Rencontre avec deux membres de Goblins On Saturn au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur leur second EP !

Pouvez-vous présenter Goblins On Saturn à nos lecteurs ?

Eva : Marko chante et pour ma part, je suis bassiste. Nous sommes accompagnés de Tan Saï Teli et de Paul qui sont tous les deux guitaristes et de Luc à la batterie ; le changement de batteur s’est opéré récemment.

Marko : Eva est à l’origine de Goblins On Saturn, elle en a imaginé la ligne directrice et ensuite, elle a réuni tous les membres du groupe ; la formation a changé quelques fois depuis nos débuts. En ce qui concerne les textes, nous avons commencé avec ceux d’Eva, j’étais juste interprète sur certains mais il m’est arrivé d’en remanier aussi. Au fil du temps, nous avons commencé à composer tous ensemble et c’est encore plus le cas à présent ; Eva est un peu notre cheffe d’orchestre. J’écris de plus en plus des textes mais je les montre toujours au reste du groupe afin d’avoir leur approbation.

E : Il faut savoir que Goblins On Saturn est un groupe concept et par rapport à cela, on essaie d’avoir une histoire au sein d’un morceau mais également dans chaque projet afin que ce soit cohérent.

D'où vient ce nom ?

E : Avant même qu'on se rencontre tous, je voulais faire un groupe avec un minimum de psyché dedans et comme je suis très fan des univers fantastiques, j’aimais bien tout ce qui avait trait aux elfes et aux goblins et je me suis dit que ces derniers sonneraient bien comme nom de groupe. Quant à Saturne, c’est une planète qui m’a toujours fascinée avec ses anneaux, je trouve ça super beau et je m’en suis même fait faire un tatouage avant de créer le groupe.

M : Dans le concept, les gobelins nous représentent un peu nous mais ils apportent surtout un regard extérieur par rapport à l'humanité et ils commentent ce que les humains font. Les gobelins illustrent la façon dont les artistes et les gens sensibles interagissent avec le monde cruel tout en étant engagés aussi pour la paix.

Pouvez-vous expliciter le nom de votre second EP baptisé « Last Age Of Hope » ?

E : Dans l’histoire, ce disque représente le deuxième essai des gobelins. La seconde génération arrive sur Terre même si leurs prédécesseurs leur ont dit que ce n’était pas si rose que cela et qu’il fallait se méfier des humains car s’inspirer d’eux pourrait amener des problèmes sur Saturne. N’en faisant qu’à leur tête, ils viennent sur Terre et ils se rendent compte que c’est déprimant, ils ressentent plein de sentiments négatifs et le titre de l’EP illustre la fin de leur espoir.

Musicalement parlant, ce disque s'inscrit-il dans le prolongement de son successeur ou avez-vous eu déjà de nouvelles envies ?

M : Les deux ! C’est une suite dans la continuité mais en même temps, il y a eu de nouvelles inspirations notamment dans l’écriture.

E : Entre ces deux disques, on a évolué, on s'est bien approprié cela tous ensemble et l’idée n’était pas de faire une redite du premier EP.

M : Notre premier disque a planté la graine du concept avec la plupart des textes qui étaient d’Eva et le second montre ce que nous pouvons composer tous ensemble.

E : « Last Age Of Hope » est plus énervé d’un point de vue musical, il est plus abouti, plus recherché et plus mature que notre premier EP car on tâtonnait le terrain à l’époque alors qu’avec celui-ci, on commence vraiment à prendre nos marques tous ensemble.

Qui sont ces porcs dont vous parlez dans le premier extrait de « Last Age Of Hope » ?

M : Dans cette chanson, nous parlons des gens violents, de ceux qui dominent par l’oppression, des fascistes.

E : Ça peut être aussi les politiques.

M : C'est ouvert à l'interprétation de chacun ! « Pigz » parle de ceux qui font du mal aux autres en voulant les dominer pour leur profit personnel.

Ce deuxième disque renferme-t-il réellement une narration ?

E : Pour nous, oui mais elle n'est pas forcément évidente pour l'auditeur.

M : Elle sera expliquée dans les copies physiques du disque…

E : Nous allons chercher un moyen artistique d’expliquer aux auditeurs cette narration qui est évidente pour nous mais qui ne l’est pas explicitement quand on écoute les paroles. En revanche, le tracklisting a été pensé pour qu’il y ait une progression tout le long de l’EP.

M : Sur « Last Age Of Hope », les gobelins sont infectés par le virus de la haine ; comme j’aime bien l’appeler ; et ils réagissent de manière violente à ce qu’ils voient ; ils n’ont pas du tout l’habitude de cela car sur leur planète, ils vivent dans une utopie pacifiste.

E : Ça les amène à ressentir des émotions hyper intenses et sombres qu’ils n’avaient jamais expérimenté jusqu’à présent.

Après deux formats courts, souhaiteriez-vous développer le propos sur un premier album ?

M : Absolument et même s’il sera dans la continuité de nos deux premiers EPS, l’album aura son propre concept.

Vous verriez-vous développer votre concept global sous la forme d'une BD ?

E : Nous n’y avions pas pensé mais c’est une super idée !

M : Nous avions plutôt évoqué un dessin animé d’autant plus qu’Eva fait plein d’illustrations. Si ça intéresse des animateurs de bosser avec nous, on ne dirait clairement pas non et ça serait une bonne manière d'expliquer le concept visuel. En tout cas, on retient l’idée de la BD, merci à toi, ça serait pas mal de faire cela dans les livrets des éditions physiques de nos disques.

Comment décririez-vous votre univers ?

E : Très fantastique, énergique, intense, postapocalyptique et épique.

M : Mélancolique, violent et expérimental.

Qu'est-ce qui ressort selon vous de vos prestations en live ?

E : L'énergie ! On nous a beaucoup dit que par rapport à l'écoute studio du premier EP, c'est différent et on ressent mieux l'énergie en live. Je pense que notre second EP va être plus représentatif du live car l'écart de d'énergie ressentie sera plus faible.

M : Nous avons enregistré assez vite nos deux EPS après avoir composé les morceaux et ils ont pris une nouvelle dimension au fur et à mesure qu'ils ont été joués en live. Comme nous avons changé la tonalité des guitares, le son est plus lourd maintenant.

Qu’est-ce que chacun mettrait en avant chez l’autre ?

M : Eva a énormément de talent, je l’admire beaucoup, elle est super cool, super facile à vivre et très joviale. C'est un plaisir de bosser avec elle.

E : Le plaisir est partagé ! Marko est très impliqué, il est fort de proposition et il a une vraie sensibilité artistique.

Quels sont vos prochains projets ?

E : L’EP sortira le 21 novembre. Nous aimerions trouver des concerts un peu partout en France afin de commencer à sortir un peu de Paris. Nous envisageons une release party de l’EP idéalement d’ici la fin de l’année voire début 2026. Nous avons des idées pour des mises en images…

M : Nous avons déjà commencé à travailler sur l’album mais nous nous donnons le temps.

E : De nouveaux morceaux sortiront en 2026 en amont de ce disque.