Rencontre fun avec le trio Sangria Gratuite à La Boule Noire !
Quand et comment s’est formé Sangria Gratuite ?
David : En 1998, au siècle dernier (rires). Avec Laurent, nous nous connaissions depuis l’école primaire et nous avions déjà commencé à faire de la musique ensemble au sein d’autres groupes et un jour, nous avons eu l’envie commune de faire un autre style de musique et nous avons entrepris de trouver un bassiste. Gibb’s (Pascal) était là parmi cinq autres candidats.
Laurent : Des copains qui savaient que nous recherchions un bassiste nous avaient dit qu’ils connaissaient quelqu’un qui irait super bien avec nous et ce quelqu’un c’était Gibb’s et cela s’est confirmé après les auditions.
Pascal : De formation, je suis dessinateur et cela a été extraordinaire car le jour de l’audition, je n’avais rien préparé. Je suis arrivé avec des dessins au lieu d’arriver avec des morceaux (rires). Il y avait une ou deux personnes avant moi, je suis passé en dernier, nous avons joué et nous n’avons jamais plus arrêté depuis. Quelques soient nos dissensions car nous n’avons pas le même caractère, dès que nous faisons de la musique, il y a toujours cette magie et c’est extraordinaire !
Comment s’est fait le choix du nom du groupe ?
D : Rolling Stones, c’était pris ! (Rires).
L : On ne va pas pouvoir cacher que c’était lors d’une soirée arrosée et à l’origine, ce n’était pas pour ce groupe que nous avions trouvé ce nom. C’était bien en amont au lycée pour un groupe que nous avions monté avec David et d’autres potes. Tout le monde donnait des noms et au bout d’un moment, c’est parti en sucette. J’ai eu l’idée de Sangria Gratuite en expliquant que comme cela les gens allaient penser que la sangria serait offerte et qu’ils allaient donc venir aux concerts. C’était juste pour les faire rire mais quelques années plus tard, David s’est souvenu de ce nom et il a dit qu’il correspondait totalement à la musique que nous voulions faire.
Et du coup, vous n’avez pas eu de soucis au tout premier concert ?
L : Non, pas à ce niveau-là même si cela arrive encore que les gens pensent qu’il va y avoir de la sangria offerte au bar. En revanche, nous nous sommes mis la pression nous-même car une fois qu’on attire les gens en leur faisant croire qu’ils vont avoir un coup à boire gratuitement, il faut assurer sur scène ! A ce niveau-là, cela s’est plutôt bien passé puisque les gens ont adhéré. Il y a eu quelques fois des problèmes avec la gendarmerie quand ils ne connaissaient pas le groupe, ils allaient voir les organisateurs en leur disant que cela n’allait pas être possible d’offrir la sangria par rapport à la sécurité routière. Il y a également des passages en radio que nous n’avons pas pu faire à cause de notre nom (rires).
D : Pink Martini passe bien à la radio mais le Martini, ce n’est pas de l’alcool (rires), c’est du vin cuit seulement et à la télévision, on a bien Jean-Pierre Pernaut !
Vous avez sorti votre nouvel album « Un Eldorado » cet été. Que renferme cet album au niveau des textes ?
L : Les textes tournent autour du mythe de l’eldorado. Nous nous sommes rendu compte que nous avions tous ces textes qui avaient des rapports entre eux et le titre de l’album nous est apparu comme une évidence. On rêve toujours d’une vie meilleure ou d’ailleurs et le plus souvent, on ne rend pas compte de ce que l’on a.
P : On compose et on écrit de façon collégiale. Nous avions préparé des bouts de chansons et finalement, nous nous sommes rendu compte que plusieurs chansons développaient ce thème-là. Pourquoi aller chercher plus loin ce que tu as près de toi ou sinon à l’opposé le fait de partir car tu n’es pas satisfait de ta vie. C’est une sorte de respiration vitale et nécessaire.
Peut-on dire que « Ça M’a Manqué » illustre un retour aux sources ou à l’essentiel ?
P : Pour moi, c’est un retour à l’essentiel.
D : Il y a de cela. Il y a cette nostalgie des choses que l’on a connues et que l’on a l’impression de perdre bien qu’elles restent au fond de nous. Pour nous, c’est une nostalgie un peu festive, ce n’est pas quelque chose qui plombe l’ambiance. Cela peut arriver à tout le monde d’avoir des flashs et de se rappeler de certaines choses qui sont un peu mélancoliques mais avec le temps, ça te ramène des choses plutôt joyeuses et positives.
P : C’est un terme qui parle à tout le monde. Ce sont des choses qui t’ont marqué et structuré.
D : C’est la madeleine de Proust.
P : C’est exactement cela. Il faut se souvenir des racines.
Vous chantez également en Espagnol. Sangria Gratuite s’exporte-t-il au-delà de nos frontières ?
D : Nous te répondrons un peu. Nous sommes allés jouer en Suisse pour quelques festivals, en Nouvelle Calédonie et un peu en Espagne mais il est vrai que nous nous consacrons à bien nous développer déjà en France car nous n’avons pas encore été jouer partout dans notre pays. Il y a une tournée de prévue au Costa Rica l’année prochaine.
