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Rencontre avec Laury André, membre des joyeux et talentueux Caramels Fous !

Publié le par Steph Musicnation

Rencontre avec Laury André, membre des joyeux et talentueux Caramels Fous !

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

C’est un exercice qui n’est pas facile ! Je m’appelle Laury André, j’ai 41 ans et je suis un Caramel depuis 13 ans maintenant. Dans la vie, je suis metteur en scène, assistant metteur en scène, comédien et régisseur. Je suis né en région parisienne, j’habite à Paris mais je suis Breton d’origine, toute ma famille est du Finistère.

Qui est ton personnage Jenny ?

La pauvre Jenny ! C’est une des cinq danseuses du saloon mais elle est un peu à part parce qu’elle est là depuis très (trop ?) longtemps. Elle rêve d’une nouvelle vie, ailleurs. On dirait aujourd’hui qu’elle rêve de Broadway… Elle voudrait partir pour la grande ville et faire carrière en tant que danseuse mais elle reste dans ce rade pourri parce qu’elle n’a hélas pas d’autres possibilités. C’est un cœur à prendre. Elle tombe amoureuse du premier homme qui passe, qui a un revolver, un chaps et un chapeau. A mon sens, Jenny est une fille perdue. Elle n’a pas les cheveux gras mais c’est une fille perdue (rires). Elle n’est pas toujours très appréciée des autres danseuses parce qu’elle fait ce qu’elle veut. Elle a une vie difficile mais un beau parcours au final et ça c’est positif.

Photo Fred Pierre

Photo Fred Pierre

Quels traits de caractère mettrais-tu en avant ?

C’est une femme entière et passionnée. Quand elle rencontre Tom, le monde s’arrête de tourner, elle y croit à fond, elle ne voit plus rien, elle se laisse bernée, elle est complètement hypnotisée, c’est du 2000%.

Comment définirais-tu Il Etait Une Fois Complètement A L’Ouest ?

Je vais dire quelque chose qui peut paraître un peu prétentieux mais à mon sens, c’est le meilleur spectacle des Caramels. Il a été crée dans la diversité, Antony Puiraveaud a écrit le livret et les textes mais il y a eu une belle collaboration avec les metteurs en scène de cet opus : Nicolas Kern (directeur musical) et Alma De Villalobos. Il y a eu aussi beaucoup de propositions de la part des Caramels par rapport au scénario, beaucoup d’éléments ont été apportées par tout le monde que ce soit des délires ou des envies. Je pense que du coup ça se ressent dans ce spectacle. La création de ce spectacle a été très longue, on a eu peur, on a été découragés, mais au final c’est une belle aventure humaine. Ce spectacle a été à mon sens un renouveau pour Les Caramels car nous avons connu une période où les piliers des Caramels, ceux qui avaient créé la compagnie, ceux que l’on appelait les incontournables sont partis les uns après les autres. Il Etait Une Fois Complètement A L’Ouest a été le spectacle où les Caramels se sont pris en main. Toute l’énergie qui a été déployée se ressent dans le spectacle. C’est un show haut en couleur, complètement barré et plein d’émotions et ça aussi, je pense que c’est une carte nouvelle aux Caramels : réussir dans un même spectacle à faire rire et pleurer nos spectateurs.

Photo Fred Pierre

Photo Fred Pierre

Quelle est selon toi la grande force du spectacle ?

Du coup, j’ai déjà un peu anticipé ta question (rires). Je dirais que la diversité de ce spectacle est l’une de ses forces. On a été sacrément entourés par Alma, Nicolas et Antony. Antony à la plume, le bon mot et ce sens du jeu de mot parfois potache mais souvent très subtil (on en découvre encore aujourd’hui dans le texte !). Il a apporté force et renouveau aux textes des Caramels fous tout en étant dans la lignée de ce qu’étaient les spectacles de Michel Heim. Alma et Nicolas ont la folie, la fantaisie : ils ont imaginé cet univers où des cowboys ont des cerceaux, se déplacent en trottinettes, où se battent avec des bananes, ou des sèche-cheveux… Et puis les caramels ont l’enthousiasme, ils sont à 2000%. Le public nous dit : c’est incroyable l’énergie qui ressort de ce spectacle, la joie de vivre, le bonheur ! Il n’y a pas de mystère !

Quelles sont les adaptations qui te font le plus rire, danser et celle qui t’émeut le plus ?

C’est compliqué mais je te dirais que celle qui m’a fait le plus rire tout de suite, c’est Poney Poney Poney (adaptation de money money money de ABBA). Celle qui me fait le plus danser c’est J’ t’Implore (J’adore de Philippe Katerine). Cela peut paraître étrange car ce n’est pas un numéro où il y a beaucoup de chorégraphies mais sur scène, j’ai toujours envie de me trémousser à ce moment là ça tombe bien, Jenny est complètement bourrée dans ce passage et elle fait un peu ce qu’elle veut. L’adaptation qui m’émeut le plus, je pense que je ne vais pas être très original car on a tous versé des larmes, c’est Votre Héritage (Ton Héritage de Benjamin Biolay). Je pense que ce titre fait partie aussi des forces de ce spectacle car Antony a proposé beaucoup de nouveaux univers musicaux : mettre du Benjamin Biolay dans un spectacle des Caramels n’avait jamais été fait. Il y a donc eu une modernisation du répertoire qui paye. Dans les titres qui m’émeuvent, je souhaiterais citer également L’Amour d’une Mère adaptée de Jacques Brel. Ce sont deux très beaux moments où Jérôme G et Xavier chantent merveilleusement bien.

