Rencontre avec Lili Ster à l’occasion de la sortie de son nouvel EP !
Que s’est-il passé pour toi depuis la sortie de « La Castafiore » en 2010 ?
Quand je suis sortie de cet album, j’ai eu envie d’écrire sous d’autres formes et de jouer avec d’autres musiciens. J’ai créé un ciné-concert, j’ai mis à disposition mon envie de réaliser pour d’autres artistes et j’ai donc travaillé sur plusieurs titres pour la chanteuse Mârie Adôre. En parallèle à tout ceci, j’ai accompagné plusieurs artistes dont Madame Monsieur, Jeremy Kisling et Gribz. Durant ces dernières années, j’ai voulu rencontrer d’autres choses et je n’ai pas eu envie de réécrire tout de suite pour moi. Je suis musicienne, j’adore écrire, composer, bidouiller, j’adore le son alors j’ai eu envie de me nourrir de tout cela au lieu de sortir un album et de repartir sur les routes d’autant plus que je n’avais plus d’éditeur ni de label. Avant de revenir avec ce nouvel EP, je voulais avoir quelque chose de nouveau à raconter.
Tes nouvelles chansons sont très différentes musicalement de celles de tes débuts ; peux-tu nous en dire plus sur ce virage musical ?
Il y a un virage Anglo-saxon plus assuré car cela fait partie de mes références. Pour l’EP, il y a eu une contrainte de moyens. Je me suis retrouvée auto-producteur de mon projet et je n’ai pas pu faire appel à plusieurs musiciens. J’ai essayé de travailler toute seule sur un parti-pris sonore, j’ai bidouillé plein de choses et ensuite, j’ai ressenti le besoin de travailler avec un réal qui allait emmener ce son-là encore plus loin. J’ai travaillé sur cet EP avec Marcello Giuliani et nous nous sommes mis d’accord pour nous enfermer dans un studio pendant une semaine en ramenant tout notre matériel avant de refaire quelques batteries avec Raphaël Chassin dans son studio. Nous avons voulu resserrer les choses sur cet EP.
Pourrait-on dire que Mlle Shy a pris encore plus confiance en elle ?
(Rires). Pour tout te dire, Mlle Shy était une ado avec qui j’avais discuté à l’époque et en la voyant piquer un fard, je me suis vue à travers elle. Effectivement pour répondre à ta question, avec le temps, les rencontres et les expériences, on sait un peu mieux qui on est, ce que l’on ne veut pas et ce que l’on veut mais Mlle Shy est toujours là et heureusement car cela fait partie de la naïveté et de l’insouciance que j’espère garder très longtemps.
Qu’as-tu voulu exprimer dans tes nouvelles chansons ?
Ce sont des tranches de vie, ce sont des choses vécues et racontées. Ce sont des expériences personnelles dans lesquelles j’aimerais que les gens trouvent une raisonnance en les écoutant. J’espère pouvoir accompagner les auditeurs avec ces bouts de vie.
Peux-tu nous parler plus en détail du clip illustrant « Comme Va La Vie ». Le tournage n’a-t-il pas été trop physique ?
Il a été physique mais j’étais entrainée car j’aime bien courir. Le réalisateur du clip, François Ferracci, est très féru d’effets spéciaux et il travaille pour le cinéma et je te dirais que je l’ai un peu limité dans ses ardeurs tout en répondant à son esthétique. Il m’a proposé de filmer au ralenti et je suis partie dans son délire en lui faisant confiance. Nous avons accéléré la chanson quatre fois, j’ai appris le texte en version accélérée et à la décélération, le lip sync est cohérent avec la chanson jouée à la vitesse normale. Tout s’est fait par prises avec une super équipe et nous l’avons tourné dans le quartier de la BFM fin juin-début juillet en 2016. J’adore l’architecture du XIIIème arrondissement.
Pourquoi avoir baptisé ce nouvel EP « Le Temps Ne Compte Pas Ses Heures » ?
Cette phrase est tirée du titre « Dans Ma Poche » et je trouve qu’elle est bien ancrée dans notre monde moderne et contemporain avec ce temps qui s’accélère et cette volonté de ressentir ce qu’est l’instant présent. Pour la petite anecdote, quand j’ai voulu écrire des nouvelles chansons, je suis partie m’enfermer dans une maison en Normandie en plein cœur de l’hiver et j’ai complètement flippé car je suis Parisienne, j’ai grandi dans des cages à poules avec du bruit et du monde autour de moi et ce silence me faisait osciller entre « Twin Peaks », « Mulholland Drive » et « Seven ». Quand on dit que le temps ne compte pas ses heures, cela fait réfléchir et cela met dans l’instant présent.
Ton EP est-il un premier rendez-vous avant un nouvel album ?
Je te dirais oui avant un prochain format qui sera soit un mini album soit un album. Je commence déjà à y penser.
A quoi va ressembler Lili Ster en live en 2017 ?
Pour ce retour, j’avais envie de jumper sur scène en étant dans des énergies un peu plus nerveuses par rapport à ma première tournée. Nous serons deux sur scène, ce sera un duo clavier/batterie féminin. Par une rencontre heureuse, j’ai fait la connaissance d’Emilie Rambaud qui m’accompagne sur scène et j’ai de la chance qu’elle puisse être présente sur toutes les dates car elle a un agenda bien rempli. Emilie est un électron libre hyper active et elle a son propre projet musical baptisé The Buns. Pour ma part, j’avais envie de redonner au piano qui est mon instrument plus de places et j’aurais donc deux claviers sur scène.
Quels sont tes prochains projets ?
Mon nouvel EP vient de sortir et je le présenterais en live chez Madame Arthur le 11 octobre à Paris. Après avoir joué à Besançon et en Suisse ce mois-ci, nous serons de retour à Besançon les 18 et 19 octobre. « La Rafale » qui fait suite aux deux premiers extraits vient d’entrer en playlist en radio.
Le temps ne compte pas ses heures - EP par Lili Ster sur Apple Music
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