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Rencontre avec lucie dans le ciel au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Sauvage et Vivante » !

Publié le par Steph Musicnation

(c) Tara Ozem

(c) Tara Ozem

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je m'appelle Sacha et je suis autrice, compositrice, interprète, producer et beatmakeuse dans mon projet lucie dans le ciel. J'écris mes textes la plupart du temps sauf quand j'ai envie de faire une collab, je compose, je produis, j'arrange et ça m'arrive aussi de faire du mixage. J’ai déjà fait appel à d'autres musiciens/musiciennes car que je ne joue pas de tous les instruments, je suis plutôt pianiste, claviériste. Pour l’enregistrement et le mixage de « Sauvage et Vivante », j’ai œuvré avec Théo Das Neves car je trouvais intéressant d'avoir des oreilles extérieures.
Pourquoi Lux’s Dream est-il devenu lucie dans le ciel ? Ce changement de nom a-t-il été accompagné d’un virage musical ?
Je vois que tu as fait des recherches ! Effectivement, il y a eu un petit virage. Lux’s Dream était un projet anglophone ; à la base, je chantais en anglais ; et j'ai écrit une première chanson en français ; « La Maison » ; sous ce nom-là. Quand cette chanson est sortie, je me suis dit que ça me plaisait bien et que j'avais envie de développer le français. J’ai fini par écrire tout un album en français ; mise à part un morceau en anglais. Ce disque était prêt mais je n’avais pas encore décidé de date de sortie et j'ai eu la chance de participer aux cinquantièmes Rencontres d’Astaffort ; le stage d’écriture proposé par Francis Cabrel dans son village natal près d'Agen. Là, j'ai commencé à parler de mon projet, à faire écouter mon album, à être en contact avec des gens plutôt issus de la francophonie et ça me faisait vraiment bizarre de dire que mon projet s'appelait Lux’s Dream alors que j'écrivais en français et c’est à ce moment-là que je me suis dit que j'allais transformer ce nom de scène dans l'optique de sortir mon premier album en français. 
Pourquoi lucie dans le ciel ; est-ce en rapport avec la chanson des Beatles ?
Plus ou moins. Pour moi, Lux’s Dream et lucie dans le ciel réfèrent au psychédélisme des années 60 et au voyage intérieur. Quand j’écris, je vais chercher à l’intérieur de moi mais en même temps, je vais chercher les autres comme le faisaient les artistes des années 60 qui ouvraient les portes en prenant du LSD alors que moi, je le fais sans prendre de drogues. Après mes concerts, pas mal de gens me disent qu’ils sont partis ailleurs et j’aime bien cela car mes chansons se rapportent à l’onirisme et à l’évasion. lucie dans le ciel me paraissait être une traduction assez chouette d’autant que cela fait allusion à la chanson « Lucy in the Sky with Diamonds » des Beatles qui elle aussi évoquait ce dont je parlais. 

(c) Tara Ozem

(c) Tara Ozem

Comment décrirais-tu ton univers ?
Onirique, baroque au sens étymologique du terme, vaporeux/aérien, authentique, engagé et brut ; c’étaient un peu mes lignes directrices sur mon second album. 
Comment mettrais-tu en parallèle « Ombres » et « Sauvage et Vivante » ?
En ce qui concerne « Sauvage et Vivante », j'avais envie de quelque chose de plus brut, de plus souple et de plus acoustique aussi, au contraire d’« Ombres » qui était très produit et très inspiré du Shoegaze et du Psychédélisme, il y avait beaucoup d'instruments sur ce disque qui était très épais. J’avais envie de quelque chose de moins « électronique » pour mon second disque car mes inspirations ont été différentes par rapport au premier. 
Qui retrouve-t-on dans tes influences musicales pour lucie dans le ciel ?
J'ai notamment beaucoup écouté le dernier album de PJ Harvey, je l’ai vue aussi en live et ça fait partie des moments un peu phares qui m'ont inspirée quand j'étais en train de faire ce disque. Durant le processus de création de « Sauvage et Vivante », j’ai écouté également « Le Monde Réel » de Dominique A ; plutôt pour l’aspect chanson et même si j'aime beaucoup son côté Electro, pour le coup, sur cet album-là, il y a plein d'instruments acoustiques, c'est très arrangé, très orchestral et ça m'a beaucoup plu. J’ai été inspirée par « Celebrate » de Halo Maud ; c’était déjà le cas quand elle était la guitariste de Melody's Echo Chamber qui fait partie également des rares artistes francophones qui m’inspirent beaucoup. Clark est un artiste Electro Anglais qui m'inspire énormément, j'ai adoré son dernier album intitulé « Sus Dog ». Radiohead fait partie de mes influences majeures ; Thom Yorke et Jonny Greenwood m'inspirent beaucoup. En règle générale, la Pop Anglaise m’influence souvent.

