Rencontre avec Arslane au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son premier titre !

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?

Je suis auteur, compositeur et interprète. A côté de la musique, je suis auxiliaire de vie ; au quotidien, je m’occupe d’une personne âgée. J’ai fait des études d’ingénieur, j’ai eu mon master mais après avoir participé à The Voice, j’ai décidé de continuer dans la musique qui a toujours été présente dans ma vie même si cela s’est amplifié après l’émission.

Que gardes-tu de ton expérience dans The Voice ?

Généralement, quand je parle de The Voice, je dis que j'y arrivé en plusieurs fragments et petit à petit, je me suis reconstitué durant l'émission. Il faut savoir que j’ai commencé à faire de la musique car j'en avais besoin et The Voice a été l'endroit où je suis passé du chanteur à l'interprète. Cette expérience a été très formatrice ; les coachs nous ont notamment appris que chanter, ce n’est pas juste des notes, c’est également une intention, des émotions et des mots qui vont venir le cœur des gens.

« Si Tu m'Aimes » a-t-il été un titre évident pour lancer ta carrière ?

Oui, complètement. Pour moi, ça a été une évidence. Dans « Si Tu m’Aimes » ; qui est un morceau très personnel ; j’exprime un amour inconditionnel ; et je trouvais que c’était une bonne introduction pour marquer le début de ma carrière d’autant que j’y adresse au public et non à une personne aimée.

As-tu échangé avec les auteurs de cette chanson afin qu’ils puissent développer ce que tu avais en tête ?

Oui, tout à fait. Juste après The Voice, j’ai reçu un appel d’Amel Bent qui m’a annoncé qu’elle avait programmé une session studio avec Slimane et les réalisateurs artistiques Meïr et Yaacov Salah, nous avons un peu discuté de ce que je voulais envoyé comme message avec ce premier titre et pour ma part, je voulais que ça soit un petit clin d'œil à mon chemin artistique mais également à mon parcours en tant qu'être humain tout simplement car si j’ai fait toute ma vie et mes études en Algérie, je suis venu en France il y a un peu plus de quatre ans avec le rêve de devenir chanteur.

Qu'évoques-tu dans « Si Tu m'Aimes » ?

Si on va vraiment en profondeur dans le texte de cette chanson, « Si Tu m’Aimes » évoque l'expérience d'expatriation/d’immigration. Au-delà de cela, ce morceau parle de ma capacité à me dépasser pour pouvoir réaliser mon rêve et parler de mon histoire aux personnes qui me suivent.

Peux-tu nous en dire plus sur sa mise en images ?

Pour moi, il n'y a pas qu’une seule manière d'aimer et c'est pour cela que ça me tenait absolument à cœur de représenter le plus de façons d'aimer possible. Dans ce clip, il y a des représentations d’amour maternel et paternel, d’amour entre deux hommes, deux femmes, deux amis... Je souhaitais qu’un maximum de personnes puissent s’identifier à ce clip-là qui a été tourné aux falaises d’Etretat ; un lieu doux et frais. Pour la petite anecdote, l’image de la falaise me parlait car elle m’était apparue lors d’une séance d’hypnothérapie et je trouve qu’elle représente bien l’intensité de l’amour évoqué dans cette chanson.

« Si Tu m'Aimes » représente-t-il la direction musicale de ton premier EP ou ce disque va-t-il être plutôt éclectique ?

Ce premier EP va être très éclectique. « Si Tu m’Aimes » s’inscrit plutôt dans la Pop Urbaine comme celle que font Slimane et Vitaa mais j’ai choisi de partir dans plusieurs directions artistiques sur l’EP ; il y aura notamment de la Pop Synthwave et de la Pop Symphonique. Sur ce disque introspectif, je vais explorer une large palette musicale.

Va-t-on te retrouver à l'écriture de certains morceaux sur ce premier pas discographique ?

Oui et cela rejoint la question précédente car je n’écris jamais deux chansons qui se ressemblent d’où l’éclectisme musical de ce disque. Hormis « Si Tu m’Aimes » qui a été écrit par Amel Bent et Slimane et une autre chanson ; « Le Cœur Fier » ; qui a été écrite par une amie que je connais depuis mes 16 ans, j’ai écrit ou participé à l’écriture des autres morceaux.

Quelle genre d'univers souhaites-tu développer sur le long terme ?

Intense, poétique, sensible et fort à la fois, parfois mélancolique ; pour moi, la mélancolie est la joie de la tristesse ; nuancé...

Qui retrouve-t-on en ta culture musicale ?

La chanson française, c’est récent pour moi, je me suis penché dessus après The Voice ; qui a été un vrai accélérateur ; car j’ai plutôt appris à chanter avec de la musique Afro-Américaine. J’ai beaucoup écouté Christina Aguilera, Mariah Carey, Queen ; Freddie Mercury m’a beaucoup influencé dans sa façon d’écrire et de composer ; Whitney Houston...Parmi les artistes francophones, Amel Bent, Sheryfa Luna, Zaho, Slimane... et aussi un peu de Rap notamment La Fouine et Booba.

Tu évoquais Slimane, comment vis-tu le fait d’y être souvent comparé ?

Durant The Voice, j’ai été amené à interpréter deux de ses chansons à savoir « Habibi » qu’il avait écrit pour Kendji Girac et  « XY » qu’il avait interprété avec Vitaa avec qui j’ai eu la chance de partager un duo en finale. La première fois que j’avais vu Slimane entrer en transe sur scène, j’ai cherché à comprendre d’où venait cette puissance dans l’interprétation ; nous n’en avons pas discuté mais à mon sens, il a des images quand il est sur scène tout comme moi et cela me permet de rentrer encore plus dans la chanson. Il est vrai que beaucoup de gens nous comparent et au début, cela me faisait peur car Slimane est une star et c’est très difficile de se fixer comme objectif sa notoriété, son talent d’écriture et son talent musical mais je prends cette comparaison comme un compliment car c’est un artiste talentueux. Maintenant, j’accepte volontiers cette comparaison même si nous ne sommes pas du tout au même stade dans nos carrières ; moi, je débute alors que Slimane est déjà là et il ne bougera jamais. A mon sens, il est l’un des plus grands interprètes actuellement.

Quels sont tes prochains projets ?

Il va y avoir du live durant une bonne partie de l’été ; une vingtaine de dates sont prévues avec la Tournée Paradis des Stars. Un prochain single sortira à l’automne, l’EP ; quant à lui ; paraîtra d’ici la fin de l’année et il y aura une belle release party parisienne début 2026.