Retrouvailles avec Sweem pour la sortie de son nouveau single !

Que s’est-il passé pour toi depuis la parution de « Lola & Lou » ton premier single ?

J’ai sorti un EP baptisé « Un Matin D’Hiver » et j’ai mis en images la chanson « Tu Trembles ». Depuis la parution de « Lola & Lou », j’ai écrit pour d’autres artistes mais aussi surtout pour moi. J’ai fait quelques concerts en tant que première partie en mars avant de partir en Inde.  Il n’y a pas mieux comme test pour tes chansons que de les jouer sur scène. Des chansons ont été enregistrées en studio et je viens de sortir un nouveau single intitulé « La Baie D’Agonda ».

Ton son a-t-il évolué depuis « Un Matin D’Hiver » ton premier EP ?

Oui car je voulais quelque chose d’un peu moins électronique et de plus organique. il y aura un côté beaucoup plus chansons dans ce que je vais proposer même s’il y avait déjà cette connotation sur l’EP.

Tu viens de sortir un nouveau single intitulé « La Baie D’Agonda » ; quelle est l’histoire de la création de ce morceau ?

J’ai fait cette chanson juste quelques jours avant de partir en Inde. A un séminaire pour écrire pour d’autres, j’ai rencontré Jean-Karl qui fait partie de Madame Monsieur. Nous avons fait ensemble de la musique pour faire de la musique. J’avais ce truc du départ en Inde qui vibrait en moi et j’avais envie d’écrire sur ce que j’avais comme image de ce qui m’attendait dans quelques jours. C’était un peu comme un titre prémonitoire. Je me suis projeté dans ce premier lieu où nous allions arriver au sud de Goa. Je vois ce morceau comme l’histoire onirique de ce que je projetais à ce moment-là.

Peux-tu nous dire plus en détail de quoi parle « La Baie D’Agonda » ?

C’est une chanson qui parle d’amour et de projection dans un lieu inconnu très lointain. J’avais ce pressentiment qu’en arrivant en Inde, j'allais vivre quelque chose de doux. C’était un premier voyage loin à deux et je sentais que cela allait unir dans tout les sens du terme. Le second axe dans cette chanson est le voyage et la représentation que nous en avons, qu’est-ce que l’avant/après et je trouvais ça beau d’en donner une vision neutre avant d’y être. Tout ce que j’écris en musique, ce sont des sentiments présents alors que pour ce titre, il y avait un peu un concept qui me plaisait, il y avait ce qu’est-ce que cela va donner, mettons-le en musique afin de le figer.

Peux-tu nous parler du clip illustrant cette chanson ?

Tu te doutes bien que mon souhait premier aurait été de partir en Inde mais il y avait une contrainte économique et pour moi, tout n’aurait pas été à prendre littéralement en images. « La Baie d’Agonda »  est en même temps toutes les projections d’endroits que tu peux imaginer et donc chaque lieu pouvait être imagé. Lanzarote a été une super idée proposée par le réalisateur afin que l’on puise mettre en images quelque chose de minéral, de brut, de naturel car c’est ce qu’il y avait principalement en Inde et c’est aussi ce qu’il y a dans cette île en Espagne. Il y a une connexion avec quelque chose de vrai et avec la terre. Je trouvais que cela avait du sens. Nous voulions illustrer une histoire dans ce clip et nous sommes partis avec Camille Barbé le réal sur cette histoire de fin du monde avec ces deux êtres qui restaient sur cet endroit que ce soit la Baie d’Agonda ou ailleurs et finalement, si on ne se retrouve qu’à deux sur Terre, qu’est-ce qui nous reste sinon l’humanité. Grâce à cet amour qui lie ces êtres, tout peut se passer. J’aime quand il y a des deuxièmes sens et j’ai trouvé cette idée vraiment super.

« La Baie D’Agonda » annonce ton premier album ; quand sortira-t-il ?

Je ne saurai te donner une date précise mais je pense qu’il sortira au printemps 2018…

Que peux-tu nous révéler sur ce premier album en tant que Sweem ?

C’est un album très personnel et intime. Il sera intégralement chanté en Français à part un refrain en Anglais. C’est la première fois que je crée un album où je parle sincèrement de moi. Auparavant, j’étais dans différents groupe, il y avait un côté entertainer. C’est la première fois que j’enlève ce masque et quand je regarde Sweem qui est aussi paradoxalement un masque, je me vois vraiment.

Qu’est-ce qui a nourri ton écriture pour ce disque ? Est-ce que ce sont principalement les voyages ?

En partie ce sont les voyages mais aussi le souhait de parler profondément de soi-même, d’écouter son cœur et de parler sincèrement. J’ai été chercher ce que je suis vraiment, cela a été un vrai travail afin de sortir ce qui vibre en moi. Je pense que l’on est toujours en quête de son propre bonheur et je crois que c’est ce qu’il y a de plus dur à trouver. Durant la création de cet album, j’ai traversé des étapes, des moments de remise en question, des moments magiques, des choses très émotionnelles et comme cet album est très récent, c’est vraiment moi. Cet album est une partie de voyages, ce sont mes projections, mes fantasmes dans le voyage car j’aime voyager et je pense que cela nourrit l’être humain et notre vision des choses et de la vie.

Des collaborations sont-elles à prévoir ?

Pour l’instant, il n’y a pas de featurings prévus pour cet album mais pour la réalisation de cet album, j’ai collaboré avec Franky Guitare qui a su amener sa sensibilité sur les arrangements. J’ai collaboré sur ce disque également avec Jean-Karl, Jim Bauer, Medeline et Jules Jaconelli. Ce sont des collaborations de compositeurs et d’arrangeurs mais je crois en la rencontre et à l’humain donc si demain je fais une super connexion avec un chanteur ou une chanteuse avec qui je m’attend bien ; qui sait, avant la sortie de l’album, une collaboration pourrait voir le jour…Je crois en la spontanéité de la musique et c’est comme cela que j’ai fait tout cet album donc tout peut arriver !

Du live est-il prévu pour 2018 ?

Un grand oui. Maintenant, comment, quand et où, il y a des pistes et tout ceci est en train de se mettre en route. Ma manière de m’exprimer est en musique mais elle est avant tout sur scène. J’ai hâte de défendre ces chansons et de les faire écouter au plus grand nombre sur scène.