(c) Tara Ozem

(c) Tara Ozem

Peux-tu expliciter le titre de ton second album ? Ces deux termes sont-ils indissociables pour toi au quotidien ? 
Oui, tout à fait et ce que je veux dire par là, c’est que nous sommes vivants parce que nous sommes sauvages et inversement. Ces termes recoupent toutes les thématiques de mes chansons qui vont aller vers l'expression de soi de la manière la plus authentique possible et la moins contrainte possible notamment par la société, les normes...Ces termes sont au féminin car ces chansons parlent de moi tout particulièrement mais aussi parce qu’il y a un fil conducteur qui est quand même féministe dans ce disque. 
Quels thèmes abordes-tu sur cet album ?
Sur cet album, je parle notamment de l’expression de son identité, de féminisme, de la solitude choisie, de polyamour, de la domination masculine au sens du patriarcat et de maternité.  
Pourquoi as-tu intégré deux interludes instrumentaux sur « Sauvage et Vivante » ? Sont-ils des pauses dans une narration en trois actes ?
Je ne l’ai pas encore bien conscientisé mais je pense que oui, effectivement. La première partie du disque aborde le fait de tomber en amour et le relationnel ; dans le côté amoureux et romantique du terme ; alors que la deuxième partie va aller chercher des thématiques un peu plus difficiles puisque j’y parle notamment de domination masculine et d’agression sexuelle et puis, dans la troisième partie du disque, je parle de maternité. Ce sont les trois choses fortes que j’avais envie de traverser sur cet album.

(c) Tara Ozem

(c) Tara Ozem

Peux-tu nous parler de la mise en image de « Mâle Dominant » ?
La majeure partie de ce clip se déroule dans un musée ; le Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Vienne ; car un homme en armure, un homme qui fait la guerre, un homme qui a une posture virile ou dominante, c’est quelque chose qui est encore mis en valeur dans les représentations artistiques, métaphoriques ou dans l’inconscient collectif. Dans ce clip, il y a une sorte de chemin ritualisant illustré par le danseur Hugo Daubresse qui fait de la danse contemporaine et on peut observer sa transformation. On peut dire que ce clip se déroule plus ou moins en trois actes. Dans la première partie, je danse avec Hugo, il m’oblige à prendre des postures, je suis dominée par lui et d’ailleurs, le fait de regarder ces images n’a pas été quelque chose de facile pour moi alors que c’est ce que j’ai voulu exprimer visuellement. Il y a un passage avec d'autres figurants ; acteurs et actrices ; qui illustre le fait que le mal dominant va se remettre en question grâce au collectif. Dans la dernière étape, Hugo danse seul et il a une autre posture ; une autre attitude ; et à ce moment-là de « Mâle Dominant », je chante que je veux guérir, c’est ce que j’ai voulu exprimer dans cette vidéo de manière personnelle mais aussi car certains hommes ont peut-être eux aussi envie de guérir de ses représentations qu’on leur met sur les épaules. 
La danse faisait-elle déjà partie de ton cursus artistique ou as-tu pris des cours spécifiquement pour ce clip ?
Non, j’aime beaucoup dansé mais vraiment en dilettante, je n’ai jamais vraiment pris de cours. Par contre, comme je suis pianiste, j'ai beaucoup accompagné des cours de danse classique et contemporaine ; ça a fait partie de mes nombreux métiers ; j'ai passé des heures à improviser au piano en regardant des cours de danse et je pense que malgré moi ça a imprimé des choses qui ont fait que j'ai peut-être pris des réflexes sans avoir pris de cours. Nous venons de tourner le prochain clip et Hugo m’a donné des petits cours de danse afin d’effectuer une chorégraphie. La danse ne faisait pas partie de mon cursus mais les clips ont fait que je me suis quand même bien intéressée à cela et maintenant, j’ai envie de me former un peu plus car c'est quelque chose que j'aime beaucoup faire. 
Quels sont tes prochains projets ? As-tu prévu notamment des reworks comme pour « Ombres » ?
La release party de « Sauvage et Vivante » se fera le 23 avril au Sonic à Lyon avec Cotton Kid. J’ai fait un vinyle de l’album avec une belle pochette et jusqu’à fin juin, je vais faire des showcases en solo car j’ai à cœur d’aller rencontrer le public chez les disquaires indépendants. Le clip qui illustre « Les Garçons » sortira prochainement. Je ne sais pas encore s’il y aura des reworks de ces chansons... c'est une grosse question. Actuellement, j’avoue que j'ai plutôt envie de faire de la musique instrumentale car ça a été assez éprouvant pour moi de chanter ces textes que je trouve forts et très intimes. En revanche, je suis en train de travailler sur des remixes pour d’autres artistes !

Rencontre avec lucie dans le ciel au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « Sauvage et Vivante » !
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