Rencontre avec Ella/Foy à l’occasion de la sortie de leur premier album !

Pouvez-vous présenter Ella/Foy à nos lecteurs et nous dire comment vous êtes-vous rencontrés ?

Hélène : Ella/Foy est composé de Romain et de moi-même. Nous nous sommes rencontrés en 2014 alors que nous avions été invités à participer à un projet pour jouer ensemble lors d’une fête de la musique. Depuis, nous ne nous sommes plus trop quittés et nous avons monté Ella/Foy tous les deux. Nous sommes auteurs et compositeurs, nous faisons absolument tout à deux dans notre projet musical. Je suis guitariste, chanteuse et ma voix reste d’ailleurs mon instrument principal, je joue un peu de ukulélé sur scène et des claviers.

Romain : Dans Ella/Foy, je fais tout ce qui reste ; c’est-à-dire que je joue principalement de la contrebasse mais je vais aussi rajouter de la percussion, de la guitare et des chœurs. Nous faisons le gros du travail à deux et ensuite, nous affinons en répétition avec les musiciens qui nous accompagnent.

D’où vous vient ce côté multi instrumentistes ? Est-ce par rapport à votre éclectisme musical ou cela vient-il de vos voyages ?

R : Nous pouvons te répondre que cela vient des deux. Nous ne voulons pas nous enfermer dans une stylistique et nous ne nous refusons rien dans la composition. Dans Ella/Foy, il faut que le projet musical nous plaise à tous les deux et ensuite, nous réfléchissons à des couleurs que nous aimerions atteindre. Nous les jouons sur divers instruments et après, nous décidons avec les autres musiciens de l’instrument sur lequel jouer la mélodie ; que ce soit au piano, à l’harmonica, à la flute ou au trombone. Nous rapportons de nos voyages des couleurs que nous avons envie de mettre et d’entendre dans notre musique et c’est vrai que nous avons l’amour du voyage en commun.

D’où vient le nom Ella/Foy ?

H : Je suis Ella et ce pseudo est clairement une référence aux chanteuses noires Américaines du siècle passé.

R : Et je suis donc Foy et ce pseudo vient du patois Écossais. On retrouve cette notion de voyage dans ce nom car foy est l’équivalent du gift en anglais, ce cadeau que l’on offrait à quelqu’un qui partait en voyage. Nous essayons d’exprimer synthétiquement avec le nom Ella/Foy que notre musique, nos textes et la voix sont un appel au voyage.

Ce projet musical qui se présente au grand public avec « Walking In The Space » est-il votre premier ou avez-eu d’autres projets musicaux avant Ella/Foy ?

H : Professionnellement, Ella/Foy est mon premier projet mais j’ai fait quelques petites choses avant.

R : J’ai eu quelques autres projets avant dans le Jazz et dans la musique actuelle et j’ai arrangé quelques albums de chanson française.

Comment décririez-vous votre univers ?

H : Je vais dire que notre univers est doux et délicat.

R : Je vais te répondre rêveur, soyeux, lumineux et mélancolique mais pas au sens positif du terme. La mélancolie présente chez Ella/Foy est réconfortante et joyeuse. Nous n’avons pas envie d’exprimer quelque chose de larmoyant car cela ne correspondrait pas à nos personnalités.

Si on considère votre premier album comme un voyage ; ou nous emmenez-vous ?

R : Dans notre univers ! (Rires) C’est un voyage musical au travers de ce que nous allons voulu exprimer dans nos textes et au travers de nos sensibilités.

H : Nous parlons beaucoup de voyage mais nous faisons beaucoup de voyages immobiles. Nous aimerions que notre musique parle aux gens et qu’elle les inspire. Chacun à son propre imaginaire et chacun va se faire ses propres films. Nous avons envie d’emmener les auditeurs vers quelque chose de rêveur et de très doux et après, c’est eux qui choisiront où ils ont envie d’aller avec.

R : Nous n’avons pas mis de décodeur et nous ne voulons pas le mettre afin que notre musique parle de façons différentes à chacun.

Quels sont les thèmes principaux des chansons composant votre premier disque ?

R : Il y en a beaucoup et beaucoup sont similaires. Nous abordons la vie en générale. Dans nos textes, nous parlons d’amour, de déceptions, de la mort, de filiation, de partage et de rêverie. Nous parlons des émotions que tout un chacun peut expérimenter au cours d’une vie. Il n’y a pas fil conducteur dans notre manière d’écrire et de composer ni d’envie de défendre une thématique particulière, l’inspiration vient sur l’instant et sur l’émotion.

Partez-vous principalement de vous pour l’écriture ou vous inspirez-vous du monde extérieur ?

H : Cela dépend des chansons, certaines sont clairement basées sur des souvenirs, des émotions, des choses qui nous ont marqués dans notre vie. D’autres comme « Les Envolées Sauvages » ont été inspirées par un film, des situations extérieures ou par ce qu’il se passe dans l’actualité.

R : C’est autobiographique romancé.

On vous retrouve en français sur « Les Envolées Sauvages » et sur « Imparfait » ; est-ce un indice pour dire que sur le prochain album, les langues vont s’inverser ?

R : Nous allons déjà défendre ce premier album et après, nous nous concentrerons sur le suivant et nous verrons bien ce qu’il en sera (rires).

H : Nous ne nous interdisons rien. Pour ces deux titres, nous avons été inspirés en français et nous sommes très contents de défendre notre langue.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

H : Romain est quelqu’un de très sensible.

R : Hélène est quelqu’un de toujours bienveillant et de positif et c’est très agréable.

Œuvrez-vous déjà pour d’autres artistes ?

H : Aujourd’hui, nous avons fait le choix de nous concentrer à 100% sur Ella/Foy parce qu’il nous tenait à cœur et que nous avions envie de le développer.

R : Ella/Foy nous prend 200% de notre temps et nous n’en avons donc pas pour d’autres choses.

Allez-vous présenter votre album sur scène en France et à l’étranger dans les semaines et/ou dans les mois à venir ?

R : Nous venons de jouer au Zèbre de Belleville à Paris et au Luna Negra à Bayonne et nous serons ce soir au Suivant Cabaret à Lons et demain, nous jouerons à Toulouse au Cactus. Il est prévu que nous revenions à Paris et que nous participions à des festivals cet été. Toutes les dates seront affichées sur nos réseaux sociaux.

H : Pour l’instant, nous tournons sur la France, nous avons des pistes pour aller à l’étranger mais rien n’est conclu pour l’instant.

R : Nous y travaillons !