Rencontre avec Fetisheye au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur leur premier album !

Pouvez-vous présenter Fetisheye à nos lecteurs? 
Markéta : Nous sommes tous les deux auteurs-compositeurs, chanteurs et guitaristes. Dans ce projet, nous faisons tous les deux la même chose. 
À quoi renvoie ce nom ?
Tom : Nous cherchions quelque chose d'un peu mystérieux qui exprimerait notre énergie et qui collerait assez avec l’époque actuelle ; cela renferme notre vision de la société actuelle, de l’objet, de la consommation, du fétiche. Nous nous sommes projetés également en termes de couleurs et nous avons imaginé du violet et du noir. 
Quel a été votre but premier en créant ce projet commun? 
M : Nous avons commencé à travailler ensemble pour créer quelque chose de nouveau mais aussi pour ressentir la musique de l'autre et exprimer notre intimité.
T : Nous voulions vraiment unir nos deux énergies. Quand nous nous sommes rencontrés, il y a tout de suite eu une complicité musicale entre nous et nous avons souhaité aller plus loin encore dans la collaboration. Nous avions à cœur d’apporter de l’intensité dans une musique Folk qui est parfois trop berçante. 

Fetisheye s’inscrit-il dans la lignée musicale de ce que chacun a pu faire auparavant ?
M : Nous avons clairement ramené des éléments de ce que nous avons pu faire auparavant mais Fetisheye est quand même différent du parcours musical que nous avons eu séparément jusqu’à présent. 
T : Nous avons rassemblé, mélangé et fusionné nos racines afin de créer quelque chose de nouveau. 
Comment décririez-vous votre univers? 
M: Très personnel, nostalgique et onirique. 
T : Dépouillé, authentique et équivoque. 
Quels thèmes abordez-vous sur « Fragile Open » ? 
M : Cet album est une fusion d’émotions. Sur ce disque, nous parlons notamment de relations ; qu’elles soient familiales ou amicales ; d’addictions et de peurs. 

Les deux termes qui baptisent votre album seraient-ils ceux qui vous représenteraient le mieux? 
M : Oui, très certainement.
T : Je confirme également, ces deux termes font sens. 
M : Quand nous avons écrit la chanson  « Fragile & Open », ça a été très aléatoire, c’était comme une explosion d’émotions, nous ne savions pas même pas de quoi elle parlait réellement mais nous sentions qu’il y avait une sorte de connexion évidente qui s’était créé et cela même entre nous.
T : C’est en composant cette chanson que nous avons ressenti aussi intensément cette connexion pour la première fois. C'est sorti très spontanément.
Où emmenez-vous les auditeurs avec ce disque ? 
T : Je vois ce disque plus comme un carnet de chansons. L’album est assez court, il peut s'écouter d'une traite. Comme on dit souvent, c'est juste une clé qui ouvre une porte ; la porte de l'âme, en fait ; et après, les gens vont où ils veulent. En fin de compte, ça les emmène où eux ont envie d'aller. Les auditeurs peuvent se créer leur propre routine avec les chansons s'ils les aiment. 
M : J’espère que cet album sera un tout nouveau voyage pour les auditeurs et qu’il les emmènera vers quelque chose qu’ils ne connaissent pas afin qu’ils puissent le découvrir avec notre musique. 
Qu'est-ce que chacun mettrait en avant chez l'autre ? 
M : Pour moi, Tom est un véritable soutien, il m'aide à voir le meilleur de moi-même et à essayer de dépasser mes limites ou plutôt de ne pas avoir peur d'aller au-delà de mes limites. Sur le plan créatif, Tom m'apporte des points de vue totalement nouveaux sur certaines choses et il m'aide parfois à sortir de ma bulle. 
T : Je dirais sensiblement la même chose de Markéta surtout en ce qui concerne le fait de sortir de ma propre bulle. Elle est vraiment très inspirante et c’est également un grand soutien. Nous ne faisons pas que partager de la musique, nous partageons également des émotions fortes.

Voyez-vous Fetisheye comme un side project voué à durer, un coup d'essai ou clairement comme votre projet majeur à présent? 
M : Fetisheye est vraiment notre projet majeur à présent, j’ai même déménagé de Prague à Paris afin de m’y consacrer pleinement. 
T : C’est bien parti pour ! Ce premier disque n’est que notre carte de visite car nous sommes très productifs et nous avons déjà beaucoup de chansons en stock. Nous aimerions vraiment faire durer Fetisheye dans le temps mais cela n’empêche pas Markéta d’avoir son projet solo avec ses propres chansons sous son nom ; Markéta Vostrá ; et pour ma part, j’ai mon projet Jaw Drowsky.
Quels sont vos prochains projets? 
T : Nous serons en concert le 22 avril au Supersonic avec Skinner et le 27 avril au TLM à Paris. Il se pourrait qu’il y ait de nouvelles live sessions. Nous continuons à écrire pour Fetisheye et pour nos projets respectifs.