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Rencontre avec le comédien Olivier Kuhn !

Publié le par Steph Musicnation

Photo Céline Nieszawer

Photo Céline Nieszawer

Nous vous présentions il y a quelques jours la pièce Le Paradis Du Parasite, Olivier Kuhn qui y interprète le rôle d'un présentateur télé a été notre coup de cœur et nous sommes partis à sa rencontre afin d'en apprendre plus sur lui et sur la pièce!

Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Olivier Kuhn, j’ai 33 ans, je vis à Paris et je suis comédien.

Comment as-tu débuté ta carrière de comédien ? As-tu toujours souhaité être acteur ?

Je n’ai pas toujours su que je voulais être acteur même si j’ai commencé le théâtre tôt.

Je faisais un peu de théâtre à côté de mes études mais à l’adolescence, je n’imaginais pas à faire comédien.

Quelques années après, moi qui adore l’opéra, j’ai eu envie de chanter, j’ai pris des cours de chant lyrique pendant 3 ans mais je me suis vite rendu compte que je ne serais jamais chanteur même si cela m’a donné beaucoup de bases (rires).

Cela m’a fait gouter de nouveau à la scène et donné envie de revenir à mon amour premier pour le théâtre car je sentais que c’était là que ça se passerait pour moi.

En parallèle à mon travail, j’ai repris des cours de théâtre amateur le soir et comme j’en voulais toujours plus je me suis inscris aux cours du soir au Cours Florent jusqu’à arrêter de travailler en 2012 pour ne plus faire que cela.

Je dirais que le fait de vouloir être acteur existe depuis longtemps en moi mais je ne me le suis autorisé qu’il n’y a pas si longtemps que cela.

Photo Céline Nieszawer

Photo Céline Nieszawer

Peux-tu nous présenter la pièce Le Paradis Du Parasite ?

Le Paradis Du Parasite est l’histoire d’un jeu télé qui est un peu comme un Tournez Manège moderne, il y a un candidat qui vient rencontrer trois prétendantes sur un plateau télé et le but est qu’il trouve l’amour en repartant avec l’une d’entre elles.

Evidement, cela ne va bien pas tourné, c’est un peu l’émission de trop.

Quelle est l’intention de l’auteur avec cette pièce ?

Mélanie Davidts, l’auteur, qui joue également l’une des prétendantes, nous l’expose dans le prologue, qui prend la forme d’interviews des gens dans la rue.

Elle nous parle de solitude, d’amour et d’absence d’amour, sous toutes ses formes. Et la manière dont les différents personnages, issus de milieux diverses vivent avec, et ce qu’ils en retirent, ou la façon dont ils en souffrent.

La forme est très importante puisque le spectateur est transporté dans un jeu télévisé, ça utilise un code très actuel, qui donne généralement l’illusion que ça va être là que peuvent se résoudre nos problèmes, mais dans la pièce, on va surtout voir que sous l’urgence du direct, le vernis va craqueler.

Photo JF Mariotti

Photo JF Mariotti

Comment définirais-tu ton personnage ?

J’aurais tendance à dire dans un premier temps que le présentateur Michel est cynique.

Au fond, il est dans une détresse mais il masque cela en étant sûr de lui.

Michel est un dragueur, un égocentrique, un narcissique, il a vraiment une double face, il affiche une façade tout sourire alors que c’est un enculé.

Quand j’ai lu le script, c’est cela qui m’a plu en premier, je me suis dit que ce rôle était génial.

Michel a besoin du regard des autres pour vivre et il est difficile pour lui de donner de l’amour car l’amour, c’est lui qui le reçoit.

T’es-tu inspiré d’émissions ou de présentateurs en particulier pour le rôle ?

(Rires)

Oui même si je n’ai pas voulu les imiter, je n’ai pas cherché la parodie, je trouve que j’ai cela en moi, ce côté présentateur.

Les présentateurs trop lisses m’intriguent, je te citerais Nikos qui m’impressionne de par son côté robot, c’est une machine comme s’il était en mode automatique, Benjamin Castaldi pour le côté humour de merde (rires) et ringard, je dirais pour le côté un peu égocentrique Jean-Luc Reichmann et sous une autre forme, j’ai apporté une dose de pathétique avec Chris Esquerre, il a un côté vicieux et insupportable mais il me fait beaucoup rire, c’est la dernière couche de mon personnage.

J’ai fait un mixe de tout cela pour interpréter Michel.

Photo JF Mariotti

Photo JF Mariotti

A la place de Candidat, quelle prétendante aurais-tu choisi et pourquoi ?

C’est drôle comme question !

J’aurais choisi Lila mais peut-être que cela rejoint le point de vue de Michel (rires).

Comment t’es-tu retrouvé dans cette aventure ?

On était en cours ensemble en 3ème année au Cours Florent avec Mélanie l’auteur et la metteur en scène.

On s’était un peu perdu de vue, et puis Mélanie m’a contacté pour le rôle de Michel il y a à peu près un an et quand elle m’a fait lire la pièce, j’ai sauté sur le rôle.

J’avais l’impression qu’elle avait pensé à moi pour l’écrire alors qu’attention, pas du tout, tu vois déjà le côté narcissique (rires).

Photo Céline Nieszawer

Photo Céline Nieszawer

Quels types de rôles aimerais-tu jouer à l’avenir ?

La question est dure, je te dirais tous !

J’ai envie d’expérimenter un max de rôles comme tout comédien.

Christian Bale et Jake Gyllenhaal m’inspirent beaucoup, ce sont des acteurs qui savent se métamorphoser pour un rôle.

J’aimerais explorer différentes facettes de moi en me transformant.

Dans mes rêves mégalos, jouer un super héros, avoir un costume ridicule mais être hyper sérieux dans la parole.

J’adorais jouer un méchant également, être dans le contre emploi.

Je continue à faire du théâtre contemporain car j’adore tout ce qui a trait à la nouvelle écriture mais aussi tout ce qui est lyrique et poétique ; pour moi, l’essentiel est de porter ces rôles et j’espère continuer.

Es-tu tenté pour l’écriture ?

Pas encore mais je l’ai en tête, je ne pense pas que ce soit ma qualité première pour le moment mais je suis conscient que j’aurais envie de monter mon propre truc un jour.

J’aimerais faire du frottement de texte, prendre une thématique et confronter des textes classiques ou moins classiques afin de former un spectacle.

Il faut du temps et de l’argent et l’urgence est ailleurs.

Photo JF Mariotti

Photo JF Mariotti

Quels sont tes projets pour l’année 2016 ?

Je jouerais le rôle d’Octave dans Les Fourberies de Scapin à la sauce moderne mises en scène d’Imad Assaf du 12 au 31 janvier au Théâtre Douze.

C’est un beau projet avec de l’ambition derrière, on garde la langue de Molière mais on espère saisir les gens de façon actuelle.

Dans un tout autre registre, je vais rejouer Festen pour deux dates à Paris les 12 et 13 février, c’est l’adaptation du film de Thomas Vinterberg qui a été primé à Cannes en 1998.

C’est une histoire lourde de secrets familiaux, j’y joue le rôle du fils aîné.

Et puis j’ai toujours ce projet de théâtre à domicile, où on joue chez les gens à la demande une pièce de Musset : Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée. On a une date prévue fin décembre. C’est un super projet très différent des autres qui m’apprend beaucoup.

Le reste pour l’instant est encore inconnu…

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