L’humoriste Julie Villers vous présente son spectacle « Je Buterais Bien Ma Mère Un Dimanche » !
Peux-tu nous en dire plus sur toi ?
Je suis comédienne et humoriste. Je suis née en Belgique et j’y ai fait des études sans encombre jusqu'à l'obtention de mon bac avec mention. Avant de monter sur scène, j’ai été professeur de Français et d’histoire. A la fin de la première année, j’ai fait une dépression, pas à cause des élèves mais plus à cause des collègues. Ce n’était pas l’endroit où je me voyais quand j’étais petite et j’ai décidé de recourir les castings.
Quel a été ton parcours au théâtre ?
Après cette prise de conscience, j’ai choisi de venir à Paris. Je me suis inscrite au Cours Florent. Durant trois ans, je me suis blindée de théâtre, de danse et de chant. Très vite, cela a fonctionné et j’ai été prise sur différents projets, je pense notamment à « Amours De Fous » de Virginie Caloone où je jouais une psychopathe nymphomane et à « Ça N’Arrive Qu’Aux Mortels » d’Emma Barcaroli que nous avons joué en France, en Belgique et au Canada. Je dois dire que ce sont Walter et Alex Vizorek qui m’ont donné l’impulsion pour commencer à écrire des sketchs. J’ai aimé cela et j’ai continué après mon premier spectacle.
Comment présenterais-tu « Je Buterais Bien Ma Mère Un Dimanche » ?
J’aime présenter ce spectacle comme une comédie car je ne suis pas vraiment toute seule en scène. Quand on dit seul en scène, les gens voient immédiatement grand texte, lyrisme, poésie ou onirisme et quand on dit one man ou one woman show, les gens pensent blagues ou stand up. Comme je n’aime pas les cases, j’ai décidé de me mettre ni dans l’une ni dans l’autre et d’opter pour la case plus large de la comédie. Je dirais que « Je Buterais Bien Ma Mère Un Dimanche » est plus une comédie tragi-comique ou dramatico-comique. J’y cherche ma mère au sens propre comme au figuré durant tout le spectacle.
Quel a été justement le retour de ta mère ?
Ma mère est venue voir le spectacle plusieurs fois. La deuxième qu’elle est venue, elle m’a dit que c’était très bien et qu’on sentait que cela évoluait mais qu’elle trouvait qu’il manquait de vraies anecdotes de la famille. On sait comme cela que ce que je dis n’est pas totalement vrai mais pas totalement faux non plus. Elle est revenue récemment et elle aime vraiment beaucoup.
T’es-tu vraiment basée sur ta propre famille ou as-tu crée ces figures féminines à partir d’autres femmes ?
Il y a les deux. C’est parti du fait que ma mère m’ait dit que je devais avoir un vrai métier quand j’ai loupé le concours d’entrer à l’Institut des Arts de la Scène en Belgique. Ma mère n’était pas hyper chaude pour que je fasse ce métier de comédienne/humoriste. Elle n’était pas rassurée. De manière générale, je pense que nous avons tous des soucis avec notre mère à un moment donné de notre vie. Comme c’était présent sur mes trois précédents spectacles, je me suis dit qu’il était peut-être temps d’en parler de façon plus approfondie. J’ai dispatché les contenus divers et variés que j’avais sur moi, sur la mère et sur la grand-mère avec ma metteur en scène et mon régisseur. Cela me permettait de parcourir trois générations, trois histoires et trois époques différentes. Je me suis un peu inspirée de ma grand-mère paternelle qui était une femme très libérée mais aussi de ma grand-mère maternelle qui avait un certain franc parler. Je les ai magnifiées ou fantasmées de pointes d’Alice Sapritch et de Micheline Dax. J’ai eu plus de mal à trouver le personnage de la mère car la mienne est très maman poule.
Quelle serait selon toi la force de ton spectacle ?
Peut-être tout simplement que je me fais plaisir ! J’y mets tout ce que je voulais y mettre, du burlesque, du gagesque, de l’absurde, de la connerie, de l’humour noir, j’adore les mots de jeux foireux et les blagues que les gens mettent du temps à expliquer. Pour moi ce spectacle est inqualifiable, c’est un peu un petit ovni.
Quel personnage ou quel passage est le plus jouissif pour toi ?
Cela reste la grand-mère car on aime les vieux même quand ils sont atroces.
Que te disent le plus souvent les spectateurs à la sortie ?
Bravo, quelle performance ! On me parle souvent du débit et de la grand-mère. C’est vraiment très cool comme retours car ce spectacle est un peu ma bande demo.
Ce spectacle a reçu de nombreux prix ; cela ne te met-il pas trop la pression pour le prochain ?
Si, à fond ! Dans ce métier, on peut avoir des bides et des succès. Il faut en tirer des apprentissages et se dire que rien n’est jamais acquis. J’aimerais avoir du temps afin d’aller tester tout et n’importe quoi dans des scènes ouvertes.
Peux-tu nous en dire plus sur « Dommages » ?
« Dommages » est un Vaudeville raté que je partage avec Céline Groussard et Elodie Poux. Nous vivons dans une société où l’on oublie que l’erreur est humaine, naturelle et pleine d’apprentissage et pour ma part, j’aime les ratages. Trois nanas aux égos surdimensionnés et un metteur en scène ont décidé de monter un Vaudeville et les comédiennes trouvent toujours un prétexte pour arrêter a pièce en cours pour diverses raisons. Notre metteur en scène est le talentueux Michel Frenna. Ce spectacle se jouera à Avignon cet été et une belle tournée s’annonce à la rentrée.
Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir te découvrir les dimanches et lundis au Point Virgule ?
Ramenez-moi vos mères et vos grands-mères afin que je leur explique la vie et que je vous montre que votre mère est exceptionnelle en comparaison à la mienne !
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Julie Villers dans Je buterais bien ma mère un dimanche - Le Point Virgule | BilletReduc.com
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