Rencontre avec WhoMadeWho à l’occasion de la sortie de « Through The Walls » !

Comment pourrait être considéré « Through The Walls » votre nouvel album ?

Par-dessus tout, nous souhaitions que cet album soit un voyage pour les auditeurs. Nous avons eu beaucoup d’inspirations psychédéliques pour ce disque et nous voulions y intégrer des émotions.

De quelle manière cet album est différent de « Dreams » qui est sorti il y a trois ans ?

Pour « Dreams », nous voulions des sons plus clairs, nous étions dans quelque chose de plus organique que ce soit dans les productions ou dans les mélodies alors que maintenant, ce qui nous intéresse le plus est de nous amuser en studio, explorer de nouvelles choses et être créatifs. Nous avons travaillé notamment avec des Pads vocaux et cela change totalement la façon de produire les harmonies.

Est-ce que votre nouveau single « Dynasty » est une illustration de notre société moderne ?

Cette chanson est née après avoir réalisé que beaucoup de personnes dans notre société demeurent en couple de manière monogame afin de paraitre heureuses. Elles ont de belles voitures, de belles maisons, partagent des photos de leur bonheur sur les réseaux sociaux mais elles ne font plus l’amour depuis plusieurs mois. Je pense que cela arrive de plus en plus de nos jours et c’est quelque chose à éviter.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la trilogie de clips illustrant les trois premiers singles extraits de votre nouvel album ?

A vrai dire, nous allons filmer des vidéos pour tous les titres de « Through The Walls » afin d’avoir un album visuel mais cela va prendre un peu de temps. Pour ces trois premiers clips, c’est Zweihund un réalisateur Suisse qui a une brillante vision des choses qui a mis en images « I Don’t Know », « Dynasty » et « Surfing On A Stone ». Les clips se suivent et nous jouons chacun dans une vidéo. Il n’y a pas vraiment d’histoire mais on incarne chacun notre tour un homme seul dans une foule. Nous avons été tourner ces trois vidéos en Inde en trois jours. Cela représente beaucoup de boulot mais nous avons vraiment aimé travailler avec ce réalisateur. Nous voulions être les mêmes mecs que sur scène à savoir trois mecs qui prennent du plaisir en faisant de la musique. Nous ne voulions pas de quelque chose de trop joli pour cette trilogie.

Quels sont les thèmes abordés sur votre nouvel album ?

Il n’y a pas un thème donné pour l’album car nous ne travaillons jamais de cette façon. A nos débuts, c’était même très chaotique. Pour notre premier album, nous nous sommes servis des quelques notes que Tomas avait écrit après une opération des cordes vocales. Cela peut paraitre badin mais nous avons appris à devenir plus sérieux tout en continuant à nous amuser en studio. La seule règle a toujours été que les mots ne soient pas trop concrets. Pour nous, le plus important, c’est que cela fonctionne peut importe que nous parlions de sexe, de divorce ou de rien.

Y-a-t-il des sens cachés dans vos titres ?

Nous ne sommes pas super conceptuels à propos de notre musique, nous voulons juste proposer au public de la bonne musique mais de bonnes paroles ont toujours plusieurs degrés de lecture.

Diriez-vous que la créativité et la liberté sont les maitres mots chez WhoMadeWho ?

Oui, ce sont deux choses très importantes pour nous tout comme le fait de continuer à nous amuser en tant que groupe. Il est important de se laisser des libertés au sein du groupe mais aussi en dehors. Nous sommes attentifs aux souhaits de chacun. Si l’un de nous n’a pas envie de jouer d’un instrument en tournée, nous engageons un musicien en remplacement. On ne se contraint jamais à quelque chose. Nous sommes très flexibles sur cela afin que l’un d’entre nous puisse rester par exemple avec sa famille au lieu d’aller mixer. Nous avons réalisé que le plus important était de prendre du plaisir ensemble plutôt que de s’imposer des contraintes dans nos vies privées. Parfois, cela peut être dur mais c’est important de se laisser cette liberté tout comme le fait d’être créatifs car quand tu créés quelque chose, tu te dois d’être créatif. Le business musical est assez fermé et cyclique, tu fais un album, puis une tournée et ainsi de suite. Nous, nous faisons parfois des tournées puis nous sortons un EP ou deux albums, il n’y a pas de règle. Nous avons récemment mixé sur une plage à Tulum au Mexique, nous sommes maintenant à Paris afin de donner des interviews…Ce n’est pas le planning habituel d’un groupe qui part en tournée à travers le monde dans un bus. 

Avez-vous des projets musicaux en parallèle à WhoMadeWho ?

Nous avons tous les trois des projets en solo mais nous nous focalisons toujours sur WhoMadeWho car nous pensons que ce groupe a du potentiel et nous luttons toujours pour l’emmener le plus loin possible. Si nous faisons les choses bien, nous pouvons faire grandir encore plus ce groupe.

Quel mot me donneriez-vous pour résumer ce que WhoMadeWho représente pour vous ?

Pour nous, WhoMadeWho est un terrain de jeux, c’est un endroit où nous nous retrouvons et où nous nous amusons beaucoup. En plus de partager la scène ensemble, nous avons plaisir à nous voir afin de passer de bons moments en dinant et en plaisantant. Sur scène, nous aimons beaucoup improviser. WhoMadeWho est un travail mais c’est un job incroyable et c’est surtout un terrain de jeux.

Quels sont vos prochains projets ?

Nous allons présenter notre nouvel album sur scène. Nous aurons plusieurs dates en Allemagne et en France, nous serons le 10 mars au Trabendo, nous jouerons également à Amsterdam, à Copenhague et Aarhus. Nous sommes déjà programmés cet été au Sziget Festival à Budapest. Partir en tournée est quelque chose que nous aimons beaucoup car nous avons plaisir à rencontrer nos fans surtout quand nous venons de sortir un nouvel album. En plus de cela, un documentaire a été tourné et il sera disponible très prochainement ; vous y découvrirez un an de la vie de WhoMadeWho avec notamment la création du nouvel album, des scènes dans des lieux incroyables, des moments intimes avec nos familles…Vous verrez, il y a quelque chose de Dr Jekyll et Mr Hyde ! (Rires). C’est un documentaire très marrant et nous en sommes fiers. Nous ne savons pas quand elle sera terminée mais nous avançons sur la version visuelle de l’album.