Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rencontre rock avec le groupe Stuck In The Sound lors du Fnac Live 2016 !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Quentin Caffier

Photo Quentin Caffier

Comment s’est formé le groupe ?

Emmanuel : A la base, j’ai rencontré José le chanteur du groupe à la sortie du bac. Nous avons commencé à jouer ensemble des petits trucs acoustiques très pop durant un an et puis, on s’est dit qu’il fallait vraiment que l’on forme un groupe car ce que nous faisions était vraiment très gentil (rires). On a monté le groupe avec François à la batterie et Arno à la basse. Nous nous sommes rencontrés soit par des amis en commun soit à la fac. On a commencé en faisant tout le contraire, on a débuté en jouant des trucs très déstructurés et très énergiques et la formule s’affinant, on a réussi à trouver un juste milieu entre cette envie de mélodie et cette grosse envie d’énergie. C’est vraiment ce que nous essayons de développer depuis une dizaine d’année. Romain nous a rejoint sur notre tournée précédente car nous avions fait énormément d’arrangements sur le troisième album et il nous a rejoint pour en faire des supplémentaires mais il faut savoir que Romain fait quasiment partie du groupe depuis le début car il était toujours avec nous en studio. Romain était notre ingé son et il a soit mixé soit enregistré nos albums. Cela s’est fait naturellement et il a été adopté !

Pourquoi Stuck In The Sound ?

François : Au tout début du groupe, à l’époque de la fac, je crois qu’ils étaient en cours d’Anglais et le prof a dû leur sortir l’expression stuck in the sand et il y en a un qui a du mal comprendre et qui a dit que stuck in the sound était cool comme nom, qu’on aurait dit celui d’un groupe 80’s et que du coup on le garderait pour nous. C’est aussi bête que cela et quinze après on a toujours le même nom (rires).

E : A l’époque, on voulait un nom long ; je ne sais pas pourquoi, peut-être pour être plus gros sur l’affiche et maintenant, on est comme des cons avec notre nom à rallonge.

Romain : Et sans The, c’était très dur à l’époque de prétendre fonctionner sans un nom avec The dedans. Je trouve que ce nom résume bien l’histoire de ce groupe qui est né et qui s’est perfectionné dans des caves et des locaux de répét coincé entre des murs d’amplis et une batterie qui sonne très très fort. Cela fonctionne plutôt bien et c’est resté !

Comment nous présenteriez-vous votre album « Survivor » sorti au printemps ?

F : « Survivor » est un album de rock très hétéroclite où il y a plein de choses. On s’est mis unique barrière pour cet album. On est cinq personnes dans ce groupe, on a à la base des goûts très différents et on aime plein de choses. On avait envie de sortir un peu du carcan indie rock des albums précédents en se lâchant plus sur les arrangements et la production des titres. Avant, nous avions une logique qui était de rechercher le son Stuck et de le développer au cours de l’album. Pour « Survivor », nous avons plus fait des morceaux qui ont chacun leur identité propre et on les a poussés dans ce qu’ils ont de plus cool tout en ne perdant pas de vue que c’est Stuck In The Sound qui les joue. C’est donc un album riche et varié de rock et de pop qui va piocher dans tout ce qu’on aime des années 60 aux années 2010.

Rencontre rock avec le groupe Stuck In The Sound lors du Fnac Live 2016 !

Cet album possède un univers très visuel de la pochette aux clips. Quel a été votre envie visuelle sur « Survivor » ?

E : Comme c’est album très hétéroclite, il nous a fait très rapidement penser à une bande originale de film comme un blockbuster nostalgique des années 80. Quand il a fallu trouver un visuel qui réunisse l’ensemble, l’album étant tellement disparate, nous avons eu quasiment envie d’avoir une affiche de film et c’est un peu ce que nous avons fait sur cette pochette. « Survivor » est un album qui est pas mal nostalgique et dans lequel on retrouve beaucoup de références 80’s et 90’s qui sont des choses que nous avons côtoyé plus jeunes. Le clip de « Miracle » par exemple va piocher dans cette culture MTV et du zapping, il y a des images hyper flashy avec des trucs dont on n’a plus rien à foutre maintenant comme l’aérobic ou les pubs pour Golden Grahams. « Survivor » est une espèce de patchwork nostalgique.

Stuck In The Sound s’exprime en Anglais. Que retrouve-t-on dans vos textes ?

