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Rencontre avec David Assaraf à l’occasion de la sortie de son premier EP !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Yann Orhan

Photo Yann Orhan

Peux-tu nous présenter tes différentes casquettes dans le domaine artistique ?

Je mets surtout des chapeaux ! Dans le domaine artistique, je suis à la fois comédien, metteur en scène, auteur pour le théâtre et j’ai pas mal tourné notamment pour la télévision. Je suis aussi auteur, compositeur et interprète ; c’est ce qui prend clairement plus mon temps aujourd’hui. Ma vie de maintenant est plus dans la musique depuis dix ans.

Pourquoi ton premier EP ne sort-il que maintenant ? N’était-ce pas une évidence pour toi de présenter tes titres sous ton nom ?

Ça l’était mais ça ne s’est pas présenté correctement, c’était une évidence pour moi mais ça ne l’a pas été dans la construction. J’avais enregistré un premier disque en 2010 mais à cette époque, je n’étais pas vraiment structuré et ça a été difficile de le faire vivre. Il m’a fallu tout ce temps afin de tout ordonner et par instinct de survie, j’ai contacté Ian Caple qui est un producteur Anglais que j’aime beaucoup et a qui l’on doit notamment « Fantaisie Militaire » de Bashung, il m’a répondu et c’est ainsi qu’est né ce premier EP qui vient de sortir.

Que représente cet EP pour toi ? Qu’annonce-t-il ?

N’importe quel artiste te dirait que c’est vital et encore plus que l’EP, c’est tout l’album qui l’est. J’ai beaucoup écrit pour d’autres artistes mais en mon nom propre, on ne me connait pas vraiment. L’EP est une façon de me présenter au public. L’album est prévu normalement pour cet automne et j’espère qu’il annoncera une série de concerts. Ce disque représente des années d’écriture et de travail.

Rencontre avec David Assaraf à l’occasion de la sortie de son premier EP !

Peux-tu nous parler du clip illustrant « Juré Craché Sur Vos Tombes » ?

Pour ce clip qui a été tourné au Maroc avec Gaëtan Chataignier et Thierry Goron, j’avais un peu les frères Cohen en tête. Nous sommes partis tous les trois en nous disant que nous voulions faire une sorte de nouveau western d’un homme seul qui va au-devant de son auto-condamnation à mort car la chanson raconte un suicide.

De quoi parles-tu dans tes textes ?

L’album s’appellera « Ceux Qui Dorment Dans La Poussière »et la mort en sera le fil conducteur même si ce n’est pas très gai. Avec ce disque, je voulais raconter les multiples facettes de ce voyage qui me travaille énormément et dans mes textes, on retrouve donc des questionnements personnels. Même si ce disque parle beaucoup de la mort, c’est surtout un hommage à la vie car parfois, c’est bien de rappeler que tout est précieux. Parmi les thèmes présents, il n’y a pas que la mort physique, il y a la mort symbolique comme celle des sentiments et celle du désir. Sur l’album, il n’y aura pas que des chansons tristes, je pense notamment à « Love Songe » qui sera en Franglais et qui raconte l’histoire de quelqu’un qui est totalement fucked up, qui devient fou et qui lance une bouteille à la mer.

Tu chantes en duo sur « Papillons Bleus » ; comment Matthieu Chedid se retrouve sur son disque ?

Il passait par là, il a vu de la lumière, il est entré et comme il aime chanter, il l’a fait et il est reparti ; je n’ai même pas compris moi-même mais j’ai trouvé ça sympa (rires). J’ai travaillé à plusieurs reprises avec Matthieu et notamment sur son dernier album collectif « Lamomali » sur lequel j’ai un peu écrit et un peu composé. Nous nous connaissons assez bien tous les deux et je lui ai demandé de venir faire des guitares sur quelques titres en fonction du temps qu’il avait. J’avais surtout pensé au titre « Juré Craché Sur Vos Tombes » et puis, je voulais des guitares d’ambiance sur « Papillons Bleus ». Il connaissait le morceau, il le trouvait beau et il m’a proposé de le chanter ensemble. Ce duo s’est fait très naturellement et j’en suis très content.

Photo Yann Orhan

Photo Yann Orhan

Comment décrirais-tu l’atmosphère de ton EP ?

L’EP reste une exquise car ces morceaux sont les prémices de l’album, ce ne sont que des extraits. Dans ce disque, on retrouve de la mélancolie mais il y a une ouverture lumineuse avec « Et Que Rien Ne M’Eveille ». L’idée était de construire quelque chose où l’on est enfermé dans une bulle de désespoir et petit à petit, on en sort pour s’ouvrir de nouveau à la légèreté et à la beauté du monde.

T’inscris-tu dans la lignée de Gainsbourg et de Bashung ?

Je fais de la chanson française à texte alors je crois que c’est dans cette lignée. Plus jeune, j’écoutais aussi Barbara, Jacques Brel, Leo Ferré. Ce qui est assez étonnant avec Gainsbourg, c’est qu’il accompagne ma vie personnelle depuis longtemps sans pour autant que je le connaisse bien. J’avais été marqué par son décès alors que j’avais 11 ans. Quelques années plus tard alors que je jouais un prélude de Chopin qui est mon maître absolu dans un spectacle au théâtre, on est venu me dire que ce morceau était du Gainsbourg alors qu’il n’avait fait que reprendre et moderniser le thème. J’ai mis du temps à aller écouter Gainsbourg car sur le principe, ça m’énervait qu’on puisse toucher à Chopin. D’année en année, on me disait que ce que j’écrivais et ce que je chantais faisait penser à du Gainsbourg et je me demandais pourquoi. Je suis allé vers l’œuvre de Gainsbourg et j’ai compris. Bashung aussi, je l’ai découvert plus tard mais j’ai moins de rapports personnels avec lui.

Photo Rod Maurice

Photo Rod Maurice

Les quatre morceaux de ton EP sont-ils ceux qui te représentent le plus ?

En tout cas, l’EP est représentatif de l’album mais je ne sais pas si ces quatre titres me représentent au mieux car tous représentent une partie de moi.

Quels sont tes prochains projets ?

J’ai pas mal de projets d’écriture, des chansons sont en standby pour d’autres artistes, « Et Que Rien Ne M’Eveille » va être mis en images, l’album sortira d’ici la fin de l’année et de nouveaux concerts seront mis en place eux aussi d’ici la fin de l’année. Je n’ai pas de projets en tant que comédien car je suis vraiment concentré sur la musique et sur cet album. J’ai commencé par la musique et c’est vraiment ce qui prime dans ma vie.

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