Retrouvailles avec Allan Védé au Studio Luna Rossa afin d’évoquer son EP intitulé « Sayonara » !

D'où sont venues ces envies musicales plus rock pour ton EP ?
Pour moi, c’est une suite logique mais c'est vrai que ce sont souvent les autres qui me font remarquer que c'est devenu un peu plus Rock et plus organique. A la base, venant d’une musique plus Folk, j'ai toujours été attiré par les artistes à guitare. En dehors de cela, j'ai fait beaucoup de premières parties en étant seul, c’était beaucoup plus épuré et c'était très cohérent avec mon premier album mais très rapidement, j'ai senti comme un petit manque d’énergie et de gens avec moi sur scène et j’ai eu envie de faire un EP qui possède vraiment l’énergie du live car quand je compose, je projette toujours mes chansons sur scène.  
Le rock occupe-t-il une part importante dans ta culture musicale ?
Oui et de plus en plus car ma culture musicale est constamment en mouvement ; elle est en train de changer. Ces trois dernières années, je n’ai écouté principalement que du Rock Anglais, des groupes tels que The Kooks, The Smiths, The Vaccines et Inhaler qui a été créé par le fils de Bono de U2. Par ailleurs, je me suis mis à écouter des artistes Français que je n’écoutais pas auparavant, je pense notamment à Alain Bashung et à Etienne Daho. Je suis également revenu aux BB Brunes. Ce mélange-là a vachement nourri ma propre musique. 
À qui ou à quoi dis-tu sayonara avec cet EP ?
C’est plutôt à quelque chose et ce n’est pas un adieu mais un au revoir.  Je dis sayonara à mon ancienne façon de travailler du temps où j'étais hyper entouré dans des grosses structures comme Universal. A un moment donné, j'ai eu besoin de prendre un peu mon envol par rapport à tout cela pour coller un peu plus à mes envies. A l’heure actuel, mon petit label s’est créé en famille à Bruxelles et cela me permet notamment de beaucoup plus choisir les personnes avec qui je collabore. Avec cet EP, je dis au revoir à la première partie de ma petite carrière musicale et je dis bonjour à la suite. 

L’ordre des chansons a-t-il une importance sur ce disque ?
Non car cet EP est constitué de chansons qui sont autant de fragments d’histoires d’amour. L’ordre de ces morceaux n’est pas un fil conducteur d’une seule et même histoire. 
Pourquoi six titres seulement et non un second album ? Vois-tu ce disque plus court comme une transition ou comme un test pour la suite ?
Ce disque fait le lien entre la fin de mon premier album et pour ainsi dire mon prochain projet ; c’est comme si cet EP ouvrait presque un peu la fenêtre à ce qui le suivra. « Sayonara » fait la transition entre la première fois où les gens m'ont entendu et ce troisième projet qui devrait être encore un peu plus assumé dans le côté Rock.
De quoi parles-tu sur cet EP ?
D’amour, de coup de foudre, de fougue, de tendresse, d’essayer de retenir le temps durant une nuit, d’au revoir...Je détaille un peu tout ce que l’on peut ressentir dans une histoire d’amour.

Sur scène, as-tu prévu de donner ; ou donnes-tu déjà ; une dimension plus Rock à tes précédents morceaux ?
Ça a été une grande question qui s’est posée lors de ma dernière résidence car dans la setlist, il y a des titres de mon premier album et nous nous sommes demandé si nous allions amener ces morceaux dans quelque chose de plus Rock mais cela serait presque revenu à dénaturer ces premières versions. Nous avons opté pour une démarche plus mature en épurant ces morceaux. Je rends plus hommage à ces chansons en les jouant sans bande avec mes deux musiciens et c’est aussi comme cela que ces morceaux ont été composés à l’origine. 
Quels ont été les retours du public sur ton évolution musicale ?
Cette évolution a été plutôt bien reçue, j’ai été agréablement surpris et je pense même avoir gagné des gens qui trouvaient ça peut-être un peu trop naïf par moments. Le fait d’arriver avec une musique plus énergique et dansante ; et donc plus live ; cela a permis d’intéresser des personnes que je n’avais pas auparavant dans mon équipe d’écoute. 
Ton EP sortira au printemps, est-ce la saison qui lui correspond le mieux selon toi ?
Très bonne question et on se la pose toujours au moment de sortir un projet ! Pour ma part, j’aime bien penser que malgré le fait qu'il sorte à une période donnée de l'année, on peut le redécouvrir encore par la suite mais pour répondre à ta question, je dirai oui car sur cet EP, il y a des morceaux qui invitent à quelque chose d'un peu joyeux, de dansant et cela correspond bien au printemps qui représente l'arrivée des beaux jours et l’envie de légèreté. Je pense que j’ai réussi à mettre un petit peu de légèreté dans ce disque et ça, c’est chouette. 

Qu’aimerais-tu que le public retienne de ce disque ? 
J’aimerais bien que les gens retiennent le côté EP plus rock, plus dansant et plus énergique que l’on a envie d'aller voir en live mais aussi le message de transition que véhicule ce disque. 
Quels sont tes prochains projets ?
Mon prochain single intitulé « La Lune Est Immense » sortira d’ici fin mars. Je jouerai au Supersonic à Paris le 27 mars et à l’Ancienne Belgique à Bruxelles le 18 avril. L’EP paraîtra le 25 avril. Le focus track « Sayonara » sera certainement mis en images. J’envisage idéalement un titre inédit pour l’automne et un troisième projet en 2026. Par ailleurs, mon duo avec Vernis Rouge ; sur ma chanson « C’est Quand Même Fou » qui figure sur son EP « Intro » ; devrait être mis en images dans les prochaines semaines.