E : Nos textes sont assez classiques. Tu t’en douteras, on parlait beaucoup d’amour (rires). Peut-être que nos premiers albums étaient un peu moins assumés côté textes, il y avait beaucoup d’histoires farfelues, abstraites, surréalistes avec des personnages un peu fous. Plus le temps passe, plus il y a du lâché prise quand José chante des thèmes plus personnels et plus proches de ce que chacun peut vivre et il y a moins d’images abstraites. Je te dirais que nos textes abordent des thèmes universels comme les problèmes au quotidien, les joies, les peines d’amour…

Un nouveau single arrive-t-il bientôt ?

R : Très bonne question mais à laquelle on ne peut pas trop répondre pour le moment !

Rencontre rock avec le groupe Stuck In The Sound lors du Fnac Live 2016 !

La musique de Stuck In The Sound s’exporte-t-elle au-delà de nos frontières ?

R : Il y a un super accueil notamment en Amérique du Sud depuis l’avant dernier album. Le groupe a peu tourné à l’étranger mais nous essayons de mettre en place actuellement une tournée en Amérique du Sud. Nous avons eu un titre qui a été classé numéro 1 des radios étudiantes Colombiennes. On voit sur les réseaux sociaux que nous avons une grosse fanbase au Brésil, au Mexique et en Colombie. Nous avons un des clips du dernier album qui a très bien marché en Argentine et il a d’ailleurs gagné un prix d’animation là-bas. On sent que cela a ouvert une exposition sur le territoire Américain qu’il n’y avait pas avant.

F : Nous avons joué dans pas mal de pays mais je dirais pour des one shot, nous n’avons pas vraiment fait de tournées à part dans des pays Européens comme en Allemagne, en Autriche, en Suisse ou en Belgique.

Avez-vous des envies de collaborations ou d’expérimentations avec d’autres styles ?

E : On peut s’en parler parfois mais cela se ferait en fonction des opportunités. On ne se fixe pas d’objectifs précis. Nous n’avons pas d’envies particulières en ce moment. On s’est construit un studio il y a 4 ans, il y a des gens qui passent, on peut tenter des choses avec des personnes si nous sommes dans un bon mood mais je pense qu’on va se recentrer sur le groupe et on a très envie de repartir retenter des trucs suite à cet album qui a ouvert des portes.

Photo Elisa Parron

Photo Elisa Parron

Aviez-vous déjà joué au Fnac Live ? Qu’est ce qui selon vous fait la renommée du festival ?

F : Oui, nous y avions déjà joué mais cela s’appelait à l’époque Fnac Indétendances. Nous avions joué sur les bords de Seine et nous avions rejoué à L’Hôtel de Ville il y a quelques années. Cette année, c’est donc notre troisième participation même si le nom du festival a changé mais ce qui reste vrai depuis le début est le fait que c’est magique de jouer au cœur de Paris dans la rue et dans de bonnes conditions et c’est un festival qui programme des artistes intéressants et un peu indépendants qui proposent des choses différentes de ce que l’on entend à la radio. On est très contents que le groupe y soit invité une fois de plus !

Quelle serait selon vous la force du groupe ?

Arno : Je dirais que pour moi, c’est l’ouverture au monde entier. Nous chantons en Anglais, notre musique est accessible aux 7 à 77 ans et même plus. Notre musique peut parler à toutes les personnes qui ne se reconnaissent pas dans ce qui passe à la radio en ce moment. S’il y a des gens qui aiment encore des êtres humains qui jouent avec des instruments et bien c’est peut-être cela notre force. Stuck In The Sound, ce sont cinq humains qui jouent et qui s’amusent ensemble !

R : En tant que vrai groupe issu de la scène alternative, nous proposons une solution alternative à ce qui se fait. Pour moi, la force du groupe est la complémentarité des styles de chacun. On a des cultures musicales très différentes même si nous nous retrouvons sur plein de choses et ces différences se complètent plutôt bien.

F : Je suis tout à fait d’accord avec ce que dit Romain. On est toujours aussi heureux de faire de la musique tous ensemble et on a tous conscience que lorsque nous jouons, il y a vraiment quelque chose qui se passe, ce n’est pas seulement l’addition de nous cinq. On a créé un truc qui s’appelle Stuck In The Sound et on n’aurait pas pu le créer avec d’autres gens et c’est magique !

E : Ce qui est fort, c’est la forme d’équilibre que nous avons trouvé au fil des années et qui donne l’impression que quoi qu’il arrive le groupe pourrait tenir encore 20 ans. On se connait tellement bien et on est tellement complémentaires que j’ai l’impression qu’on pourrait faire encore six ou sept albums sans se prendre la tête !

Commenter cet article