Retrouvailles avec Nina Attal au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de son cinquième album !
Le titre de ton cinquième album est-il apprendre au premier degré ?
Ce titre est à prendre au premier degré, effectivement. L’idée de ce cinquième album était assez claire dans ma tête et quand j’ai commencé à écrire ce disque, j’ai eu à cœur de raconter l’histoire de personnages dans chacune des chansons. J’ai même poussé le curseur un peu plus loin en donnant des prénoms à ces personnages dans la majorité des chansons.
Quel serait le liant entre toutes ces chansons ?
C’est une bonne question que je me suis posée au départ car les personnages de ces chansons sont différents. Si je raconte des choses assez différentes dans ces morceaux, le propos plus global vient lier tout cela. Finalement, ces histoires sont très personnelles mais elles traitent de choses très universelles auxquelles tout un chacun peut être confronté dans sa vie. Pour moi, la musique ; la beauté de l’art ; c’est aussi cela, raconter quelque chose qui nous touche mais qui fait écho à plein d’autres gens.
Comment caractériserais-tu l'aspect musical de cet album ?
Je me suis beaucoup inspirée des influences que j'avais lorsque j’étais adolescente et c'est marrant car plus on progresse dans son art et plus on se rattache à ce qui nous a plu quand on a commencé ; parfois, on a tendance à se perdre en chemin mais finalement, ça nous rattrape. Ce nouvel album possède un côté très folk et cette musique a toujours eu une place importante dans ma vie. Pour citer un exemple, je n'ai écouté que Bob Dylan durant deux années de ma vie. Par ailleurs, je suis aussi une grande fan du groupe Eagles. Auparavant, on ne retrouvait pas forcément cet aspect-là dans ma musique et j'ai voulu retranscrire cela sur cet album en utilisant beaucoup plus de guitares acoustiques, des résonateurs et des lapsteels que par le passé.
Quelles thématiques y abordes-tu ?
Sur ce disque, je parle notamment de comment faire face à la maladie ou à la dépression d’un proche, de l’impuissance que l’on peut ressentir face à cela mais il y a toujours de l’espoir dans ces chansons. A mon âge, je me pose beaucoup de questions quant à notre place dans le monde mais aussi sur l’environnement et l’avenir et on retrouve ce questionnement dans ces nouvelles chansons.
Comment expliquerais-tu qu'il y ait plus de français sur ce disque que sur ses prédécesseurs ?
J'essaie de suivre mon instinct quand je compose une chanson et parfois, je me dis que ça sonne mieux en français. Par ailleurs, il m’arrive de vouloir plus me livrer et que les gens puissent comprendre au premier degré ce que je raconte mais ça doit rester quelque chose de naturel et de plaisant. Ça ne doit pas être une torture. En tout cas, je ne me suis jamais dit qu’il fallait que j’écrive des chansons en français parce que c'est ça qui marche ou parce que c'est ce qui passe à la radio ; ce n’est franchement pas du tout ma démarche.
Comment sont nées tes deux collaborations avec Victor Mechanick ?
Avec Victor, nous nous connaissons depuis très longtemps, nous avons beaucoup d'amis en commun ; notamment Yarol Poupaud et Raoul Chichin ; nous nous sommes croisés beaucoup de fois sur la scène Rock parisienne. J'aime son énergie, j’ai adoré son premier album, je suivais ce que faisait Victor et nous nous étions toujours dit que nous aimerions collaborer ensemble. J'ai écrit un morceau où je le voyais bien chanter, je lui ai demandé si ça lui dirait d’interpréter cette chanson en duo avec moi, il m’a dit banco, il est venu en studio et nous avons enregistré ce titre qui était déjà composé. Afin de ne pas rester sur notre faim, nous avons écrit un morceau ensemble. Nous avons tous les deux pris une guitare, nous avons commencé à trouver des accords, à composer et une chanson a pris forme très rapidement. En ce qui concerne le texte, nous nous sommes mis chacun dans un coin de la pièce, j’ai écrit les couplets et Victor les refrains et sans se concerter, sans se donner aucun mot clé ou un thème, nous avons écrit une chanson qui faisait complètement sens. Nous avons été super synchro, nous n’avons rien touché et c’est ainsi qu’est née la chanson « Pas La Peine ». La musique, c’est magique quand ça se passe comme cela.
