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Rencontre acidulée avec le duo Bonbon Vodou !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre acidulée avec le duo Bonbon Vodou !

Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Oriane : Je m’appelle Orianne Lacaille et je te dirais que j’ai commencé la musique à partir du moment où j’ai pu marcher et attraper des instruments (rires). J’ai fait mes premières scènes à l’âge de 12 ans aux côtés de mon papa René Lacaille qui est un accordéoniste Réunionnais. J’ai tourné pendant longtemps, je continue à l’accompagner même si petit à petit, j’ai pris mon envol en participant à différents projets musicaux assez différents dont Titi Zaro. Je chante, je joue des percussions mais également un peu de ukulélé et je suis auteur et compositeur.

JereM : Dans ma première vie, j’ai été réalisateur et monteur de clips, de documentaires, de court-métrages pendant une petite dizaine d’années tout en traînant mes chansons dans les cafés-concerts. Par la suite, j’ai commencé à faire des spectacles pour jeune public où toute la palette d’expression images-théâtre-chansons pouvait se mélanger beaucoup plus facilement que dans la chanson où c’était reçu de manière un peu fantasque. Grâce à cela, j’ai pu reconcentrer sur la chanson ce qui en était. J’ai rencontré un musicien Réunionnais qui m’a embarqué dans son groupe Sully & Les Shamans. Nous avons été jouer à La Réunion une paire de fois, ce qui m’a probablement préparé à rencontrer Oriane et à transformer ce qui était un solo qui fonctionnait beaucoup sur une base de looper avec des choses rythmiques très bricolo vers un duo beaucoup plus organique et naturel. Je suis auteur, compositeur et je joue principalement de la guitare.

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

O : C’était il y a trois ans. Je devais au départ l’accompagner aux percussions et aux chœurs. Au fur et à mesure du temps, l’accompagnement est devenu un duo à part entière.

J : J’avais un solo de chansons dans lesquelles je faisais déjà un peu de pillage des rythmes et mélodies des musiques Africaines et Créoles auxquelles j’étais sensible. Quand j’ai vu chanter Oriane avec Titi Zaro, j’ai réalisé qu’il ne me fallait pas un percussionniste pour m’accompagner mais une percussionniste-chanteuse qui plus est avec ce bagage-là musical. Nous avons été surpris de découvrir que nos voix fonctionnaient très bien ensemble lors des répétitions et très rapidement dans le travail d’enregistrement, nous nous sommes rendu compte que ce n’était plus un solo accompagné mais un duo qui venait de naître.

Pourquoi avoir appelé votre duo « Bonbon Vodou » ?

J : Nous avons plusieurs explications mais il y en a une que nous a donné notre voisin qui est un rockeur et qui nous plait bien. Il nous a dit que Bonbon Vodou était une drogue et nous n’y avions pas pensé mais effectivement, c’est une drogue. C’est la meilleure explication mais il y en a d’autres (rires).

Rencontre acidulée avec le duo Bonbon Vodou !

Votre EP « African Discount » est-il une invitation au voyage ?

J : Oui et j’ajouterais même au voyage immobile. Il y a sur l’EP, une chanson qui s’intitule « Le Tour Du Monde En Vélo D’Appartement » qui résume bien à la fois dans sa forme musicale le métissage chanson et Maloya (musique traditionnelle de l’île de La Réunion) mais aussi la façon dont nous musiciens partons à la conquête du monde alors que nous sommes dans un home studio dans le sous-sol d’une cave à Paris (rires).

Ce disque métissé a-t-il été enregistré en métropole ou dans les iles ?

J : Les deux. Noissy Le Sec n’est-ce pas déjà un peu un DOM ? (Rires). Le réalisateur de ce disque est Zaf Zapha et il est très fortement Guyanais et Oriane Lacaille est un bon métissage entre La Réunion et la métropole. En soi, dans le studio d’enregistrement, nous étions à la fois en métropole mais aussi clairement à La Réunion, aux Antilles et en Haïti.

O : Je me suis amusée à parodier la Créole sur une reprise d’Henri Salvador que vous pourrez découvrir quand l’album sortira (rires).

Que voulez-vous offrir au public avec votre musique gorgée de soleil ?

