Rencontre avec Félicien Taris, une interview au nom du Rugby !
Peux-tu nous présenter ton nouveau livre La Coupe Du Monde De Rugby ?
Mon troisième livre résume la Coupe du monde de rugby de sa création en 1987 à aujourd’hui.
On y retrouve toutes les compétitions résumées globalement mais surtout des témoignages, des anecdotes et des faits de jeu.
C’est un livre de supporter, de fan mais aussi pour les novices afin d’être bien prêt pour la prochaine Coupe du monde qui débutera le 18 septembre prochain en Angleterre.
Le rugby est-il une passion depuis l’enfance ?
Oui, c’est une vraie passion, je suis né dedans.
Je suis un grand sportif qui a commencé par le basket et je suis d’origines landaises. J’y ai également pratiqué la course landaise qui y est un art.
J’ai toujours été fan du rugby, j’adore les histoires humaines et sportives que génèrent ces bandes de potes.
J’ai rencontré des joueurs qui jouaient ensemble il y a 40 ans et qui ont gardé intact cet esprit de camaraderie et ce côté festif et sportif inhérent à l’ovalie.
Qu’est ce que le crunch ?
Le crunch est le mot qui symbolise les rencontres France-Angleterre.
Il y a une vraie rivalité entre ces deux nations mais une rivalité dans le jeu.
Quand la France et l’Angleterre se rencontrent, tout s’arrête, les deux nations vivent l’instant présent.
Les 80 minutes qui suivent sont intenses, je dirais même encore plus les minutes d’avant match.
Le crunch, c’est le moment crucial et ce n’est pas prêt de s’arrêter.
Si je te dis All Blacks, que me réponds-tu ?
C’est une passion ! (rires)
Ce sont eux qui m’ont fait aimer le rugby entre autres choses.
Les All Blacks exercent presque une fascination, c’est une terre de jeu mais aussi un esprit.
Je suis vraiment respectueux de ce mythe sportif et c’est grâce à eux que je suis arrivé dans l’édition de livres et en premier lieu la production de documentaires !
J’ai produit un film sur eux en 2006-2007 qui a été diffusé sur Canal +, All Blacks au cœur du mythe, il a été tourné dans le camp d’entraînement des All Blacks, en plein cœur de l’action.
Ce commencement littéraire mais aussi dans la production vidéo a été un nouveau souffle dans ma carrière et un vrai tremplin !
As-tu déjà été les voir jouer chez eux ?
Hélas non, c’est un grand regret à ce jour même si j’ai eu plusieurs possibilités d’aller en Nouvelle-Zélande mais elles étaient toujours trop courtes et d’un point de vue budgétaire je préférais envoyer un cameraman et un journaliste plutôt que de me privilégier moi.
Je les ai vus jouer en France mais la Nouvelle-Zélande est mon prochain objectif.
J’aimerais beaucoup visiter le pays et pourquoi pas assister à un entraînement ou à un match
Quel est ton plus beau souvenir sportif ?
Il y en a plein !
En tant que supporter, il y a des matchs qui restent emblématiques ; je pense notamment à la rencontre France-All Blacks en 1999 quand la France les a battus et aussi au match en 2007 qui est peut-être moins spectaculaire mais qui était plus touchant…
La France recevait la Coupe du monde de rugby et cela coïncidait avec la sortie de mon documentaire, j’avais le cœur brisé car on jouait contre les All Blacks.
J’étais vraiment partagé entre les deux équipes et puis la France remporte le quart de finale contre les All Blacks à Cardiff.
J’étais heureux pour la France mais aussi malheureux pour mon équipe préférée et mon « business ».
J’ai également d’excellents souvenirs de sports personnellement car je joue à un haut niveau de basket et j’ai partagé de très bons moments avec des gens dans le sport et dans la fête.
Pour le moment, je dirais que je ne garde pas trop de souvenirs qui me marquent car je suis encore dedans mais globalement ceux ne sont que des bons.
Quels sont tes prochains projets de documentaires audiovisuels ?
J’en ai deux pour 2016 et je travaille dessus avec toutes mes équipes.
Je vais adapter deux de mes livres en documentaires pour la télévision.
Il y en a un qui est certain et le second est en négociation…
Tu es landais d’origines, peux-tu nous expliquer ce qu’est la peña ?
