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Rencontre avec Kijoté au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « La Force Du Nombre » !

Publié le par Steph Musicnation

© Yahn Owen

© Yahn Owen

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Kijoté est un projet que je tiens depuis environ 10 ans. J'écris, je compose, je chante, je joue de la guitare et au niveau des arrangements sur disque, je travaille avec les musiciens avec lesquels j'enregistre de manière « assez libre » car j’expose mes idées, nous en discutons et ensuite, nous travaillons tous ensemble. En ce qui concerne la production de mes disques, je suis accompagné par Kaa Production qui est un éditeur Toulousain ; je suis, quant à moi, originaire de Carcassonne ; et je m’occupe de la diffusion par mes propres moyens.

Pourquoi as-tu choisi Kijoté comme nom de scène ? Qu'est-ce qui te rapprocherait du héros de Cervantes ?

Tout d’abord, ma mère étant née à Barcelone, je suis Espagnol d’origine et j’avais envie d’un nom de scène qui rappelle cela, c'était important pour moi. Par ailleurs, c'est une figure mythique pour moi depuis l'enfance ; je parle souvent des peintures de Joan Miró, j’ai ces souvenirs en tête ; et puis c'est un personnage fantasque, un peu naïf et très humain et je l’aime beaucoup pour ces aspects-là. En plus de tout cela, l'idée de défendre parfois des projets comme les miens, on pourrait mettre ça en parallèle avec le fait de se battre comme des moulins à vent.

A quoi faire référence le titre de ton nouvel album ?

« La Force du Nombre » renvoie à l’importance de l’unité ; celle qui soutient ; car j’en ai besoin pour me sentir bien et pour me dire que je ne suis pas seul dans mon énergie. Pour des raisons personnelles, j’ai ressenti le besoin de parler de cette énergie transversale qui circule et j’ai l’impression que c'est quelque chose qu’il faudrait remettre au goût du jour dans la tête des gens car nous sommes dans une époque qui tend vers un individualisme que je trouve dangereux ; cela laisse la mainmise aux personnes qui ont du pouvoir pour faire ce qu’elles veulent alors que si nous sommes conscients de notre force, nous pourrons peut-être faire bouger les choses. A mon sens, il faut garder à minima un esprit de solidarité entre petites gens.

© Yahn Owen

© Yahn Owen

Quelles thématiques y abordes-tu ?

La solidarité que nous venons d’évoquer, l'amour ; bien sûr ; je crois que c’est difficile de passer à côté car c'est quelque chose qui nous traverse tous ; c'est le thème universel par excellence ; je parle aussi de ce que ça peut bien vouloir dire d'être un homme aujourd'hui ; qu'est-ce que ça représente pour moi, toutes les questions autour de ça, l’injonction à la virilité, l’image que cultivent beaucoup d’hommes ; de l’impact des réseaux sociaux sur tout un chacun ; mais aussi leur impact sur moi-même en tant qu’artiste car je me sers de ces outils.

Comment est le regard que tu poses sur la société dans ton nouveau disque ?

Même si je fais parfois des constats qui peuvent être un peu durs, j’ai toujours envie de mettre une note d’espoir dans mes textes. Dire les choses telles que je les vois, cela me paraît important mais je trouve tout aussi important ; pour moi comme pour les personnes qui m’écoutent ; d’avoir une note d’espoir car sans cela, on se sent abattu et on ne peut pas avoir l’énergie de persévérer dans ces idées d’altruisme et solidarité qui sont essentielles. Dans mes chansons, j’ai à cœur d’être objectif tout en cultivant l’espoir.

En référence à la pochette qui illustre « La Force du Nombre », qui aimerais-tu avoir au bout du fil ?

Je ne m’attendais pas à cette question mais je pencherais plutôt pour des artistes qui ne sont plus de ce monde notamment Léo Ferré, Georges Brassens et Mano Solo. Ces artistes m'ont beaucoup touché et même beaucoup impacté ; ce sont un peu les papas ou les tontons. Ça m'aurait intéressé de pouvoir avoir leur avis sur la scène de la chanson française de nos jours, échanger avec eux sur la société et sur l'artistique. Avoir une discussion sur ces sujets avec des gens comme ça, cela aurait été merveilleux !

© Yahn Owen

© Yahn Owen

Aimerais-tu développer le propos de manière littéraire ?

Je ne peux pas dire que je n’y ai jamais pensé mais je me rends compte que ce n’est pas du tout le même travail. En premier lieu, la chanson est un format plus court alors que quand je lis un roman, je vois que les choses sont travaillées et développées, il y a toute une histoire, il y a des pans de vies au niveau des personnages et aussi les questionnements qui les traversent...En tout cas, c’est quelque chose qui m’intéresse mais il faudrait que je creuse au niveau des techniques et que je trouve un sujet. Pour l’instant, je ne m’y suis jamais vraiment attelé mais je ne me ferme pas la porte...

Où puises-tu principalement ton inspiration ?

A la base, il y a toujours une histoire de vécu car je me sers beaucoup de ce que je ressens comme point de départ pour donner une idée et ensuite,  ça se mélange ; forcément ; avec ce que j’observe du monde qui m'entourne. Je pense notamment à une chanson qui s'appelle « L’Apel de la Forêt », j'y parle de mon besoin de me rapprocher de quelque chose de naturel ; presque du mysticisme que l’on pourrait retrouver dans des éléments naturels ; et en même temps, j’observe aussi comment d'autres personnes seraient déconnectées de tout cela. Lorsque j’aborde le sort des migrants, c’est de l’observation mais pour la plupart de mes chansons, ça part de ce que je vis.

Qu'est-ce qui ressort le plus de ton univers, selon toi ?

Un aspect poético-humaniste dans lequel on retrouve différentes teintes. L’écriture est très importante pour moi car si j’ai besoin que mon message soit très clair et compris, je souhaite qu’il soit joliment dit avec de la forme et du travail. Par ailleurs, il y a un côté très humain car j’ai envie que toute personne qui écoute mes chansons puisse se sentir concernée ; je crois beaucoup au fait de toucher les autres dans leur intimité en parlant de la mienne et je trouve que cet effet-là est assez prodigieux.

Rencontre avec Kijoté au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « La Force Du Nombre » !

Chez qui te retrouves-tu d’un point de vue musical ?

Il y aurait plein d’artistes ! En termes musicaux, Django Reinhardt, Brassens ; qui s’est d’ailleurs inspiré de Reinhardt pour faire sa musique ; Tomatito, Paco de Lucía, Camarón de la Isla, Compay Segundo...Même si cela se ressent beaucoup moins dans ma musique, j’ai écouté aussi beaucoup de Rock et de Punk et j’en retiens quand même quelque chose au niveau de l’intégrité et du message. En termes d’écriture, Léo Ferré, Mano Solo, Brassens, Barbara, Jacques Brel et plus récemment, Nicolas Jules et Valérian Renault ; je trouve que c’est l’une des meilleures plumes actuelles.

Quels sont tes prochains projets ?

Essayer de faire un maximum de concerts ! J'ai commencé à faire de nouvelles chansons mais sans avoir l'ambition de suite d’écrire un disque.

Rencontre avec Kijoté au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « La Force Du Nombre » !
https://www.facebook.com/kijotechansons/
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