J : La réponse est dans la question. Tout d’abord du soleil. Nous avons envie que cela soit frais, joyeux et sautillant. C’est important pour nous. Pourquoi avoir intitulé l’EP « African Discount » sinon parce que l’approche est discount. Oriane utilise des percussions particulières comme des sacs plastiques et des bouteilles de sirop.

Rencontre acidulée avec le duo Bonbon Vodou !

Comment nous présenteriez-vous vos textes ?

O : Il y a dans Bonbon Vodou quelque chose de l’ordre de la dualité entre la douceur et quelque chose de plus piquant.

J : En deuxième lecture, il y a des choses plus corsées, plus salées ou plus mélancoliques. Personnellement, je trouve que la joie et le sourire sont les meilleurs vecteurs pour glisser vers des choses plus difficiles.

O : C’est agréable à chanter et nous nous faisons plaisir en interprétant des chansons avec des sonorités exotiques ou Africaines. Là où le bonbon est un peu vodou, c’est quand nous prenons un malin plaisir à glisser un texte qui va un peu taper alors que l’on chante avec des voix « tout sourires ».

J : Je pense que cela à rapport aussi à la pudeur…

O : …et aussi avec notre amour du second degré.

« African Discount » précède-t-il un album ?

O : Nous allons attaquer l’enregistrement de l’album suite à cet EP.

J : Nous allons continuer ce travail avec Zaf Zapha et les titres de l’EP y figureront. Nous pouvons te dire qu’il y aura dedans des featurings de qualité et une reprise d’Henri Salvador. Nous avons beaucoup de chance car de nombreux musiciens de talent vont jouer sur cet album qui sortira à l’automne.

Avez-vous d’autres projets musicaux en parallèle à Bonbon Vodou ?

O : Oh oui ! J’ai créé le duo féminin Titi Zaro il y a dix ans avec Coline Linder. C’est un projet assez mélangé entre musique Réunionnaise et chanson Française à textes. Je joue également avec mon papa René Lacaille. Je fais partie du spectacle « Ô Brigitte » de la compagnie Les Musiques A Ouïr. C’est un spectacle autour de l’œuvre de Brigitte Fontaine qui nous rejoint parfois sur scène. En parallèle à tout ceci, je chante dans La Tribu Des Femmes qui est un projet initié par Denis Péan.

J : En dehors de Bonbon Vodou, je fais la musique de « H2ommes » qui est un ciné-concert. Ce spectacle tourne beaucoup et il va même d’ailleurs voyager en Chine. Ces deux activités m’occupent suffisamment !

Rencontre acidulée avec le duo Bonbon Vodou !

A quoi ressemble Bonbon Vodou sur scène ?

O : Nous avons tous les deux une fleur dans les cheveux. Nous sommes tous les deux et je dirais que c’est assez épuré sur scène même si JereM a trois guitares. Je suis assise sur mon cajon et j’ai un petit bazar de percussions par terre.

J : Comme pour l’EP, c’est une forme faussement minimaliste. Hormis le cajon qui est un instrument très puissant une fois qu’il est sonorisé, Oriane n’a que des petites percussions. Avec le jeu d’amplification et le petit micro qu’elle a sous le pied, elle peut déployer plus de puissance sonore qu’il n’y paraît à première vue. Derrière cette construction assez discount, il y a une efficacité sonore et percussive qui est vraiment là. Pour ma part, j’ai un banjo fait avec un bidon d’essence mais il a une vraie ampleur de son.

Quels sont vos prochains projets ?

J : Hormis l’album, nos premiers projets seront tournés vers l’image. Il y aura d’autres clips à l’image de celui de « Miss Marie ». Nous allons continuer à voyager et profiter de ces voyages pour faire des rencontres musicales. Nous avons en projet le clip participatif de la chanson « Le Tour Du Monde En Vélo D’Appartement ».

O : Nous allons demander aux gens autour du monde de se faire filmer sur leur vélo si possible dans des lieux incongrus et de nous envoyer les images. Un peu plus loin dans le temps, l’album sortira à l’automne et il y aura un concert de sortie le 30 septembre à Fresnes.

J : Cet été, nous serons probablement au Québec aux FrancoFolies. Nous allons jouer assez régulièrement mais qu’à partir de l’automne à Paris. Nos prochains mois seront jalonnés de clips, je pense notamment à celui de « L’Amour Ikea »…

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