour, car c’est vraiment mon rêve.

J : Pour ma part, l’espace m’intéresse métaphysiquement mais cette grandeur me donne également le vertige. Je penche plus naturellement du côté des questions abyssales autour du trans-humanisme, de la conscience...

Avez-vous fait voyager la musique de Napkey hors de France ?

B : Pour l’instant, nous avons joué au Luxembourg et à Bruxelles. En revanche, notre musique voyage très bien toute seule sur les réseaux sociaux.

: Nous avons beaucoup d’écoutes en Allemagne et aux États-Unis sur la côte Ouest.

: Notre set up final en live est en train de se construire, nous sommes en constante progression mais pour le moment, nous préférons rester au contact du public qui est le plus à notre écoute et les auditeurs N°1 de Napkey sont à Paris.

: Si nous pouvions faire voyager la musique de Napkey à travers le monde, nous ne serions pas contre une petite tournée au Japon.

B : C’est un peu notre rêve !

Aimeriez-vous composer pour le cinéma ?

: Oui, beaucoup ! A vrai dire, en ce moment, nous faisons beaucoup de musique pour des publicités.

: Nous composons également pour le globetrotteur Tolt afin d’illustrer ses voyages. Ce n’est ni vraiment une pub ni vraiment un film, c’est entre les deux, filmé au drone, toujours assez épique. On se tourne alors volontiers vers la musique classique.

B : Nous travaillons aussi sur un court-métrage et nous aimerions en faire plus souvent car cela apporte une autre contrainte qui est celle de l’image et de la vision de quelqu’un d’autre. Les avis se confrontent et c’est super enrichissant pour tous. Nous avons été approché par un réalisateur Kurde pour composer la musique de son prochain long-métrage. Si on me demandait où je me verrais dans 50 ans, mon rêve serait d’être un grand compositeur de musique de films car c’est ce qui m’émeut le plus dans la musique. L’une de mes plus grandes références est Alexandre Desplat.

Photo Andréa Montano / Tenues de scène Ateliers-Hère

Photo Andréa Montano / Tenues de scène Ateliers-Hère

Quel a été le plus beau retour fait jusqu’à présent sur votre musique ?

B : En concert, on nous a souvent comparé à Sébastien Tellier ou à Air et ça nous fait très plaisir mais je pense que ce qui nous touche le plus ce sont les témoignages de personnes qui ont ressenti des choses avec notre musique. C’est ainsi que nous avons rencontré notre styliste Hubert Wolff (Ateliers Hère) qui s’occupe de nos vêtements de scène et de notre look.Hubert était fan de Napkey, il nous a contacté sur Facebook et nous nous sommes rencontrés pour composer la musique de sa marque.

J : Notre musique voulait dire quelque chose pour lui. Il avait vécu des choses en écoutant Orange et ça l’avait l’aidé.

B : C’est incroyable de se rendre compte que nous aussi nous pouvons accompagner les sentiments des gens avec de l’art.   

Avez-vous des projets en parallèle à l’arrivée de ce prochain album ?

B : Au-delà du jeu vidéo et du prochain clip, nous sommes en train de construire un nouvel instrument que nous avons appelé le Napkeychord. Le 26 juin, nous serons présents à l’Afterwork de Kitsuné à l’Opéra Bastille. Nous avons collaboré avec les Ateliers Hère sur une collection de vêtements inspirée de l’album qui s’appelle « Solstice d’été ».

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