Photo Fred Pierre

Photo Fred Pierre

As-tu suivi un entrainement particulier pour la danse ?

Non mais j’ai fait beaucoup de danse depuis tout petit. Ma mère m’a mis dans un cours de danse à 2 ans et demi car dès que j’entendais de la musique, je me trémoussais dans tous les sens du haut de mes trois pommes à genoux. Je pense que j’ai gardé une certaine souplesse de ces années d’enfance et d’adolescence. Le seul entrainement que j’ai suivi, si on peut parler d’entrainement, c’était de reconnecter avec cette souplesse que j’avais un peu mise de côté car je ne fais pas le grand écart tous les jours. Je me suis ré assoupli un petit peu. J’adore danser, il y a donc cet enthousiasme qui fait partie de l’équation car comme le dit Nicolas notre directeur musical : « Avec l’énergie ça passe ! » (rires)

Aurais-tu des idées de scénario pour des prochains spectacles ?

Ce n’est pas moi qui ai des idées en tant que telles, ce sont des idées qui ont été lancées depuis toujours comme par exemple de faire un spectacle sur les super héros, sur la Grèce antique et les Romains, où l’Egypte (Néfertata)… On part souvent d’un délire sur un titre. Perso, j’aurais bien aimé faire un truc sur le thème de la comédie musicale Chorus Line, la faire version Caramels Fous avec la thématique des gens qui passent des auditions, une sorte de mise en abyme de ce qu’est le spectacle. Ça pourrait être très diversifié et bien coller au cahier des charges des Caramels. A 25 Caramels plus un staff encadrant, je ne me fais pas de soucis, ce ne sont pas les idées qui vont manquer (rires).

Photo Fred Pierre

Photo Fred Pierre

Les représentations se sont terminées il y a peu, comment résumerais-tu cette aventure ?

Il y a quelques dates de tournée mais c’est différent, ce n’est pas la même énergie, Paris est toujours assez exceptionnel car nous sommes en « vase clos », on se retrouve trois soirs par semaine, on est sur ce projet là tous ensemble, c’est vraiment un vrai grand moment de partage. Les tournées sont sympa aussi, on se marre bien, on s’éclate mais on a moins le temps, on monte le décor, on répète, on joue, on démonte le décor et on s’en va, ce n’est pas du tout la même ambiance. Paris, c’est toujours très fort en émotion. Moi qui suis plutôt pudique, les dernières de Paris m’ont cueilli à 200%, c’était hyper fort. Je pense que c’était rempli de ces deux ans qui n’ont pas été faciles, il a fallu du temps pour créer ce spectacle, il y a eu des hauts et des bas, des départs et des retours… Cela a vraiment été très fort entre nous et très fort avec le public qui est toujours au rendez-vous. C’était hallucinant !

Un DVD est disponible, peux-tu nous en parler ?

C’est un DVD un peu particulier par rapport aux autres DVDS des Caramels car on y retrouve l’intégralité du spectacle et c’est vraiment top. Thierry Quesada qui s’occupe de notre com et qui est notre nouveau président depuis peu a fait un énorme boulot de montage, il a mis plein de bonus, des interviews d’Alma, de Nicolas, d’Antony, des Caramels Fous, des moments de répétitions et des moments volés… Ce qui est bien dans ce DVD, c’est qu’il offre un très beau souvenir du spectacle mais qui il donne à connaître les Caramels et à voir l’envers du décor. On peut le trouver sur le site Internet des Caramels Fous et nous le vendons après nos représentations.

Photo Fred Pierre

Photo Fred Pierre

Pourquoi s’appeler Les Caramels Fous, est-ce parce que vous êtes gourmands ?

(Rires), gourmands c’est sur mais je vais t’avouer quelque chose, le nom des Caramels Fous restera un grand mystère… Quand on nous raconte l’histoire des Caramels, Michel qui était le pilier, le créateur de cette compagnie il y a 35 ans maintenant nous disait qu’avant ça s’appelait Choeur Accord et en gros, la seule explication que l’on a c’est qu’ils ont fait un brainstorming pour trouver un nouveau nom et quelqu’un a dit Les Caramels Fous et ça les a fait délirer. Pourquoi les Caramels, je ne sais pas, peut-être y-a-t-il une explication grivoise (rires). J’aime bien ce nom même si souvent les gens ont tendance à dire les caramels mous mais on leur répond automatiquement en riant : toujours fous les caramels, jamais mous !

Quels sont tes projets en dehors des Caramels ?

J’ai mis en scène La Belle Insomniaque que l’on joue au Théâtre Pixel, cette pièce va reprendre en avril-mai. J’ai monté ma compagnie et j’ai des projets pour elle, notamment une adaptation de Roméo et Juliette. En parallèle, j’ai des projets artistiques qui sont liés à mon métier car je travaille pour différentes compagnies et j’ai un projet en cours avec Virginie Lemoine.

Photo Fred Pierre

Photo Fred Pierre

Quel serait ton mot de la fin pour terminer cette interview ?

Mon mot de la fin serait « longue vie aux Caramels » parce que c’est une expérience unique dans nos vies pour nous, pour les spectateurs. Pourvu que ça dure et que ça dure longtemps, c’est vraiment ce que je souhaite !

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