Rencontre avec EMK afin d’en apprendre plus sur son nouvel EP !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Mon pseudo est EMK et cela vient d’Emmanuelle MusiKeys qui était mon premier nom d’artiste. J’ai 27 ans, j’ai grandi en banlieue parisienne et Paris est depuis toujours ma ville de cœur. Je suis auteur, compositeur et interprète. J’ai eu l’habitude de finir de co-composer mes morceaux avec des réalisateurs en studio et cela a été différent pour le premier et le deuxième EP. Je travaille avec Music Media Consulting en tant qu’éditeur mais comme je suis en autoproduction, je m’occupe un peu de tout, je ne suis pas juste sur scène car il se passe énormément de choses en amont et même après. Je suis accompagnée de deux musiciens sur scène et je viens de sortir mon second EP 6 titres qui s’intitule « Electric Way ».

Comment est né ton projet musical ? As-tu toujours voulu faire de la musique ?

Avant de me dire que c’était ce que je voulais faire, c’était ce que j’étais en fait. Depuis que je suis née, j’ai toujours été attirée par les caméras, les photos, le chant, j’étais obnubilée par ce côté lumineux d’être dans la lumière. J’étais déjà très inventive dès l’âge de 8 ans puisqu’il y a une vidéo de moi chantant « Georges de la Jungle » et j’en avais remixé les paroles. Par la force des choses, je me suis retrouvée dans une chorale du CP au CM2 et je me souviens que j’étais fan de ma maitresse car elle faisait de la musique. Dans cette chorale, le but était de chanter tous ensemble mais j’essayais toujours de chanter plus fort que les autres ; si bien que ma maitresse a décidé de me mettre dans une comédie musicale où j’ai eu le deuxième rôle. A 12 ans, j’ai eu mon premier rôle dans un théâtre où il y avait au moins 400 personnes et par la suite, cette passion n’a fait que grandir et les choses se sont accélérées. J’ai eu un premier groupe Rock dans lequel j’interprétais des reprises, j’ai chanté dans les bars durant quelques années et c’est à 18 ans, grâce au bassiste de ce groupe qui montait un label indépendant que j’ai découvert l’univers de la composition. Une autre personne est venue travailler avec lui et mon univers était plus proche du sien. J’ai switché, il y a eu un parfait accord musical, j’ai beaucoup appris à ce moment-là et cinq ans après, j’ai sorti mon premier EP qui s’intitule « Stand Up ».

As-tu évolué musicalement depuis la parution de ce premier EP ?

Oui, beaucoup. Je dois t’avouer que récemment, on m’a même demandé comment j’avais réussi à faire deux disques aussi différents. Je ne le ressens pas comme ça car la cohérence principale est ma voix et moi. Le premier EP est plus Rock car j’avais cette influence ; que j’ai toujours ; et parce que je travaillais avec un guitariste vraiment exceptionnel. Ces dernières années, j’ai beaucoup écouté de l’Electro et des remixes et cela a influencé en partie ce second EP qui est un peu une explosion de tout ce que j’ai pu emmagasiner dans mes oreilles.

Pourquoi es-tu passée d’Emmanuelle à EMK ?

A la base, je voulais m’appeler Emmanuelle uniquement mais quand j’ai créé mon premier site Internet, j’étais perdue tout le temps dans le référencement des sites érotiques à cause du film des années 70. J’ai vite été saoulée par ça tout comme par certaines réflexions des gens lorsque je me présentais à l’époque et j’ai donc choisi de rajouter MusiKeys lors d’une création d’adresse mail. Après coup, je me suis dit que c’était un peu long et je l’ai donc réduit à EMK.

Comment nous décrirais-tu musicalement ton nouvel EP ?

Ce disque est composé de six titres Electro-Pop « vulgairement dit » car mon but était de retranscrire l’éclectisme que j’ai en termes d’influences et de goûts musicaux. Pour rentrer un peu plus dans le détail ; « Up & Down » a des sonorités un peu plus Funk, « Soldier » est plus perçu comme une b.o de film à la Tarantino et nous l’avons construit autour d’une potentielle image, « We Are » est plus Electro, « Madness » est beaucoup plus Pop, « Light In » est beaucoup plus Soul dans l’interprétation et dans le texte également qui est très dans l’émotion et « Electric Feeling » est un peu inclassable, elle est assez originale et nous y avons même mis des balalaïkas Russes, pour exemple.

