Rencontre avec la chanteuse Noon au magnifique Club 13 à Paris !
Comment est né ton projet musical ?
Il y a quelques années, j’ai fait partie de Shenkin et Noon est né quelque part d’une rupture avec ce groupe. Cette expérience musicale collective m’a donné la force et le courage de me lancer artistiquement toute seule et si je ne l’avais pas fait avant,c’était tout simplement parce que je n’étais pas prête. Dans mon projet musical, je suis auteure, compositrice, interprète et je joue du piano.
Pourquoi as-tu choisi Noon comme nom de scène ?
Je m’appelle Manon et Noon est un diminutif que mes sœurs me donnaient quand j’étais petite car je suis la plus jeune des trois sœurs. Ce petit nom était sweet et pour évoluer sur scène, je voulais avoir un nom qui ne soit pas trop éloigner de moi sans avoir à utiliser mon vrai prénom. Par ailleurs, noon signifie midi ; c’est un entre deux et je suis un peu comme cela, je suis le matin et l’après-midi (rires).
Ton premier album s’intitule « Love In Translation » ; est-ce une façon de dire que Noon est autant attirée par la musique que par le cinéma ?
D’une certaine façon, je pense que oui. J’adore le cinéma, j’ai un imaginaire débordant et pense que pour faire des films, il faut en avoir un. Quand je pense à faire des choses, je les visualise d’abord dans ma tête et ensuite, je les fais. J’ai visualisé mon album avant de le faire. Le titre de mon disque est une référence au film « Lost In Translation » de Sofia Coppola car elle y parle du langage. Dans ce film, il y a une histoire d’amour sur fond de problème de communication. J’ai fait un clin d’œil avec le titre de mon album afin de montrer quelque part la difficulté de traduire le sentiment amoureux.
L’amour est-il le thème central de ton album ?
Oui car je pense que l’amour est indispensable dans la vie ; quelque soit la forme d’amour, que ce soit pour un être cher, un animal, la nature…Pour moi, l’amour est l’essence de la vie, c’est une énergie incroyable dans laquelle on peut puiser pour faire des choses dans sa vie.
Avec qui as-tu collaboré sur « Love In Translation » ?
J’ai collaboré avec mon cousin Théo Aboukrat sur le titre « Perfume Of Euphoria ». Théo a adapté magnifiquement ma chanson qui était à l’origine écrite en français. Il s’est inspiré du texte mais c’est vraiment lui qui a réécrit le texte en anglais. J’ai collaboré également avec ma sœur Florence Rouas sur l’écriture de plusieurs textes mais aussi avec Serge Perez qui est un ami de longue date et Avner Perez qui a co-composé une chanson avec moi. Régis Ceccarelli, F.B Cool, Lolly.B et SDO ont participé à l’album au niveau des arrangements et je dois dire qu’ils ont fait un super travail.
Il y a une reprise de Supertramp sur ton album ; pourquoi « The Logical Song » en particulier ?
Je trouve la musique extra et le texte est très fort. « The Logical Song » parle de ce regard magique que l’on a sur la vie quand on est enfant avant que l’on nous demande de rentrer dans les rangs. Personnellement, si je devais militer pour quelque chose, ce serait pour la liberté d’aimer et d’être qui l’on a envie. Cela rejoint ce qui m’avait marqué dans « The Logical Song » car dans cette chanson, Roger Hodgson pose la question tell me who i am ; il parle de cette époque où l’école Anglaise était très stricte et même encore maintenant et partout dans le monde, même si l’école a beaucoup de points positifs, elle abîme aussi et je pense qu’il faudrait donner plus de place à la sensibilité des uns et des autres.
As-tu eu un retour de Roger Hodgson ?
J’ai démarré mon album avec cette reprise de « The Logical Song » et ce qui a été sublime, c’est que Roger Hodgson m’a contacté quinze jours après que le titre soit sorti sur les réseaux sociaux et sur Youtube. Roger a validé la reprise et il a voulu me rencontrer. Un mois après, il venait à L’Olympia et il m’a invité à son concert. Je n’ai pas chanté avec lui mais nous nous sommes rencontrés et nous sommes restés en contact.
Pourquoi « Desire » existe en deux versions ; l’une en français et l’autre en anglais ?
Tout simplement car j’ai composé « Desire » en anglais et qu’ensuite, on m’a demandé d’en faire une version en français par rapport aux quotas à la radio. Au début, je trouvais que cela ne donnait pas la même chose que ce que je voulais dire en anglais et que cela groovait moins mais le français m’a permis de m’exprimer dans ma langue maternelle et de combattre une certaine pudeur. Dans cette chanson, je dis qu’il est important de savoir d’où l’on vient pour savoir qui l’on est. Cette chanson m’a été inspirée par ma grand-mère qui souffrait d’Alzheimer. Au début de la chanson, quand je dis « regardes dans ton miroir, je ne sais plus qui je suis », je m’adresse à ma grand-mère car j’aurais aimé qu’elle me dise plus de choses sur elle de manière à ce que je puisse me trouver moi-même.
« Intime Paradis (Just To Live) » a récemment été mis en images ; peux-tu nous en dire plus sur la symbolique de ce clip ?
La symbolique de ce clip est la recherche du féminin, la difficulté d’être une femme et de s’accepter en tant que tel. Il y a une idée de gémellité avec l’autre femme qui est moi. Le texte de cette chanson a été écrit par ma sœur et outre cette notion de féminin et du fait de se trouver ; c’est également le fait de pouvoir se raccrocher à un intime paradis quand la vie n’est pas simple au quotidien. J’ai perdu ma nièce l’année dernière et je ne pouvais que sortir cette chanson car elle évoque la fragilité de la vie et l’obligation que nous avons tous de continuer à rêver et de s’accrocher à un paradis intime pour continuer à avoir un moteur et ne pas s’écouler. Pour moi, mon moteur, c’est l’amour.
Fais-tu déjà vivre « Love In Translation » sur scène ?
Pas encore même si j’ai fait vivre quelques chansons sur scène en faisant pas mal de plateaux radio. Encore une fois, j’ai besoin d’imaginer les choses, de me projeter, qu’il y ait un sens afin de savoir ce qui me donnerait envie d’être sur scène et à l’autre de m’écouter. Je pense que je vais préparer des choses pour la rentrée…
Comment inviterais-tu nos lecteurs à entrer dans ton univers ?
C’est une bonne question ! Je vais te répondre par identification projective.
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NOON - Intime Paradis (Just to live)
Noon - Intime Paradis (Just to live) Music by Manon Rouas, Lyrics by Florence Rouas Buy on iTunes : https://itunes.apple.com/fr/album/intime-paradis-just-to-live/1348024725?i=1348024730 Facebook & ...
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Album · 2017 · 10 morceaux. Disponible avec un abonnement Apple Music. Essayer gratuitement.
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