Rencontre avec Morelli au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Ce Qui Me Ressemble » !

Comment te présenterais tu à nos lecteurs ?

Je suis chanteur, auteur et compositeur. Je viens du Sud-Est et je suis d'origine Italienne. Je suis guitariste et je dois dire qu’il s’est vraiment passé quelque chose quand j’ai commencé la guitare, si bien que j’ai arrêté mes études d’ingé afin de ne faire que ça, cela m’a amené à être prof de guitare, c’est ainsi que j’ai gagné ma vie et que j’ai pu faire de la musique à côté. Musicalement, je collabore avec un arrangeur à qui je dois beaucoup car Franck Authié fait tout ce que je ne sais pas faire car je ne suis pas vraiment un musicien de studio bien que j’aie acquis un certain niveau ; une certaine technique ; en donnant des cours. Franck me permet de faire la différence en termes de production.

La musique et toi, est-ce une histoire de longue date ?

Oui car dans mes plus jeunes années, j’ai un peu hanté les scènes du Sud avec des formations de Rock Progressif, des tributes à Frank Zappa, des groupes de compositions rock avant de créer mes propres chansons et de « monter à Paris » afin de me faire produire et commencer une autre carrière.

Avant d'entrer en studio pour enregistrer tes premiers titres, as-tu d’abord cherché à te perfectionner d’un point de vue guitaristique grâce à la scène et cela t’a-t-il permis aussi de trouver ta propre direction musicale ?

Absolument car à la base, je suis un artiste de live et je le suis même tellement que j'avais du mal à chanter sans ma guitare quand je suis arrivé en studio. J'étais tellement habitué à jouer et à chanter en même temps ; ça faisait une espèce de fusion ou une sorte de symbiose ; que lorsque je devais faire uniquement la prise de voix ; car pour des raisons de mixage on ne peut pas faire les deux en même temps ; j'avais un gros problème, je n’avais pas de feeling, c'était froid et un peu mécanique. Je trouvais qu’il y avait un côté artificiel et je n’arrivais pas à rendre l'émotion qui se dégageait de mes chansons en live. Il m'a fallu énormément de temps en fait pour m'habituer au studio car c’est un travail complètement différent et je l’ai appris un peu à la dure avec mon premier producteur quand j'ai enregistré mon premier single au Studio Mega à Paris. Même s’il y avait du budget derrière, je n’ai pas pu donner le meilleur de moi-même, ça m’a surpris car je ne m’attendais pas à cela et j’ai dû beaucoup travailler durant des années pour arriver à retranscrire en studio ce que je faisais en live. Pour le moi, le live est quelque chose de naturel alors que le studio est super technique car ça dépend de pleins choses.

Qu'est-ce qui a fait que les choses se soient accélérées pour toi ces derniers mois ?

J’avais envie de reprendre mais je ne savais pas comment, j’avais de nouvelles compos mais ces titres n’étaient pas aboutis et puis, Franck Authié ; avec qui j’avais déjà travaillé par le passé ; m’a appelé. C'est souvent une personne extérieure qui va déclencher les choses car j’ai tendance à ne pas trop me bouger naturellement, je suis plutôt quelqu'un qui attend que la vie le pousse et c’est peut-être pour ça que je n’avance pas très vite. Comme nous avions une envie mutuelle de retravailler ensemble, nous sommes retournés en studio et plusieurs titres sont nés. Franck m’a vachement encouragé, cela m’a permis d’aboutir des idées que j’avais depuis longtemps et comme il m’a dit que pour lui, il n’y avait que des singles parmi les titres que nous avons produits, je me suis mis à les sortir.

Quelle est l’histoire derrière « Ce Qui Me Ressemble » ?

