Rencontre avec The Parakit à l’occasion de la sortie du clip illustrant « Dam Dam » !

Pouvez-vous nous dire qui compose The Parakit?

Mickael : Au sein de The Parakit, il y a des gens qui viennent de la Folk, de l’EDM pur, de la House comme Greg et surtout des gens qui viennent de France puisque The Parakit est un collectif Français de potes. Pour ma part, je viens plus de la Folk; avant The Parakit, j’avais un projet solo sous le nom de Mickael Miro et la guitare est plus mon instrument de prédilection. Greg a plus un côté House et EDM, Valentin est plus dans la chanson et Timothé est beaucoup plus dans l’EDM et même dans l’electro minimaliste voire underground. Nous essayons de faire de la musique à plusieurs avec toutes nos influences.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

M : Nous allons parler de notre relation à tous les deux avec Greg car les autres n’avaient qu’à être là même si nous leur faisons un gros bisou (rires). J’ai envie de te dire que nous nous sommes rencontrés chez le coiffeur.

Greg : Il charrie car j’ai ce qu’il faut en cheveux !

M : Il allait chez son coiffeur, j’allais chez le mien, on s’est rendu compte que c’était le même et quand j’ai vu sa tête, je me suis dit que ce n’était pas possible que ce soit mon coiffeur qui lui fasse cette coupe. Ça m’a fait prendre conscience qu’il fallait peut-être que je change de coiffeur. Nous avons sympathisé, je lui ai demandé ce qu’il utilisait pour faire des frisettes, je lui ai parlé de l’électricité statique que j’ai dans les cheveux le matin que lui n’a pas….De cette conversation sur des mèches et des problèmes d’électricité…

G : …nous en sommes venus à parler d’Electro.

M : Nous nous sommes dit que nous pourrions peut-être boire des verres ensemble mais aussi que je pourrais aller le voir mixer au Queen car il en était l’un des DJS résidents à cette époque. Il m’a fait danser et peut-être qu’à un moment, j’ai pu l’émouvoir avec ma guitare et cela a fait des chansons.

Quel est le plus de chacun dans ce projet musical ?

M : Je pense que Greg apporte cette folie essentielle au projet The Parakit quand on veut faire décoller les gens. Quand il mixe ou quand il produit, il est possédé. Il peut même faire peur quand on ne le connait pas. Quand on le voit comme ça, il est tout sourire et zen mais quand il s’agit de construire un drop ou de mixer en club, ce n’est plus le même homme.

G : Moi, je dirais que Mickael apporte cette voix en anglais qui se colle parfaitement aux productions. Comme il disait, il vient de la Folk mais quand tu entends sa voix et que tu la colles sur de la House, c’est là où l’on réalise qu’il doit arrêter la Folk et faire de la House car le mélange est parfait.

Quelles sont les influences de The Parakit ?

M : On pourrait citer Calvin Harris et Major Lazer. Nous sommes intéressés par les mélodies et dans le projet en lui-même, nous souhaitons que nos titres puissent être dansés et fredonnés également.

G : Nous mélangeons un côté House avec un côté Pop.

Est-ce que le succès de « Save Me » a plus ou moins déterminé la patte musical de The Parait ou évoluez-vous toujours ?

G : Nous évoluons toujours même si nous avons gardé une certaine patte The Parakit sur le morceau « Dam Dam ».

M : L’ADN et ce que l’on a pu aimer dans « Save Me » qui était notre premier track se retrouvent plus dans « Dam Dam » que dans nos précédents singles car nous nous sommes baladés dans des choses beaucoup plus club ou EDM. Pour « Dam Dam », nous sommes revenus à l’ADN de « Save Me » et à ce qui a fait notre succès.

Qui a eu l’idée de revisiter « L’Horloge Tourne » en anglais et en Electro ?

M : Cela a été une décision commune du comité The Parakit qui s’est réuni.

G : On savait que le morceau « L’Horloge Tourne » avait touché beaucoup de monde et on sentait qu’il fallait faire quelque chose avec ce titre.

M : Ils ont eu de la peine pour ma chanson. Elle va avoir dix ans et comme toute personne qui vieillit et qui a envie de rester dans le coup, elle a eu le droit à un petit lifting ; comme si nous lui avions mis un petit coup de botox avec un bon petit drop. Nous avons adapté la chanson en anglais car nous faisons de la musique pour qu’elle puisse traverser les frontières. Pour ma part, cela m’a permis de revenir à mes premiers amours car j’ai appris à chanter et à composer grâce à des standards de Pop Anglo-saxonne ou de Folk Irlandaise. C’était un challenge et un délire car un track de The Parakit se fait toujours dans un grand élan de liberté. Si notre emblème est une perruche, c’est parce que nous essayons d’être le plus libre possible.

Avez-vous tenté quand même de remixer la version originale en français ?

M : Non mais nous avons testé beaucoup de versions ; Greg a longuement travaillé dessus en studio durant des mois avec Alex et Valentin mais l’anglais est vraiment notre mode d’expression depuis le début. Notre public est très international, nous sommes beaucoup suivis en Russie, dans les pays de l’ex Union Soviétique et en Israël et c’est formidable ; le temps d’un projet de groupe ; d’utiliser un autre mode d’expression. Il faut dire que nous sommes des producteurs de House et ce courant musical flirte divinement bien avec l’anglais. Nous avons déjà utilisé l’italien et l’hébreu dans des titres donc on pourrait mettre un peu de français mais pour « Dam Dam », nous voulions embarquer la chanson loin de la version française.

Il me semble que le texte a été adapté…

M : Je voulais emmener ce titre ailleurs pour que cette chanson est une vraie nouvelle vie, je voulais qu’elle ait un supplément d’âme en anglais et pour se faire, nous avons collaboré sur le texte avec une artiste Allemande.

De quoi parle « Dam Dam » ?

M : Peut-être que comme Mareike est plus jeune que moi, elle a voulu décrire des tranches de vie qui vont de 15 à 18 ans. On se retrouve donc avec une horloge qui tourne de 15 à 18 alors qu’en français, c’était de 18 à 30. Quand on a la possibilité de remonter le temps, je me dis que ce serait con de s’en priver.

Qu'a permis vocalement cette nouvelle version de ce tube du début des années 2010 ?

G : C’est la surprise de Mickael sur de la House en anglais, c’est de la magie !

M : Je ne saurais vraiment te dire car j’ai toujours aimé chanter en anglais mais je n’en avais pas encore eu artistiquement l’occasion. Il y avait certainement une envie refoulée au fond de moi et il a fallu trouver le cadre idéal pour le faire. J’ai surement un flow plus Folk sur ce titre.

Quels sont vos prochains projets avec The Parakit mais aussi avec La Perruche Records ?

G : Ça bosse ! Comme nous sommes beaucoup, nous sommes toujours en studio. Nous avons quelques projets dont certains sont aboutis comme par exemple le remix de « Party » pour Ofenbach qui vient de sortir.

M : Il faut que l’on marie Greg mais pas tout de suite car on espère que « Dam Dam » va nous occuper. Nous espérons le chanter, le jouer sur scène mais aussi qu’il soit joué par d’autres DJS.

G : On se pose encore la question de l’EP ou de l’album.

M : Un album permettrait de construire nos sets en live différemment mais chaque chose en son temps.