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Rencontre avec Ludovic Flamand auteur d’un très bon EP baptisé « Cyclopéen » !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Ludovic Flamand auteur d’un très bon EP baptisé « Cyclopéen » !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je suis auteur, compositeur, interprète et guitariste. Je viens d’avoir 38 ans, j’ai grandi à Suresnes en banlieue parisienne et je vis à Paris maintenant depuis un certain temps. J’ai fait le conservatoire de guitare classique à Suresnes et cela a été une expérience très forte pour moi-même si par la suite, j’ai arrêté de faire de la musique durant dix ans car je me suis concentré sur ma vie professionnelle. J’ai recommencé à en faire il y a 4/5 ans en chantant dans un chœur de musique classique et cela m’a remis le pied à l’étrier. J’ai repris ma guitare, j’ai joué et rejoué et j’ai retrouvé mes vieux réflexes mais ces « longues périodes d’abstinence musicale » permettent de « faire le ménage » dans notre jeu et avoir plus conscience du son dans notre jeu. Avant je jouais spontanément alors qu’aujourd’hui, j’essaie plus de coller à une mélodie. J’écris plein de chansons et je collabore souvent avec différents groupes en tant que guitariste dont le groupe de Reggae Simplicity.

Peux-tu nous dire ce que signifie le titre de ton EP baptisé « Cyclopéen » ?

Cet EP est le premier acte d’une série de trois volets qui tourne autour du concept du cyclope. Au lieu de faire un Cyclope 1, j’ai choisi d’utiliser l’adjectif cyclopéen afin de faire une petite pirouette linguistique. Ce terme renvoie à quelque chose d’énorme, de puissant et de grandiose mais je n’ai pensé ce terme ainsi car pour moi, c’était une analogie avec l’adjectif européen. Les cyclopes étaient très présents dans la mythologie Grecque mais on ne sait pas s’ils ont vraiment existé. Ils avaient un double sens, les gens les craignaient mais ils pouvaient aussi avoir une image de providence divine. J’ai cette ambiguïté car cela renvoie à notre époque qui est ancrée de plus en plus dans des rapports de force qui se cristallisent. Comme je vis à Bastille, je suis souvent témoin de cette agressivité ambiante dans le métro ou lors des manifestations.

Qu’est-ce qui caractérise tes textes ?

Je suis un accro de l’instant présent et de l’humeur. Je suis quelqu’un d’hyper sensible qui ressent très fort les choses qui se passent autour de moi et cela transparait dans mes textes. J’essaie de coller à la réalité sans être pesant.

Rencontre avec Ludovic Flamand auteur d’un très bon EP baptisé « Cyclopéen » !

De quoi parles-tu sur ton EP ?

Cet EP est un peu une photographie de ces derniers mois. Je peux parler de choses dures comme du suicide des agriculteurs ou de la pollution qui provoque le cancer des poumons des oiseaux mais je ne suis pas dans le pathos. Dans mes textes, je parle aussi de ma vie ; je commence l’EP avec « Bastille Blues » qui est une java avec un texte un peu drôle mais dépressif. C’est presque une chanson comique mais dans le comique, il y a de la vérité. Dans ce disque, il y a également une critique du Paris d’aujourd’hui dans lequel je ne me retrouve plus. Il y a tout un chemin dans cet EP.

Dans « J’veux Pas Finir Comme Une Cannette », tu cites Apollinaire ; la littérature est-elle l’une de tes sources d’inspiration ?

Inéluctablement. Quand j’étais plus jeune, je dessinais et j’ai beaucoup écrit ; notamment des poèmes ; et je crois que tout cela est lié. J’aime beaucoup la littérature ; l’année dernière, j’ai découvert Bernard Clavel et je dois dire que cet auteur m’a ébloui, j’aime « Les Misérables » de Victor Hugo, « Tendre Est La Nuit » de Francis Scott Fitzgerald, les écrits d’Edgar Poe, ceux de Dostoïevski et actuellement, je lis le début de l’ancien testament de La Bible.

Renaud était appelé à ses débuts le titi parisien ; est-ce un terme qui s’applique également à toi ?

Maintenant que mes parents ne vivent plus en région parisienne, mon père dit souvent de moi que je suis un vrai Poulbot quand il me voit. Je vais te dire que je le suis sans l’être car dès qu’il fait beau, je pars m’exiler avec ma guitare au vert. Je mange déjà beaucoup de bitume donc j’ai besoin de mon coin de verdure, de regarder le ciel et d’écouter le silence. Titi parisien, pour faire plaisir à mon père…(rires).

Qui retrouve-t-on dans tes influences musicales ?

Il y en a tellement…Je pourrais te parler du sens hallucinant de la mélodie de John Lennon, de Miles Davis, de Marvin Gaye, d’Alain Bashung, d’Art Mengo qui pour moi est trop sous-estimé en France, … Ma première vibration musicale quand j’étais bambino, ça a été Édith Piaf. Comme je suis le benjamin, j’ai baigné dans ce qu’écoutaient mes grands frères. Supertramp et The Smiths ont bercé mon enfance mais je dois dire que je n’ai jamais vraiment adhéré à The Police. En venant à cette interview, j’écoutais Django Reinhardt. Pour te citer des guitaristes, je dirais Eric Clapton et John Frusciante. Dans un tout autre style, j’aime beaucoup Bach, Debussy et les sonates de Beethoven qui font beaucoup de bien à l’âme.

Rencontre avec Ludovic Flamand auteur d’un très bon EP baptisé « Cyclopéen » !

Présentes-tu tes titres en live à Paris et en province ?

Oui, dès que je le peux. J’ai présenté récemment mes morceaux à Paris notamment au Petit Théâtre du Bonheur à Montmartre, je joue spontanément dans des ateliers d’artistes et je donne des concerts avec les autres groupes. Pour cet été, je suis en train d’organiser deux ou trois concerts en Bretagne vers Perros Guirec d’où je suis originaire et j’aimerais aller jouer sur Bordeaux car ma sœur vit là-bas. Quand je me déplace, j’essaie d’organiser un concert en même temps.

Des vidéos sont-elles prévues pour exposer encore plus ton projet musical sur Internet ?

Le clip illustrant « Bastille Blues » vient de sortir ; je suis très content de cette première expérience devant la caméra et du résultat. Ce joli clip hommage à Bastille a été réalisé par Serial-Cutter. Ça m’arrive de partager des covers sur Facebook mais je ne cherche pas à me mettre plus en avant que cela visuellement parlant.

Quelle serait la prochaine étape pour toi maintenant que « Cyclopéen » est sorti ?

La prochaine étape serait d’accompagner le mieux possible la sortie de cet EP car il a une substance et des inspirations musicales différentes. Je vais donc essayer de défendre le plus possible « Cyclopéen » en live d’autant plus en province et par la suite, je vais m’atteler à « Fils De Cyclope » mon second EP.

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C
J ai adoré! Melodies tops et paroles droles et graves a la fois..fan!
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R
oui, Top !