De quoi parlent les chansons composant « Electric Way » ?

« Light In » est tout simplement une déclaration d’amour au soleil car tout le monde a le moral dès qu’il y a un peu de lumière. J’ai écrit « Soldier » à un moment où j’avais énormément de problèmes pour dormir. Je me suis demandé pourquoi je faisais des cauchemars et cette chanson parle de ça ; j’ai choisi l’image du soldat qui est parfois fatigué de se battre et qui voudrait juste dormir. C’est un peu comme si je parlais à des démons. « Electric Feeling » parle du fait que l’on rencontre beaucoup de difficultés dans la vie et que du coup, le chemin est électrique. « Madness » aborde mes problèmes de santé. Un jour, on m’a dit qu’il fallait que je dorme, que je mange bio, que je devais arrêter de boire de l’alcool, de sortir, de fumer…On m’a annoncé ça alors que j’avais 21 ans et je me suis dit que l’on n’allait pas me voler ma jeunesse. J’ai essayé de me restreindre jusqu’au jour où j’ai compris que c’était oublier une part de moi qui suis une grosse fêtarde et qui a de la folie en moi. La morale de ce titre ; comme dans la vie ; c’est qu’il faut trouver un juste milieu car rien n’est tout blanc ou tout noir. « Up & Down » aborde ce problème de juste milieu qui revient encore. Il y a un côté joueur dans cette chanson dans laquelle je m’adresse aux hommes. Je mets en reflet les extrêmes dans ce titre. « We Are » est une chanson plus universelle dans le côté humain. Les paroles sont assez simples mais parfois, il ne faut pas faire trop compliqué pour dire les choses. Dans cette chanson, je voulais dire que ce sont l’amour, l’humain et la liberté qui priment avant tout.

« Madness » possède des remixes club ; peux-tu nous en dire plus sur ton envie d’emmener ce titre vers d’autres directions ?

J’ai tenté un premier essai de remixes avec Ti Punch et Clemshy car je pense que « Madness » est une chanson qui mérite d’avoir de bons remixes. Je suis beaucoup allée en boite et c’est une chanson que je verrais tout à fait passer en club.  Je suis ouverte à d’autres remixes donc si vous êtes DJ et que vous êtes intéressé, contactez-moi !

Tu chantes en français sur ce titre ; ouvre-t-il une nouvelle porte pour l’avenir ?

Oui, j’essaie de m’ouvrir au français. Nous sommes en France, c’est notre langue et elle est belle mais je dois avouer que ma culture musicale est principalement Anglo-saxonne depuis toujours et j’ai toujours chanté en anglais. Je m’ouvre à l’idée du français mais ça m’empêchera de continuer à chanter en anglais car c’est un choix et c’est une question de cœur.

Sur certains titres, tu m’as fait penser vocalement à Alanis Morissette ; te l’avait-on déjà dit ?

Oui, on me l’a déjà dit 3-4 fois. Je l’ai écoutée quand j’étais gamine, elle a fait de bonnes chansons Pop qui marchaient bien à l’époque et nous avons tous eu envie d’une décapotable comme elle afin de tailler la route. Alanis Morissette est une bonne chanteuse donc je le prends comme un compliment.

Peux-tu nous parler de tes goûts musicaux ? Sont-ils éclectiques ou as-tu un style de prédilection ?

Mes goûts sont très éclectiques, ça peut aller d’Amy Winehouse à Nneka en passant par Nina Simone, The Gossip, The Kills, Jain, Hyphen Hyphen, Lily Wood & The Prick, Florence and the Machine, Nicolas Jaar…

A quoi ressemble EMK sur scène ? Présentes-tu tes morceaux sous plusieurs formes ?

Sur scène, je suis une boule d’énergie et d’émotion. Plus j’avance et plus je me libère scéniquement et vocalement parlant. Aujourd’hui, la formation à trois est essentiellement Electro mais nous gardons quand même une batterie acoustique. Sur scène, il y a des pads, des claviers et des samplers. Nous proposons un mélange électronique et acoustique et d’une date à l’autre, nous franchissons toujours une étape. Je me pose actuellement des questions sur le live car je pense déjà au troisième EP.