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La chanteuse K ! vous présente « La Femme En Boite » son premier album !

Publié le par Steph Musicnation

@Thierry Arensma

@Thierry Arensma

Quel a été ton parcours musical avant « La Femme En Boite » ?

Je viens du bal et de la guinguette et j’ai appris à chanter par ce biais-là en me produisant dans toute la France durant dix ans. Cela explique notamment le côté cabaret qui est très présent dans ma manière de chanter mais à côté de ça, je faisais partie également de groupes de Punk et de Rock. Je pense que K ! synthétise un peu toutes ces influences et ces chansons des autres que j’ai mangées et assimilées. Comme toute provinciale un peu naïve, je suis venue à Paris en pensant que le tapis rouge allait se dérouler devant moi mais ça ne se passe pas comme cela. Je ne savais pas jouer d’instruments, j’ai appris en autodidacte et j’ai commencé à écrire les premières chansons en solo il y a cinq ans et K ! existe depuis six ou sept ans.

Quel a été le déclic pour te jeter dans le grand bain avec ce premier album ?

Je vais te dire que c’est la rencontre avec Alex Monville qui est devenu mon mangeur puis mon producteur mais également les rencontres qui ont pu se faire avec Fabien Tessier qui a réalisé le disque mais aussi avec les musiciens. Ce premier disque est né de l’envie de faire une photo de famille de ces moments-là. Sur cet album, on retrouve « L’Adultère » qui est le premier titre que j’ai écrit et « Dors » que j’ai cosigné avec Samuel Cajal qui est le dernier qui a été créé. On retrouve sur « La Femme En Boite » toutes les chansons qui ont été importantes depuis le début du projet et tous les gens qui gravitent autour de K !

Comment présenterais-tu ton univers ?

Je vais ramener mon univers à de la musique car c’est comme cela que ça se nourrit. Même si nous ne sommes pas sur quelque chose de formaté, je pense que c’est quelque chose de populaire et pour te donner une image, c’est un peu comme si Édith Piaf mettait un petit coup de boule à Nina Hagen. J’ai un côté très années 30 qui se bagarre avec les sons synthétiques des années 80. En parallèle à cela, je me considère comme une conteuse d’histoires et c’est important pour moi qu’il y ait tous ces petits films qui sont accrochés à chaque chanson afin que les auditeurs puissent imaginer des personnages.

@Loïc Guilpain

@Loïc Guilpain

Pourquoi cette femme est-elle en boite ?

(Rires) Il y a plein de raisons ! L’une d'entre elles vient de l’expression c’est dans la boite que l’on utilise pour dire que le disque est terminé d’enregistrer. Le titre de l’album est également celui d’une chanson qui est née alors que je sortais de chez moi un jour et que je suis tombée sur une publicité de femme un peu dénudée à l’abribus. C’était comme si elle y était enfermée et je me suis demandée jusqu’où l’on pourrait grossir le trait, jusqu’où l’on serait prêt à aller pour gagner de l’argent et donc jusqu’à aller se faire couper en morceaux. Dans cette chanson, il y a quelque chose qui viendrait de cette société de consommation et qui pousserait cet homme à couper sa femme en morceaux tous les soirs pour pouvoir réussir et devenir quelqu’un. Je trouvais que c’était juste grossir le trait de ce que l’on voit maintenant.

Ce disque raconte-t-il une histoire ?

Cet album raconte plein d’histoires de femmes. Au travers de ces chansons, on peut retrouver la mère, la femme, l’amante, la femme violente, la femme violée, l’enfant... Ce n’est pas un album féministe mais c’est un album féminin.

Quels thèmes abordes-tu dans tes chansons ?

Si on écoute bien ces chansons, elles sont blindées de déclarations d’amour aux hommes. Le thème vraiment récurent à toutes ces chansons serait que même si c’est dur, même si parfois on croit que c’est perdu ; en fait, ce n’est pas si grave.

La chanteuse K ! vous présente « La Femme En Boite » son premier album !

Il y a un côté assez théâtral dans ta musique ; est-ce que tu as déjà évolué sur les planches ou est-ce quelque chose qui te tenterait ?