L : Nous sommes partis à Cuba pour tourner des clips vidéo et nous y avons écrit des chansons de l’avant dernier album. Les voyages sont vraiment quelque chose qui nous tient à cœur.
D : Ils nous servent d’influences également. Ce sont des expériences qui nourrissent notre écriture.
L : On en ramène souvent des instruments également.
D : Cela permet d’avoir des choses nouvelles à chaque fois sur les albums.
Vous êtes rodés à la scène depuis de nombreuses années. Quel est votre rapport à la scène ?
L : C’est l’essentiel de notre métier. Tout se joue sur scène. On pense nos albums en fonction de ce qui va pourvoir être joué sur scène, en tout cas sur une bonne moitié des titres d’un album. La scène est ce qui nous fait vivre en tant que musiciens car les CDS servent à nous faire connaitre pour faire encore plus de concerts. Je te dirais que tout tourne autour de la scène.
P : Là où nous nous retrouvons tous les trois de façon indéniable, c’est quand nous montons sur scène. La magie des débuts est toujours intacte. J’ai toujours l’impression de repasser l’audition. On se fait vraiment plaisir. L’heure et demi passée sur scène est vraiment la cerise sur le gâteau. C’est vraiment le moment le plus plaisant pour nous en tant que musiciens et tout le travail que nous faisons est dans ce but-là.
Vous semblez proches de votre public. Quels sont les retours que l’on vous fait le plus souvent ?
L : On a toute sorte de retours mais ce qui me marque le plus ce sont les gens qui portent sur eux que la musique de Sangria Gratuite n’est pas la leur. Nous avons signé des autographes à des punks, à des métalleux, à des jeunes avec la casquette à l’envers et qui viennent à la fin du concert nous dire que c’était super et qu’ils se sont éclatés.
P : Les gens nous disent aussi que nous sommes très accessibles et nous sommes toujours étonnés qu’il n’en soit pas de même avec les autres artistes.
L’actualité en France est des plus moroses et vous apparaissez comme une véritable bouffée d’oxygène. Quel serait votre message pour que les gens sortent la tête de l’eau ?
L : Cela serait surtout qu’ils continuent à s’amuser. Je suppose que tu veux parler surtout des attentats et si les gens baissent les bras et qu’ils ne sortent plus par peur ou par lassitude, les terroristes auront gagné. Il faut qu’ils continuent à vivre normalement, à aller aux concerts, au cinéma, à prendre le métro… car après, il sera trop tard.
P : Cela peut arriver n’importe où et n’importe quand, cela serait donc ridicule de ne pas continuer à vivre normalement. Depuis 18 ans, on passait pour des mecs qui faisaient la fête et maintenant, on passe pour des résistants.
Sangria Gratuite, c’est aussi une bonne dose d’humour. Si je vous dis « La Reine Déconne ». Comment en vient-on à un aussi gros délire ?
L : On avait le choix entre exploser la télé ou faire cette chanson marrante et satirique. Cela vient de toutes ces télé-réalités, de Paris Hilton et de tous ces gens qui s’identifient à des gens qui ne proposent rien.
D : Cela colle également à merveille à Kim Kardashian.
P : On voulait se foutre de tout cela et de l’image de la cagole.
L : En tout cas, nous nous sommes beaucoup amusés sur le clip !
Quelle serait la force de Sangria Gratuite ?
L : Comme nous le disons souvent, je te répondrais que ce serait le fait de rassembler cinq générations à nos concerts et chacun y trouve quelque chose qui l’intéresse. Nous ne sommes pas un groupe qui ne s’adresse qu’à un public donné.
D : C’est vrai que nous avons cette chance de voir des familles au grand complet dans nos concerts.
P : Moi, je te dirais que la force de Sangria est son honnêteté. On est ce qu’on est, nous ne sommes pas des comédiens, on ne fait jamais semblant. Ce qui se dégage sur scène se répercute dans la salle et les gens le sentent.
Quels sont vos prochains projets ?
D : Il y aura un prochain clip mais nous ne savons pas encore sur quel morceau.
L : Nous n’avons pas eu trop le temps de penser à l’avenir car le CD est sorti cet été et nous sommes partis directement en tournée. Maintenant, nous allons avoir un peu plus le temps de nous poser et d’y réfléchir.
D : Il y a des concerts à l’étranger qui devraient se faire notamment au Costa Rica et en Nouvelle Calédonie. C’est en train de se mettre en place.
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Sangria Gratuite sur Apple Music
Écoutez les morceaux et les albums de Sangria Gratuite, notamment " La kompilanou (Best of Sangria Gratuite) ", " Y'à pas de raison ", " Especial Hot Fiesta Mélange - EP ", et bien plus encore. Les
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SANGRIA GRATUITE - Ça m'a manqué - OFFICIEL (ultra HD)
Réalisation : Thomas SZCZEPANSKI extrait de l'album "Un Eldorado" (sortie le 24 juin 2016) commander l'album: http://www.sangriagratuite.com/commandeeldorado.htm remerciements à : Patrice Villembits