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Malyka Johany vous présente « De Pékin à Lampedusa » actuellement à l’affiche au Théätre Essaïon !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Carlotta Forsberg

Photo Carlotta Forsberg

Peux-tu te présenter à nos lecteurs et nous en dire plus sur ton parcours artistique ?

Je m’appelle Malyka Johany/Maly, je suis chanteuse et comédienne. J’ai fait une école de comédie musicale après mon Bac. A la base, je voulais faire du théâtre mais j’adorais le chant, j’ai choisi cette formation pour pouvoir allier les deux. A la suite de cette formation, j’ai commencé à jouer dans des pièces pour enfants mais également dans des projets plus adultes puisque j’ai joué notamment le rôle de Bella dans « Croisades » qui abordait le thème du conflit Israélo-palestinien. Je te dirais que j’avais déjà un faible pour ce genre de thème fort. Dans mon parcours, on retrouve également la comédie musicale improvisée « New » qui continue encore et j’invite grandement les lecteurs à aller la voir car chaque soir c'est une nouvelle histoire ! Par la suite, j’ai signé chez Warner en tant qu’artiste pour un projet d’album qui n'a pas abouti et juste après, j’ai signé avec M6 et Sony pour faire partie du projet de groupe When We Were Young. J’ai adoré partager cette expérience avec deux camarades, nous avons repris sur un album des titres des années 90 et nous les avons défendus sur scène. Le projet s’est malheureusement ou heureusement terminé car nous avons toutes les trois trouvé notre voie grâce à ça. Cela faisait des années que je voulais remonter sur les planches pour jouer et je pense que c’était le bon moment. J’ai rencontré Gilbert Ponté l’auteur et le metteur en scène de « De Pékin à Lampedusa », j’ai eu un gros coup de cœur pour la pièce, pour Samia et pour son histoire.

Qui est Samia Yuzuf Omar que tu incarnes dans « De Pékin à Lampedusa » ?

Samia était une jeune athlète Somalienne dont le rêve était d’aller aux jeux olympiques de Pékin et elle y est arrivée par je ne sais quel miracle. Elle s’est battue pour cela en s’entrainant à courir dans la ville de Mogadiscio en burka sous les yeux des shebabs. Son rêve s’est réalisé sans qu’elle ne comprenne trop ce qui lui arrivait. De retour en Somalie plus personne ne s’occupe d’elle alors qu’elle, elle rêvait des J.O. de Londres. Comme Samia n’arrivait pas à avoir de papiers, elle a décidé de s’en aller, de faire le voyage par elle-même comme beaucoup de clandestins et malheureusement, elle n’arrivera jamais à Lampedusa puisqu’elle sera retrouvée noyée sur les côtes Italiennes.

Photo La Birba Compagnie

Photo La Birba Compagnie

Comment nous présenterais-tu ce spectacle où tu évolues seule sur scène ?

Pour moi, c’est une comédie dramatique. Le fond est tragique, c’est une histoire dure qui arrive à des milliers de personnes dont des membres de ma famille. En même temps, cette histoire est joyeuse et pleine d’énergie. Samia était une fille qui avait énormément de rêves, d’énergie, d’espoirs et de passion et je pense que c’est ce qu’il faut retenir de cette pièce qui va vers la victoire. C’est une pièce de passions.

Par quoi as-tu été séduite dans « De Pékin à Lampedusa » ?

Je ne connaissais pas cette histoire mais quand je l’ai découverte, je l’ai trouvé incroyable. Je me suis sentie proche d’elle tout de suite par rapport à cette passion qui l’animait. C'était aussi l'occasion pour moi de jouer un rôle qui me tenait vraiment à cœur avec de vrais enjeux à défendre.

Comment t’es-tu imprégnée de ton rôle ?

J’ai lu beaucoup de livres pour en apprendre plus sur cette histoire poignante qui m’a attiré immédiatement. J’ai regardé également des films, des reportages et des documentaires sur le sujet, dont « Fuocoammare » qui raconte la vie à Lampedusa. J’ai regardé également beaucoup d’athlétisme même si cette discipline m’a toujours intéressée. Je me suis nourrie également de musique Somalienne et avant de monter sur scène, j’aime écouter un morceau afin de me mettre dans l’ambiance.

Photo La Birba Compagnie

Photo La Birba Compagnie

Quel message véhicule ce spectacle ?

Je dirais que c’est un message d’espoir et d’ailleurs, il y a une phrase dans la pièce qui résume tout et qui dit « Heureusement que personne ne peut vous empêcher de rêver ».

Ce spectacle a-t-il ou va-t-il être joué devant des politiques afin de les sensibiliser au drame des migrants ?

Je ne sais pas encore ce qui est prévu mais je l’espère car c’est un vrai sujet d’actualité qu’il est important de défendre. Ces personnes ne viennent pas par plaisir ni pour profiter du système Européen. Quand on voit ce qu’ils acceptent de traverser, cela fait froid dans le dos, on se demande ce qu’ils quittent…

As-tu des traits de caractère en commun avec Samia ?

Je dirais cette passion qui te réveille le matin et pour laquelle tu pourrais faire n’importe quoi. Je te parlerais également de son attachement pour sa famille même si elle est partie pour vivre sa passion. Nous avons en commun le côté battante qui n’abandonne pas et qui va de l’avant. Il y a aussi une certaine légèreté et cet émerveillement qu’elle a connu à Pékin et que j’ai connu moi-même avec le groupe When We Were Young quand nous chantions sur scène devant 15 000 personnes.

Photo La Birba Compagnie

Photo La Birba Compagnie

En parallèle au théâtre, as-tu des projets musicaux en cours ou à venir ?

Je fais toujours partie d’un groupe d’événementiel, nous chantons pour des événements ponctuels ou pour des festivals d’été et puis mon projet solo, je continue d’écrire.  J’ai d'ailleurs une date le 18 novembre à Noisy-le-Grand, à l'espace Michel Simon, où je présenterai mes nouveaux titres et quelques reprises.

Pourrais-tu écrire une chanson sur « De Pékin à Lampedusa » ?

Tout à fait, car je pense que ce que je suis en train de vivre en ce moment pourrait se retranscrire en musique. Je dois t’avouer que c’est la première fois que je vis quelque chose d’aussi fort toute seule sur scène. Le thème est dur et cette histoire me touche et je pense que cela va déboucher sur de la musique…

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir te découvrir au Théâtre Essaïon jusqu’au 09 janvier 2018 ?

Je leur dirais que c’est une histoire qui est belle et forte sur un sujet d’actualité que nous n’avons pas l’habitude de voir au théâtre. C'est rempli d'espoir et on en ressort généralement en se posant de bonnes questions. Je les inviterais à se renseigner avec cette pièce afin d’essayer de comprendre ce sujet et en plus... cela vaut le coup car je suis toute seule sur scène pour une fois ! (rires)

Photo Carlotta Forsberg

Photo Carlotta Forsberg

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