J’adorerais faire du théâtre. Quand j’étais petite, je voulais être comédienne ; j’ai fait un peu de théâtre en amateur et ça me plaisait beaucoup. Je suis devenue chanteuse un peu par hasard mais dès l’instant que je suis sur scène, je me sens bien. Il y a quelques années, j’ai monté un spectacle qui s’appelait « Le Fantastic Show » et qui était un peu plus qu’un simple concert. Ce spectacle se situait entre le concert, le théâtre, la comédie musicale un peu déjantée, l’art numérique et le mapping. Nous avons fait une trentaine de représentations et c’était super même si j’ai eu envie de revenir scéniquement à quelque chose de plus live avec des musiciens pour K !

« Almeria » est-il un clin d’œil à Gainsbourg ?

Quand j’étais enfant, mon père était fou amoureux des films de Morricone et Leone qui étaient tournés à Almeria et il me racontait des bouts d’histoires tout le temps. J’étais trop petite pour regarder ces films mais je me souviens que nous avions le vinyle de la musique d’un de ces films avec Clint Eastwood en photo avec son cigarillo et son poncho. Pour moi, Almeria était un pays imaginaire. Quand mon père est décédé, j’ai commencé à faire des insomnies et un soir, je me suis endormie devant la télé et à mon réveil, il y avait un reportage sur Almeria. J’ai réalisé qu’Almeria existait vraiment, ça a été un vrai choc et j’y suis allée en pèlerinage et j’y ai revu tous les lieux de tournage. Gainsbourg en parlait dans « Initials BB » car Brigitte Bardot y a tourné et c’est d’ailleurs ce qui a provoqué leur rupture. Pour moi, Almeria fait référence aux films de mon enfance, à Gainsbourg qui fait partie des gens que je vénère et à mon père. Cette région concentre un peu tout mes attachements et tout ce qu’il y a d’enfermer dans mon cœur.

Peux-tu nous en dire plus sur le sample qui ouvre le titre « L’Adultère » et par le même fait ton album ?

Ce sample est tiré du film « L’Homme Qui Aimait Les Femmes » de Monsieur Truffaut et c’était ma manière à moi de dire que cet album est féminin et pas féministe. Je trouve que ce film est une ode à la femme. Le personnage principal Bertrand qui est incarné par Charles Denner est fou amoureux de la femme avec un grand F et cela dès qu’il voit une épaule ou un mollet. Commencer l’album avec ce sample extrait du film était une façon de dire que l’on peut être un homme et aimer la femme mais aussi que je ne partais pas en guerre.

@Loïc Guilpain

@Loïc Guilpain

Peux-tu nous parler de ton autre métier ?

Je suis cuistot pour les stars et j’adore ça. J’aime beaucoup cuisiner, je tiens cela de ma mère et de ma grand-mère et j’aimerais prendre encore plus de cours de cuisine. La vie a fait que je me suis retrouvée là-dedans un peu par hasard mais cela me permet de voir énormément de concerts et de prendre soin des artistes. Comme je suis moi-même artiste, je connais l’importance d’être bien accueilli avant de monter sur scène mais aussi l’importance de bien accueillir les équipes techniques. J’ai un peu l’impression d’être un maillon important dans la réussite de tous ces concerts pour lesquels je bosse et j’adore vraiment faire ça.

Si « La Femme En Boite » était un plat ; lequel serait-il ?

(Rires) J’aurais du mal à dire que « La Femme En Boite » serait un plat mais elle serait un repas avec entrée, plat, dessert et elle serait un repas convivial entre amis.

A quoi ressemble K ! sur scène ?

Nous sommes trois sur scène. Je suis accompagnée de Samuel Cajal à la guitare, à la basse et aux chants et de Matthieu Le Sénéchal qui m’a libéré de toutes les machines et qui s’occupe des samples et des claviers. Ce trio était très important pour moi. Nous défendons les chansons du disque en priorité sous des formes autres. Comme je raconte des histoires en musique, il y a forcément une interaction avec le public. Je n’aime pas donner toutes les clés de mes chansons mais parfois je leur en donne quelques-unes pour qu’ils puissent ouvrir quelques portes s’ils en ont envie. Je ne fais pas non plus de l’animation mais j’aime tellement les gens et je suis tellement heureuse quand ils sont là que je ne peux que partager avec eux. C’est un peu le même principe que la cuisine !

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