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Rencontre avec Rhia Motherseal au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « The Chariot » !

Publié le par Steph Musicnation

© Auriol Mothersele

© Auriol Mothersele

Comment te présenterais-tu à nos lecteurs ?
Je suis une artiste Galloise mais je vis en France depuis que j'ai 4 ans. A la base, je suis violoniste de formation mais j'ai dévié plutôt sur la guitare, le chant, la composition et les outils électroniques tels que Ableton. Je fais à la fois du guitare-voix et de la musique électronique. Par ailleurs, j’ai fait une formation de Jazz et même si cela m'a beaucoup influencée, j'ai quand même été très vite happée par mes racines qui sont plutôt le Rock progressif, l’Electronica et le Trip Hop, ; le son un peu Anglo-saxon, Islandais, ce qui vient du Nord de de l'Europe. Dans mon projet musical, je suis autrice, compositrice, chanteuse, guitariste, je fais de la prod, du violon, j'écris les arrangements de cordes... Je suis dans l'écriture de toutes sortes et à côté de tout cela, je fais aussi de la réalisation car je me suis découvert une bonne passion pour la vidéo en travaillant sur mon premier clip avec Ruby Cicero et j’ai commencé à faire de la direction artistique, d’abord pour moi-même et un peu pour d’autres artistes à présent. 
Le visuel fait-il partie intégrante de ton projet ? Est-il le prolongement de ta musique ?
Je suis très passionnée par le côté visuel. J’ai beaucoup collaboré avec des photographes, des réalisateurs et des artistes visuels. Je fais de la gravure et aussi des costumes. Je m'investis énormément dans le côté visuel de mon projet qui est vraiment là dès le départ ; c’est plus qu’un prolongement. Pour moi, le visuel et la musique sont indissociables. En fait, quand j'écris, j’ai tout de suite des images et cela vient du fait que je m'inspire de films, de séries, d'animations...Je m'inspire beaucoup du visuel pour écrire de la musique. Ces images peuvent venir de rêves également.
Qu'as-tu voulu exprimer visuellement dans le clip qui illustre « The Road » ?
C’est un peu un conte de fée macabre. Ce clip est plein de symboliques et il y a une histoire. Si « The Road » parle d’amour, de cœur brisé et de perte de soi suite à une rupture amoureuse, ce morceau aborde surtout ce qui se passe derrière cela, la reconstruction et le fait de transformer les douleurs en quelque chose de créatif, de beau et de positif. Le clip de « The Road » raconte l’histoire d'une personne qui est perdue dans la douleur d'une rupture mais aussi dans l'amour et elle en a perdu la vision ; on dit bien que l'amour rend aveugle. L’idée d’avoir des petits chevaux vient de Ruby et elle y a pensé hyper instinctivement en écoutant le morceau. Sans le savoir, elle avait visé dans le mille car mon prénom entier est Rhiannon et dans la mythologie Galloise, Rhiannon était la déesse des chevaux. Dans ce clip, il y a une vision un peu épique du conte de fée et forcément, notre propre vision de l’amour est influencée par cela, elle est idéalisée, cela nous rend aveugles à la réalité et c’est pourquoi nous vivons de grandes désillusions. Dans ce clip, cette fille qui est aveuglée est un peu devenue un cheval qui porte les autres sur son dos, elle est dans une sorte de quête de vie, elle trouve des images qui forment un œil et qui lui permettent de retrouver la vision à la fin du clip.

Rencontre avec Rhia Motherseal au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « The Chariot » !

