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Olivier Schmidt vous présente sa pièce intitulée « Ludwig » !

Publié le par Steph Musicnation

Olivier Schmidt vous présente sa pièce intitulée « Ludwig » !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Olivier Schmidt, j’ai 30 ans et je suis comédien, metteur en scène, auteur, chanteur et également blogueur pour le théâtre depuis 3 ans et demi. J’ai commencé mon parcours par la danse classique à l’âge de 3 ans et je l’ai pratiqué durant près de 15 ans. En parallèle à cela, j’ai commencé aussi très jeune le théâtre. J’ai fondé ma première compagnie à l’âge de 20 ans et les années passées m’ont donné envie de me concentrer sur la mise en scène et la création.

Comment décrirais-tu « Ludwig » ?

C’est une fable historique qui est empreinte de la réalité biographique du personnage. Nous avons pris quelques libertés car cela aurait été compliqué de résumer sa vie en 1h15. Nous avons imaginé ceci comme un retour en arrière. Le spectacle commence alors que le personnage est mort : il va remonter les épisodes de son existence pour comprendre ce qui s’est réellement passé. Nous avons pris le parti de retranscrire cela dans un univers onirique à la Tim Burton notamment au niveau des costumes et des décors. Il va y avoir beaucoup de jeux de costumes car même s’il n’y a que cinq personnages, nous avons cinquante costumes. Si le théâtre est « petit », nous ne voulions pas faire l’impasse sur le travail scénographique et sa richesse.

Va-t-il y avoir de la musique comme lors de tes précédentes créations ?

Ce n’est pas un spectacle musical car « Ludwig » reste une pièce de théâtre mais la musique est importante car elle sert de fil conducteur à l’histoire. Il y a un rythme musical mais aussi un thème qui revient et qui est développé tout au long du spectacle. C’est un peu la petite musique de Ludwig et elle peut être parfois très douce mais aussi parfois très violente. Il y a toute la symbolique de Wagner qui est très présente dans le spectacle puisque nous parlons de sa relation avec Ludwig.

Olivier Schmidt vous présente sa pièce intitulée « Ludwig » !

Il me semble qu’il y a trois actes dans « Ludwig », pourquoi se découpage ?

Quand j’ai écrit la pièce, je voulais voir comment j’allais pouvoir tout raconter sur un laps de temps aussi restreint. Je voulais tout développer dans « Ludwig » à savoir l’avant couronnement, son règne tumultueux et sa déchéance. Le découpage en trois parties s’est imposé de lui-même.

Comment est née l’idée de « Ludwig » ?

D’une manière un peu particulière ! Il y a un an, je ne savais rien du tout sur Louis II de Bavière même si j’avais une vague idée de qui il était. C’est Kévin Maille qui est le coproducteur de ce spectacle qui m’a fait découvert le film « Le Crépuscule Des Dieux » qui est un très long film de quatre heures sur la vie de Louis II de Bavière. Ce qui est amusant, c’est que Romy Schneider y joue encore le rôle de Sissi mais en donnant une vision plus sombre et terrestre du personnage. Quand j’ai vu « Le Crépuscule Des Dieux », je me suis dit que ce personnage de Ludwig était très passionnant, il y avait plein de choses à raconter et il y avait un sujet qui est toujours d’actualité à savoir comment s’accepter tel que l’on est quand on est enfermé dans les carcans du pouvoir et de la renommée. Ce qui m’intéressait également était le travail sur les personnages de Sissi et de Wagner afin de montrer au public qui ils étaient vraiment en s’éloignant de l’image ancrée dans l’inconscient collectif. Le film a été un vrai coup de cœur et l’inspiration pour la pièce est venue très rapidement. Il me semble avoir commencé à écrire deux jours après. Trois mois plus tard, une première version a vu le jour et six mois plus tard, « Ludwig » est né.

Tu as plusieurs casquettes sur ce spectacle. En plus d’être l’auteur et le metteur en scène, tu y es aussi comédien. Qui incarnes-tu ?