Je suis Gascon, né dans les Pyrénées Atlantiques.
La peña est un terme Espagnol qui caractérise une association de passionnés que ce soit en rapport avec les taureaux, la musique, le vin…
La peña est un lieu où tous les passionnés se rassemblent et dans le folklore, on l’associe au côté festif.
Ca n’a pas été trop dur de t’acclimater à la vie Parisienne ?
Je n’ai pas trop réfléchi à vrai dire et je suis arrivé dans des conditions un peu royales.
Je suis parti de mes landes natales pour arriver dans le luxe Parisien, je n’étais pas préparé mais j’ai été agréablement surpris.
J’ai du m’adapter à un mode de vie différent du mien, le métro, les insultes, les embouteillages…
Je n’avais pas d’attaches, je ne connaissais pas grand monde mais j’étais quand même entouré et j’ai décidé de rester à Paris.
J’avais l’impression d’être un peu Un Indien Dans La Ville au début car dans mon petit village, tout le monde se connaissait et Paris était très cosmopolite.
Il y a Paris et il y a la France.
Je reste attaché à mes origines et au patrimoine Français mais avec un ticket de métro, j’ai l’impression de faire le tour du monde, c’est ça qui est génial !
C’est certain qu’à Paris, on ne rencontre pas un Félicien à chaque coin de rue !
J’ai, néanmoins, vite trouvé mes repères et aujourd’hui c’est la normalité pour moi et j’en rigole quand des amis montent à la capitale.
J’ai vu sur tes réseaux sociaux que tu défendais beaucoup l’artiste Sako, peux-tu nous le présenter ?
(Rires) ce n’est pas faux !
Je ne connaissais pas très bien le rap mais Sako est un artiste qui m’a fait prendre goût à la culture rap des mots même si à l’origine je faisais partie de ces gens qui ont des clichés sur ce milieu.
Il a vraiment quelque chose de plus, il a un talent dans l’écriture et je dirais que c’est un magicien des mots qui arrive vraiment à faire passer des émotions par les mots.
J’ai commencé à l’écouter et j’ai trouvé ça énorme.
Il a écrit notamment Maudits Soit Les Yeux Fermés qui figure sur la B.O de Taxi en 1998 et le texte n’a pas bougé, c’est un texte dur mais beau.
Depuis, il a écrit pour beaucoup d’artistes dont Anggun, Amel Bent ou Julie Zenatti, beaucoup parlent de lui mais on ne sait pas forcément qui il est.
C’est un vrai lyriciste dont l’écriture est dans la lignée de celle d’Oxmo Puccino, il a un vrai potentiel qui n’a jamais été exploité réellement mais il revient petit à petit et c’est un vrai coup de cœur.
Je vous invite à découvrir son site officiel www.sako-officiel.com et ses titres sur Itunes.
Comment vois-tu la suite de ta carrière ? Y-a-t-il un domaine que tu voudrais explorer ?
J’aimerais explorer tous les domaines !
Je ne me projette pas, je vis jour après jour et j’ai 50 idées à la seconde.
J’ai envie de collaborer pour ma collection Toute Une Histoire afin de la faire pérenniser avec d’autres auteurs.
J’ai envie de réaliser des documentaires qui me passionnent et avoir des coups de cœur musicaux.
J’aimerais aller plus loin dans le métier de comédien, j’ai écris deux scénarios et si je gagne suffisamment d’argent, je les réaliserais.
J’aime beaucoup la télévision, je m’y sens dans mon élément, j’aimerais y créer une émission mais je ne veux pas faire de la télé pour faire de la télé, j’aimerais juste produire ma propre émission sur une bonne idée qui me ressemble et qui rassemble.
J’aime être leader comme dans le jeu, aller de l’avant comme dans le basket et marquer des points.
Quelle est ta devise ou ta philosophie de vie au quotidien ?
Ne jamais me prendre la tête même si je me la prends tous les jours. (Rires…)
Si je rencontre un obstacle, c’est un chemin que je ne dois pas prendre, je le contourne, quand tu t’en donnes les moyens et la volonté tu trouves toujours des solutions.
J’aime être libre de faire ce que je veux, aujourd’hui je suis mon propre patron, j’essaye de donner des responsabilités à des personnes qui apportent des idées mais qui restent libres, le travail ne doit pas être une obligation mais un plaisir.