Rencontre avec la chanteuse Julia Biel à l’occasion de la sortie de son nouvel album !
Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis auteur, compositeur et interprète, je joue du piano et de la guitare et je viens de Londres. Mon style est probablement décrit comme un mélange de Soul et de Jazz. Je vais te dire que je me sens comme une chanteuse de Jazz mais que mes compositions sont un peu plus ouvertes. Jusqu’à présent, j’ai sorti trois albums : « Not Alone » en 2005, « Love Letters And Other Missiles » en 2015 et « Julia Biel » il y a quelques jours.
Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours musical ?
J’ai toujours chanté dès mon plus jeune âge et j’ai toujours ressenti du bien être grâce à la musique. Enfant, j’ai appris le piano et le violon. J’ai arrêté ce second instrument cinq ans après mais j’ai continué le piano classique. A 16 ans, j’ai eu envie de jouer autre chose, je voulais trouver mes propres suites d’accord mais je ne m’y suis pas mise de suite. Quand je vivais chez mes parents, ma mère préférait écouter des compositions classiques et ce n’est que quand j’ai déménagé que j’ai commencé à composer aussi bien de la musique que des poèmes et les deux étaient mélangés. A l’université, j’ai étudié les langues mais j’ai toujours fait de la musique en parallèle. A la fin de mes études, j’étais déjà assez certaine que je voulais être chanteuse.
Ton second album s’intitulait « Love Letters And Other Missiles », le nouveau est éponyme. Est-ce une façon de dire à celui qui va écouter ton album qu’il va entendre quelque chose d’intime ?
Le choix que ce nouvel album soit éponyme a été murement réfléchi. Quand on sort un album éponyme, c’est comme si on se livre totalement. Ce troisième album pose la question de qui j’étais avant. Je pense que mon développement musical va de pair avec mon développement personnel. A l’heure d’aujourd’hui, j’ai le sentiment d’être arrivée quelque part. Comme je crois mieux me connaitre maintenant, c’est l’une des raisons du fait que cet album soit éponyme. L’autre raison est le fait de dire aux gens que je suis moi, que je suis humaine, que je suis plus que la couleur de ma peau et plus que ce que les gens peuvent penser de moi avant de me connaitre et c’est difficile de dire tout cela dans un titre. La dernière raison est que je voulais mettre l’accent sur le fait que ce sont vraiment mes pensées intimes qui sont exprimées dans cet album.
Quels sont les thèmes principaux des chansons de « Julia Biel » ?
J’ai tiré les thèmes de mon subconscient et à chaque fois, c’est comme si je me regardais dans la chanson. Il me semble que les thèmes principaux tournent autour de la rupture, de la solitude, des questions existentielles, de la colère, … « Emily » est une chanson assez espiègle que j’ai écrit à propos de ma nièce quand elle avait 6 ans. Il y a des humeurs différentes sur cet album, c’est un peu comme des montagnes russes émotionnelles car je suis comme ça dans la vie.
Y-a-t-il une continuité ou une évolution tout au long de tes trois albums ?
Chaque album témoigne d’une évolution musicale mais aussi personnelle. Je recherche cela car cela serait un peu bizarre de faire sur place. J’ai eu plus confiance en moi, sur ce nouvel album, pour m’accompagner toute seule au piano et je dois dire que j’ai fait l’inverse de beaucoup d’artistes à savoir débuter avec un groupe qui m’accompagnait pour finir toute seule. Sur scène, en revanche, après avoir évolué en trio ces dernières années, nous sommes quatre maintenant car j’ai fait appel à un guitariste.
Quels adjectifs me donnerais-tu pour décrire ton univers ?
Emotionnel, réconfortant, authentique, sincère et doux.
Il y a une sublime reprise de « Feeling Good » sur ton album. Nina Simone est-elle une inspiration pour toi ?
Oui car elle est formidable et complètement elle-même et j’aime cela chez les artistes.
En écoutant tes nouvelles chansons, j’ai pensé à Amy Winehouse l’enfant de Camdem Town. Es-tu d’accord avec ça ?
C’est inévitable car nous sommes tous les deux Londoniennes et que nous avons été toutes les deux influencées par les chanteuses de Jazz. Nous sommes retournées aux sources toutes les deux pour trouver de l’inspiration mais à part cela, personnellement, je ne vois pas de similitudes entre nous. Amy Winehouse était forcément elle-même et moi, je suis moi-même. La question d’essayer d’être quelqu’un d’autre ne s’est pas posée. Amy Winehouse était formidable alors je suis très contente, sur ce point-là, de cette comparaison.
En Angleterre, il n’est pas rare que des artistes Pop, Soul, Jazz collaborent avec des producteurs House ou Electro. Serais-tu intéressée si l’occasion venait à se présenter ?
Je l’ai déjà fait, à vrai dire. J’ai sorti deux titres en collaboration avec Ben Watt d’Everything But The Girl. Nous avons également collaboré avec Stimming qui est un producteur Allemand très connu dans la House. Je suis très contente du titre « Bright Star » que nous avons vraiment créé tous les trois.
Aurons-nous le plaisir de te voir sur scène en France prochainement ?
Oui, je viendrai présenter mes nouvelles chansons le 02 mars au Studio de L’Ermitage à Paris. J’ai plusieurs dates en Angleterre, en Allemagne et en Autriche jusqu’à cet été. Des dates sont en train de se confirmer, j’espère participer à des festivals et pouvoir revenir présenter ma musique à Paris et en province.
Julia Biel par Julia Biel sur Apple Music
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