Où aimerais-tu que cette route te conduise ?
A Coachella ! (rires) Non, c'est une blague. En fait, je crois que la route est aussi importante ; voire même plus importante ; que la destination. Pour moi, dans l’art, le plus important n’est pas le résultat mais le processus. Evidemment, j'ai envie de toucher les gens avec ma musique mais en réalité, ça me touche moi en premier car ça vient me soigner et ça me permet d’exprimer des choses qui sont inexprimables de manière orale alors qu’elles sortent de façon hyper intuitive en musique. Ce n’est pas le mental qui s’exprime, c’est l’inconscient.
Ton nouveau disque est très acoustique et dépouillé, le vois-tu comme un exercice de style ou vas-tu en faire ta « marque de fabrique » à l'avenir ?
Non car pour moi, « The Chariot » a un côté hyper brut qui illustre bien ce à quoi ressemblent les chansons quand elles sont créées. A vrai dire, j’ai presque fait ce disque malgré moi car j’ai été signée par un label qui m’a découverte en guitare-voix et à la base, je ne pensais pas que cela pouvait plaire aux gens mais beaucoup de personnes ont été touchées par ce côté intimiste/dépouillé. Si j’ai joué en guitare-voix au départ, c’était pour pouvoir me produire plus facilement ; c'était vraiment une façon hyper light de pouvoir jouer ma musique. Même si j’adore jouer de la guitare, je considère que ce n’est qu’une partie de moi car c’est vraiment avec les outils électroniques que je m'exprime. 
A l'inverse de ces versions unplugged, les sept morceaux de ce disque pourraient-ils être revisités de manière plus électronique ; voire même être totalement déstructurés ; par des remixeurs ? 
Des versions électroniques existent déjà mais ce ne sont pas des remixes. Idéalement, elles sortiront dès le printemps. En revanche, je suis hyper ouverte aux remixes !

Rencontre avec Rhia Motherseal au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « The Chariot » !

Quels thèmes abordes-tu sur ce disque ?
Sur ce disque, je parle beaucoup de santé mentale, de la transformation des émotions, de ce qui se passe dans l’inconscient, de relations toxiques et également de mon papa. 
« Le Désert » ouvre-t-il la porte à plus de chansons en français ?
Oui, je pense. J'ai kiffé écrire en français, je compte bien continuer à le faire mais ça me vient moins naturellement. « Le Désert » est né à l’occasion d’un tremplin en Allemagne où je représentais la France. Comme on m’a demandé si je pouvais chanter en français, je me suis prêtée à l’exercice et cela tombait bien car j’étais en pleine rupture, j’avais des choses à exprimer et le français est venu naturellement. 
Comment synthétiserais-tu ton univers ? 
Pop, surréaliste, psycho-magique, profond, plutôt mélancolique, entier, un peu torturé sur les bords mais quand même lumineux.

© Auriol Mothersele

© Auriol Mothersele

Qui retrouve-t-on dans tes influences artistiques ? 
En ce qui concerne l’aspect visuel, je suis très influencée par Jodorowsky et Miyazaki. J’ai été complètement chamboulée par « Undone » qui est une série d’animation créée par Raphael Bob-Waksberg et Kate Purdy. En ce qui concerne mes influences musicales, on y retrouve notamment Fever Ray, Björk, Radiohead, Bonnie Banane, La Chica, Saya Gray, Charles Mingus, John Coltrane, Otis Redding, Lauryn Hill, M.I.A mais aussi Damso, Frisco, Leone, Hamza...En ce qui concerne la littérature, j’aime beaucoup Harry Potter, L’Assassin Royal et je lis aussi pas mal d’ouvrages qui traitent de psychologie notamment ceux de Christophe André
Quels sont tes prochains projets ?
Je serai en concert le 18 février au 38riv Jazz Club à Paris. Un Ep avec les versions électroniques des morceaux de « The Chariot » sortira dans les prochains mois ainsi que des singles inédits. J’aimerais dévoiler une reprise d’« Hollywood » de Madonna avec un clip peu vampirique d’ici la fin du printemps. Il y aura du live ; j’ai vraiment hâte de jouer mon projet Electro sur scène ; et j’ai très envie de refaire un clip ; ça commence à me titiller.

Rencontre avec Rhia Motherseal au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « The Chariot » !
https://www.facebook.com/rhiamothersele
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