Sandrine Sarroche vous présente son seul en scène baptisé « La Loi Du Talon » !
Le théâtre a-t-il toujours fait partie de toi ?
Oui, j’ai eu la possibilité de faire du théâtre dès la classe de sixième mais très tôt dès qu’il y avait une opportunité d’être sur une estrade ou sur quelque chose d’un peu plus haut que le sol, je montais dessus. J’ai le souvenir que ma maîtresse de maternelle me montait sur le piano pour que j’amuse la galerie.
Quel a été le déclic pour te lancer professionnellement sur scène ?
Je pense qu’il y a eu plusieurs déclics mais le plus important c’était la peur de passer à côté de ma vie en ne faisant pas ce qui me plaisait vraiment : chanter et jouer la comédie. Lorsque j’ai eu l’idée de mon premier spectacle « Je Suis Ségolène », j’ai cherché un co-auteur. Je savais que si je n’écrivais pas mon propre spectacle, on ne viendrait probablement pas me chercher. Il y a tellement de comédiens !
Que sont les one woman shows sur mesure ?
Ce sont des spectacles de commande que j’écris et joue pour des entreprises, des marques ou des personnes. J’en ai fait beaucoup pour des cabinets d’avocats, des banques, pour le Collège des gynécologues-obstétriciens et j’ai même fait pour la marque Hépar, une conférence de presse sur la constipation sous forme de one woman show pour lequel j’ai reçu un grand prix Stratégies. Pour cela, je dois plonger préalablement dans l’univers que je dois traiter. C’est un vrai défi que j’aime relever.
Ont-ils été une source d’inspiration pour « La Loi Du Talon » ?
Oui, en partie car je pense que le sketch sur le bébé est né dans un one woman show sur mesure (La maman vue par les femmes) même s’il s’est étoffé par la suite. Je peux me nourrir de ces shows et inversement, cela agit un peu à la manière des vases communicants.
Peux-tu nous expliciter le titre de ton spectacle ?
Pas du tout ! (Rires). Il faut savoir que trouver un titre pour un spectacle est la chose la plus difficile, plus difficile même que trouver un prénom pour un enfant. J’en ai essayé des dizaines avant de trouver « La Loi Du Talon ». J’ai trouvé que c’était bien car on y retrouve quelque chose de féminin et cela renvoie à mon idée que nous aurons l’égalité quand les hommes porteront des talons...et les enfants (rires). Il y a aussi un clin d’oeil à l’idée de « revanche ». Au fond, en écrivant des sketches je règle mes comptes, je fais passer mes messages et ceux de mes copines en douceur.
Comment nous présenterais-tu ce seul en scène ?
Finalement, il y a deux parties ; l’une plus professionnelle et l’autre plus personnelle. Ce spectacle est l’histoire de mon parcours de provinciale arrivant à Paris et à travers cet itinéraire, on retrouve toute une galerie de personnages, plus ou moins fictifs. Il y a toujours un fond de vérité et je pense que c’est pour cela que cela fait rire et sourire. On sent qu’il y a du vécu à fleur de peau.
Qu’a-t-il de différent de ton précédent spectacle ?
Pour ce spectacle, j’ai travaillé avec Cyrille Thouvenin et Stéphane Guérin mes deux co-auteurs et dans « La Loi Du Talon », on retrouve des chansons originales du compositeur François Bernheim.
Ce spectacle a-t-il une grande part autobiographique ?
Oui et je dirais d’autant plus dans la seconde partie plus personnelle alors que beaucoup de personnes pensent que la partie autobiographique réside plus dans le début du spectacle où je parle plus de ma carrière d’avant.
Quel personnage t’apporte le plus de plaisir ?
Bonne question ! Je dirais que cela dépend des soirs car le plus jubilatoire est le personnage sur lequel il y a le plus de réactions. Je pense notamment à la jeune mère débordée ou à la gardienne Portugaise harcelée. La bourgeoise de gauche me donne également beaucoup de plaisir…Je les aime tous en fait.
Quel est ton rapport à la chanteuse Bibie ?
C'est un gros délire. Non je ne suis pas la fille cachée de Bibie (rires). Va savoir pourquoi, ça fait des années que j’imite Bibie. Tout le monde se souvient de « Tout Doucement » mais il n’y a qu’une dingue comme moi qui connaisse encore les paroles. Voilà pourquoi j’ai fait Bibie partout...
As-tu déjà pensé sérieusement à la chanson ?
Oui, j’y pense depuis mon enfance. Je crois que j’ai commencé à chanter en même temps que j’ai commencé à parler. J’ai saoulé mes parents en chantant en permanence, surtout en voiture. J’ai fait du chant au conservatoire et j’ai même pensé à créer une méthode d’apprentissage des leçons par le chant quand j’étais plus jeune. Si je suis honnête avec moi-même, le métier que je voulais faire était chanteuse et je ne l’exclus toujours pas. François Bernheim a proposé de m’écrire des titres et nous y travaillons. Il y aura toujours de la musique dans mes spectacles.
Comment inviterais-tu nos lecteurs à venir te découvrir au Petit Palais Des Glaces ?
En bande (rires). Ce que je vois, c’est que ceux qui sont venus reviennent. Quand les filles viennent avec leurs copines, elles me disent qu’elles reviendront avec leur mec et inversement. C’est un spectacle où l’on rit de tout ce qui nous donne envie de pleurer dans la vie quotidienne. C’est un spectacle que l’on emporte chez soi et auquel on repense longtemps après. « La Loi Du Talon » c’est toute la vie des femmes. C’est un spectacle qui fait du bien et ça, en ce moment, ça n’a pas de prix !
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Sandrine Sarroche - Palais des Glaces
C'est drôle, c'est puissant, saignant mais toujours tendre.
http://www.palaisdesglaces.com/sandrine-sarroche/spectacle/308