Dans « L'Hiver », tu dis que tu as toujours en toi l'envie de partir loin d'ici...mais pour aller où ?
C’est la grande question ! Il faut savoir que je ne tiens pas en place, j'ai toujours besoin de faire 50000 trucs à la fois, j'aime voyager, j'aime découvrir des choses, des cultures. Je ne sais pas s’il y aurait assez d'une seule vie pour découvrir le monde entier. S’il y a plein d’endroits que j’aimerais découvrir, là, tout de suite, je dirais l’Amérique du Sud, le Mexique, Cuba et le Japon. Avoir envie de tout voir et de tout découvrir, ça fait partie de ma personnalité.
Laquelle des chansons de « Tales of a Guitar Woman » te représenterait le mieux à l'heure actuelle ?
Ce n’est pas facile comme question... J'ai envie de dire toutes car l’intégralité de ce nouvel album me représente mais j'aime beaucoup « I Dance Through The Night » qui est sorti en novembre dernier pour son aspect musical plus roots, plus brut, plus authentique. Cette chanson parle d’écologie et c’est un sujet qui me touche.
Te verrais tu publier un livre intitulé « Tales of a Guitar Woman » dans lequel tu raconterais ton parcours et tes souvenirs scéniques ; par exemple ?
C'est une bonne idée, je ne sais pas si j’en serais capable mais peut-être qu’avec l'aide d'un bon auteur, pourquoi pas... C’est vrai que je fais de la musique depuis déjà seize ans maintenant, je suis sur les routes, sur scène et j’ai quelques anecdotes sympas à raconter. J’ai rencontré notamment Quincy Jones et Neil Rodgers et je me rappelle de tous ces moments comme si c'était hier.
As-tu encore des envies musicales qui n'ont pas été exploitées sur tes cinq premiers opus ?
Oui et heureusement car ce n’est que le début ! A un moment dans ma carrière, j’aimerais revenir au Delta Blues et à tous ces artistes qui m'ont nourrie musicalement. J’aimerais bien enregistrer un disque très brut, très épuré, très Blues et je me verrais bien toute seule sur scène entourée de toutes mes guitares pour présenter cet album au public. J’ai cette envie depuis très longtemps et je pense qu’elle se réalisera un jour.
Quels sont tes prochains projets ?
L’album sortira le 28 mars et cette sortie sera accompagnée du clip de la chanson « One Way ». Je serai en concert le 18 avril au Centre Culturel De Vichy et le 16 mai à l’Espace Culturel Philippe Torreton à Saint Pierre Les Elbeuf. Je jouerai également à L'Ideal à Lezignan-Corbieres le 07 juin et au Festival Label GUIT'ART le 14 juin à Esquelbecq. La tournée débutera à la rentrée et il y aura notamment une date parisienne.
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Nina Attal "Keep On Running" (Clip Officiel)
Sortie 26 Février 2025 4e Single du 5e album de Nina Attal "Tales Of A Guitar Woman" Label LVCO Music by Nina Attal Lyrics by Nina Attal & Gunnar Ellwanger Production & Recording by Mathieu Gramoli
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Nina Attal & Victor Mechanick "Pas La Peine"
Sortie le 17 Janvier 2025 NOUVEL ALBUM MARS 2025 LABEL LVCO Music by Nina Attal & Victor Mechanick Lyrics by Nina Attal & Victor Mechanick Production & Recording by Mathieu Gramoli Mix by Louis ...