Je ne joue pas un grand rôle, j’incarne Richard Hornig qui est l’écuyer de Ludwig. Richard est le seul garçon avec qui Ludwig va avoir une relation sur toute la durée de son règne. Richard a été la seule personne avec qui Ludwig a eu une relation amoureuse honnête. A travers lui, Ludwig va pouvoir commencer à se dévoiler et accepter son homosexualité. Ludwig va trouver en Richard la seule personne qui sera là pour lui jusqu’à la fin de sa vie. Il représente sa bonne conscience, sa part de douceur.

Olivier Schmidt vous présente sa pièce intitulée « Ludwig » !

C’est Julien Hammer qui incarne le personnage central ; a-t-il été une évidence pour toi ? Quelles sont ses qualités principales ?

Julien ne devait pas incarner Ludwig au départ mais Richard Hornig. Le travail sur le personnage de Ludwig est très compliqué car il a de multiples facettes, il faut capable de le jouer jeune mais également vieux, développer tous les axes de sa personnalité et si le comédien choisi au départ était loin d’être un mauvais comédien, Julien Hammer apportait plus de profondeur au personnage. Le choix s’est fait après que Julien ait lu le texte en répétition et là, cela a été une évidence. Pourtant, physiquement quand on regarde Julien, il n’a aucun rapport avec le personnage, il n’est pas brun, il est blond aux yeux bleus ; ce n’est la personne dont on aurait été certain sur papier. Ce qui est intéressant, c’est qu’il amène ce qu’il est lui pour aller vers le personnage et du coup, on oublie cette différence physique. Je pense que Julien va être assez bluffant. Il développe à sa manière tout ce qu’il comprend du personnage. Il arrive à moduler selon les aspects du personnage et à se transformer.

L’histoire se passe en Bavière en 1864, te verrais-tu adapter « Ludwig » en Allemand ?

On s’est posé la question et on aurait très envie d’aller jouer en Allemagne. Je suis le seul qui parle Allemand dans la troupe, je pense que cela serait compliqué et on perdrait peut-être en jeu. Autant en France, ce personnage n’évoque pas grand-chose, autant là-bas, il est un peu l’équivalent de Louis XIV pour nous. Nous avons pensé travailler avec l’alliance Française afin d’aller jouer en Allemagne mais avec des sous-titres. Mais avant cela, nous voulons nous concentrer sur la création Parisienne.

Olivier Schmidt vous présente sa pièce intitulée « Ludwig » !

Comment as-tu voulu ta mise en scène ?

Dès que nous avons commencé à travailler, j’ai écarté l’idée de faire une fresque historique réaliste. Je voulais travailler vraiment sur les personnages et leurs relations. Je ne choisis pas des comédiens pour des évidences physiques mais par rapport à ce qu’ils peuvent offrir au personnage. J’ai vraiment travaillé sur le fond en leur ramenant les petites choses qui pourraient leur manquer. Sur « Ludwig », je travaille avec Charlotte Moineau et Rafael Vanister qui sont deux comédiens avec qui j’ai déjà collaboré et que je connais très bien. Il y a aussi Séverine Wolff qui a la lourde tâche d’interpréter trois personnage diamétralement opposés : la mère de Ludwig, la maîtresse de Wagner et Walkryie, un personnage sombre et mystérieux, qui sera la clé de la fin de l’histoire. Je suis vraiment gâté car ce sont des comédiens passionnés et investis, qui apportent beaucoup à la composition dramaturgique des héros qu’ils incarnent.

Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir découvrir « Ludwig » jusqu’au 10 novembre à La Croisée Des Chemins ?

Ludwig est un personnage que les gens ne connaissent pas mais il y a des parallèles qui sont très forts avec notre Histoire, notre culture. C’est une pièce avec une forme particulière, c’est un spectacle un peu hybride avec un univers visuel impactant. Que l’on ait 10 ou 70 ans, ce spectacle se veut accessible à tous. Nous avons à cœur de bouleverser les gens autant que de les divertir.

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