Cette chanson illustre l’histoire de plein de gens mais ça a été aussi la mienne. Comme tout le monde dans l'industrie, j’ai travaillé en tant que salarié mais je me suis vite rendu compte que ça ne me correspondait pas et j’ai eu envie de changer de vie. J’ai rencontré plein de gens qui étaient dans le même cas de figure. Avoir des horaires de bureau, aller toujours au même endroit, faire quelque chose que l’on n’a pas spécialement envie de faire mais que l’on fait car on est payé...ce sont des choses qui ne sont pas épanouissantes et au bout du compte, on se rend compte qu’on n’est pas dans la vie qu’on voudrait. Par ailleurs, je suis quelqu’un qui a du caractère, j’ai du mal à me faire accepter tel que je suis et à cause de cela, j’ai cru que c’était un défaut pendant très longtemps alors qu’il faut s’accepter tel que l’on est, il faut s’assumer et après, les gens en pensent ce qu’ils veulent. Tout le monde pense qu’il faut suivre une sorte de modèle mais pour moi, chacun l’a en soi. « Ce Qui Me Ressemble » parle de tout cela.

Le clip de cette chanson a-t-il été tourné dans la région où tu puisses tes racines ?

Pas du tout. Je suis un fan des films Highlander et pour ce clip, je voulais un décor un peu mystique qui invite à l’évasion. Ma compagne étant Bretonne, elle m'a proposé les Monts d'Arrée qui est un endroit un petit peu hors du temps et irréel en Bretagne. Nous sommes allés tourner le clip là-bas, ce n’est pas dans le Sud mais c’est magnifique.

« Ce Qui Me Ressemble » donne-t-il bien le ton de ton disque à venir ?

Ce morceau ressemble à ce que j’ai de plus en plus envie de faire. Je fais un mix entre de la variété francophone et du Pop Rock mais plus j’avance et plus j’ai à cœur de faire du Rock car c’est ce qui me ressemble ; c’est la musique que j’écoute. J’ai envie de faire des chansons avec des guitares et des refrains un peu épiques à la U2 ou Oasis, j’ai vraiment le souhait de creuser ce côté-là qui vient de mes influences. J’ai la volonté de suivre mon instinct afin de faire ce qui ressemble complètement sans me soucier de quoi que ce soit.

Que trouve-t-on majoritairement dans tes textes ?

Dans les chansons, on est toujours mieux que dans la réalité. Dans les miennes, on retrouve une sorte de personnage que j’aimerais être, un moi idéal mais à vrai dire, je ne contrôle pas ce que j'écris. Quand je commence à écrire, je rentre dans une espèce de transe et après, la musique vient elle même un peu comme si j'avais eu un poste de radio et que je relevais la musique au fur et à mesure. Dans la composition, je me connecte avec une sorte d'idéal de moi ou d'inconscient collectif que j’ai dans la tête et dans le cœur et je laisse sortir ce qui vient.

Comment décrirais-tu ton univers ?

Idéaliste, humaniste, personnel tout en étant universel, fédérateur ; c’est ce que j’aimerais ; et instinctif.

Qu’aimerais-tu véhiculer par le biais de ta musique ?

J’ai envie d’apporter du positif et de donner de l’énergie aux gens comme une sorte de coach. Quand ils ont les boules ou qu’ils n’ont plus la force, j’aimerais qu’en écoutant mes chansons, les gens puissent se dire qu’ils pourraient faire telles ou telles choses. Ce sont des messages que je m’envoie à moi-même et que j’envoie aux autres.

Tes références musicales sont-elles principalement Pop Rock ?

Complètement car je puise mes références dans la Britpop et dans le Rock Américain ou Canadien. Dans mes influences, il y a également des groupes plus romantiques comme Spandau Ballet que j’ai beaucoup écouté à l’adolescence ; un morceau tel que « Through The Barricades » est une énorme influence pour moi ; et Snow Patrol que je trouve hyper intéressant à ce niveau-là. Dans le côté plus Rock, Oasis et Stereophonics sont des références absolues.

Quels sont tes prochains projets ?

La promotion de « Ce Qui Me Ressemble » va continuer et de nouveaux titres devraient sortir à partir de la rentrée. Un format plus long devrait voir le jour en 2026. Ensuite, j’espère que le live suivra...Nous avons déjà commencé à répéter avec mes musiciens, nous sommes prêts mais nous voulons vraiment proposer un spectacle de qualité.