Rencontre avec le chanteur Corson
J’ai eu la chance de voir Corson à deux reprises en première partie d’artistes l’année passée et j’attendais avec impatience de le découvrir totalement avec son premier album.
Sorti en début d’année The Rainbow présente un artiste à la plume mélodieuse et à qui l’on souhaite une longue et belle carrière.
Corson a répondu à nos questions…
Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Je m’appelle Corson, je suis auteur, compositeur et interprète, j’évolue dans un style rock et pop, mon premier album intitulé The Rainbow est sorti dans les bacs en janvier et en ce moment je suis sur les routes afin de participer à des festivals et donner des concerts.
Peux-tu nous parler de l’une de tes spécialités : le chant lyrique ?
J’ai découvert le chant lyrique à l’âge de 17 ans grâce au duo entre U2 et Pavarotti sur le titre Miss Sarajevo et je me suis inscrit au conservatoire de Thionville.
Je suis fan de technique lyrique même si je ne me rends pas toujours à l’opéra et j’ai eu l’occasion de jouer dans des opérettes.
Je vois le chant lyrique comme une introspection qui m’apporte beaucoup dans la vie et dans le rock.
Tu as fais des études de commerce international, la musique n’était-elle pas ta première vocation ?
Si bien sur mais j’ai grandi en Lorraine avec des parents qui n’étaient pas dans le milieu et surtout dans une époque avant Star Academy, je pensais que c’était un rêve irréalisable et dans l’inconscient collectif les chanteurs sont un peu une caste à part.
J’ai fais des études pour faire plaisir à mes parents et pour avoir un bagage qui me servirait de sécurité mais je n’ai que le diplôme aujourd’hui.
Peux-tu nous parler de ton parcours dans des comédies musicales ?
J’en ai fais 2 principalement, j’ai passé des castings et j’ai intégré la comédie musicale Belles Belles Belles dans laquelle j’avais un petit rôle en 2003-2004, nous avons fait durant 2 mois L’Olympia et je dois reconnaître qu’il y a pire pour commencer un métier de chanteur !
Cela a été une expérience incroyable tant sur le plan scénique que sur le plan humain, j’ai gardé beaucoup d’amis de cette troupe.
Par la suite, j’ai été doublure dans Roméo et Juliette en Asie, je suis parti 5 mois en tournée en Corée et à Taiwan et nous avons terminé la reprise de la tournée en 2010 au Palais des Congrès.
En parallèle, je prêtais pas mal ma voix pour des pubs ou des téléfilms notamment pour continuer à garder mon statut d’intermittent du spectacle.
Toutes ces expériences m’ont apporté beaucoup.
Comment est née ta carrière solo ?
Elle a commencé en 2010 quand j’ai rencontré Selim Mouhoubi après un concert à La Scène Bastille où je jouais mes titres avec des musiciens.
Selim a décidé de se lancer dans la production et c’est comme cela que tout a commencé, on est rentrés en studio avec l’équipe qui a fait aussi l’album par la suite.
Un EP de 5 titres ainsi que le clip de la chanson We’ll Come Again ont été produits et certains des titres de l’EP figurent sur mon premier album.
Cela nous a permis par la suite d’être signés en major chez Universal.
Nous avons été repérés car le titre commençait à rentrer en radio en France et en Belgique.
Comment as-tu choisi ton pseudo ?
C’est en réfléchissant avec Selim, je voulais quelque chose de très personnel et qui me refléterait au plus profond de moi, quelque chose qui vienne des tripes.
J’ai pensé à contracter mon nom de famille et le prénom de ma mère, en plus Corson sonnait aussi bien en Anglais qu’en Français, cela semblait évident !
Tu as fais plusieurs premières parties fabuleuses, tu devais être plus qu’impatient de pouvoir faire tes propres concerts ?
J’avais déjà fais pas mal de concerts en Belgique, en Suisse et en France en mon nom mais les premières parties ont été une super expérience.
Lorsque j’ai signé avec le tourneur Gérard Drouot, j’ai pu faire de belles premières parties notamment celle de Morten Harket devant un public très réceptif.
J’ai aussi de super souvenirs des premières parties d’Imagine Dragons, Boy George, Lisa Stanfield, Laura Pausini, ou de Calogero à Bercy ou en province.
J’aime beaucoup les premières parties car tu n’as pas la pression de te dire que les gens ont payé pour toi et c’est très intéressant d’arriver à capter l’attention de gens qui ne te connaissent pas forcément, c’est un vrai challenge de séduire le public en 25-30 minutes.
Comment nous présenterais-tu ton premier album ?
C’est un album personnel dont les chansons pour la plupart sont nées chez moi, dans ma chambre et qui sont étalées sur plusieurs années.
Mon premier album reflète mes influences, c’est un disque épique, pessimiste et optimiste à la fois dont les chansons traitent de mon rapport à l’amour et à la mort et à ses rapports qui perdurent.
Tu es auteur, compositeur et interprète, que nous livres-tu dans tes chansons ?
J’ai une écriture assez instinctive, les mots sortent comme ils viennent et c’est souvent seulement à la fin de l’écriture de la chanson que je comprends le thème, j’essaye de ne pas faire appel à mon intellect ou à la pensée pour écrire.
Mes chansons traitent de mon rapport à la mort, aux gens que j’ai pu perdre mais aussi d’amour, d’une façon un peu utopique, de la pureté des sentiments et des rapports conflictuels que l’on peut avoir avec certaines personnes, tout ceci avec beaucoup de poésie et avec un optimisme certain.
Ce sont des textes oniriques et assez aériens qui reflètent vraiment qui je suis.
Peux-tu nous expliquer le choix du Franco-Anglais dans tes chansons ?
L’album est pratiquement tout en Anglais comme l’était mon EP.
L’Anglais va très bien avec ma musique, mes influences viennent de la pop-rock Anglo-saxonne.
Je n’oublie pas pour autant le Français car nous sommes en France et j’ai envie que les non-Anglophones me comprennent, cela permet aussi de toucher plus directement les personnes, j’aime bien écrire en Français et je dirais que la langue ne dénature pas mon univers, faire sonner le Français comme de la pop Anglaise est un challenge !
Sais-tu déjà quel sera ton prochain single ?
Le deuxième album est-il déjà sur les rails ?
Non, je ne sais pas du tout quel sera le prochain single mais je suis déjà entrain d’écrire des titres pour le second album.
Ce sont des titres très forts pour moi et j’ai hâte de retourner en studio pour enregistrer.
Avec qui aimerais-tu collaborer en termes de duos ?
Pour le côté international, je dirais sans hésitation Kelly Jones le chanteur de Stereophonics et pour la France, j’ai été très content de partager un duo avec Sophie Tith alors pourquoi pas en refaire un second sur son prochain album…
As-tu déjà écrit pour d’autres artistes ?
Oui notamment pour le dernier projet Mission Control de David Hallyday, j’ai écris les titres Edge Of The World, It’s Over et Reaching Up, j’ai écrit également pour Louis Delort et j’ai actuellement beaucoup de projets pour pas mal d’artistes.
Où peut-on te retrouver prochainement sur scène cet été?
Je serais présent le 11 juillet au festival Accords Et A Cris à Fougères, le 31 juillet au Festival De Carcassonne, le 6 septembre au festival Face Et Si à Mouilleron Le Captif.
J’ai déjà des dates de concert programmées à partir du mois de novembre en province…