Rencontre avec Pierre-Yves du groupe Black Iris au Studio Luna Rossa afin d’en apprendre plus sur « Le Souffle » !
Peux-tu présenter Black Iris à nos lecteurs ?
Black Iris ; qui est avant tout un groupe de potes ; est un quintet originaire principalement du 77 Sud. Bertrand ; que l’on retrouve à la basse ; est le compositeur du projet ; c'est lui qui fait tout et j’en profite pour lui tirer encore une fois mon chapeau. Pour ma part, je chante et j’écris les paroles de nos chansons. Nous sommes accompagnés d’un super batteur qui s'appelle JP et de David et Benoît qui sont deux très bons guitaristes. Bertrand ; qui est un petit génie de la MAO ; avait déjà composé une trentaine de morceaux avant que l’on se rencontre et ensuite, nous avons juste eu à trouver un casting un peu idéal pour lancer cette aventure. La line up définitive date de 2019.
Quelle est la symbolique derrière cette iris noire qui vous baptise ?
A la base, lors de la création du groupe, nous devions nous appeler Solaris mais cela faisait trop lunettes de soleil. Nous voulions un nom plus sombre car tous les textes que j'écris sont un peu dark et nous voulions contrebalancer cela en ajoutant de la nuance. Nous avons pensé à l'iris ; qui est une très belle fleur ; mais pendre l’iris noir comme emblème, ce n’était pas très Rock'n'Roll mais ensuite, nous sommes tombés sur la symbolique de l’œil ; celui qui regarde, l’œil omniscient ; et nous sommes restés là-dessus.
Comment développerais-tu le titre de votre premier album ?
C'est le souffle de vie, mais aussi le souffle de l'explosion. Il faut savoir que nous avons pensé nos premiers disques comme une trilogie. Sur notre premier EP, il y avait un message qui se dévoilait après l’éclipse et sur « Le Souffle », c’est la révélation de ce message ; il est question de la place de l’humain dans tout cela.
Partir sur un premier long format après l’ EP « Eclipse » paru en février 2021 a-t-il été une évidence ?
Non, ça n'a pas été une évidence d’autant qu’on nous a conseillé de continuer de sortir des EPS plutôt que de faire un album car pour certaines personnes, les albums ne servent plus à rien de nos jours mais au bout de cinq ans quasiment d’existence, nous voulions marquer le coup avec ces neufs morceaux qui étaient cohérents entre eux.
Qu'avez-vous concrétisé d'un point de vue musical sur ce disque ?
Les morceaux existaient déjà à l'époque d'« Eclipse » qui était comme une carte de visite. A cette époque-là, nous avions plein d’idées ; trop même ; et nous avons pris le temps de les affiner. Il nous est arrivé de refaire trois ou quatre fois certains morceaux afin de trouver une cohérence. Pour être concret, dans le traitement des guitares, les guitaristes en ont changé par exemple. Pour ma part, j'ai voulu faire des couches superposées de voix. Il y a eu également un travail sur le son 90-2000 que nous n’avions pas mis en avant dans le premier EP qui possédait une direction artistique un peu trop moderne. Sur « Le Souffle », nous sommes un peu revenus à l’aspect brut de ce que nous voulions faire au départ.
Vous êtes-vous questionnés sur le choix de la langue ?
Je ne parle pas couramment anglais mais c’est une langue que je maîtrise et que j’utilise quasiment les jours. J'ai beaucoup de respect pour l’anglais et ça m’embêterait que l’on dise que j’ai un accent de Bourg-la-Reine ou de Paris 8ème (Rires). Pour moi, se cacher derrière la langue anglaise alors que l’on est Français, ça n’a pas de sens. Si tu fais de la musique, c'est pour te foutre à poil sur scène en exprimant des choses alors autant que les gens te comprennent. Quand nous avons fondé le groupe avec Bertrand, le fait de chanter en français était une condition sine qua non. Cela nous arrive de faire des reprises en anglais mais ça n’a pas la même saveur.
Quels thèmes abordez-vous sur « Le Souffle » ?
L’écologie, la place de l'homme dans les changements climatiques, l'humanisme, la difficulté d’adaptation dans un monde qui change, la célébration...
Vos textes puisent-ils leur essence dans du concret ou utilisez-vous plutôt des métaphores et des seconds sens ?
Tout est basé sur un double langage car mon objectif n'était pas simplement de dire le ciel est bleu, bleu le ciel est. Je laisse l’auditeur interpréter à sa façon les différentes thématiques. Dans mes textes, j’utilise plus des métaphores et des seconds sens plutôt que des mots bruts et directs.
Comment qualifierais-tu votre univers ?
Clairvoyant, synesthésique, dystopique et clair-obscur.
Qui retrouve-t-on dans les influences majeures de Black Iris ?
Musicalement, ça va de Nirvana à Nada Surf en passant par Déportivo, Noir Désir et Soundgarden. D’un point de vue littéraire, la poésie Française, notamment Gérard de Nerval et Guillaume Apollinaire.
Quels sont vos prochains projets ?
Le clip de « Paradigme » sortira d’ici la fin du mois de mars et nous avons un autre clip en préparation ; nous y réfléchissons car nous voudrions le faire en extérieur au printemps. Nous essayons d’avoir un temps et c’est pour cela que nous jouons déjà de nouveaux morceaux ; nous avons déjà huit morceaux pour notre troisième disque que nous envisageons idéalement d’ici début 2027. Le 31 mai, nous jouerons à L’Arsenal Rock Festival à Beautor.
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