Rencontre avec Ekoms au Studio Luna Rossa à l’occasion de la parution de « La Violence et La Tendresse » !

Comment te présenterais tu à nos lecteurs ? 
Mon vrai prénom est Théo, je viens de Paris mais je suis arrivé à Montpellier quand j'avais une dizaine d'années. J'ai commencé la musique vers l’âge de 15-16 ans pour m’amuser avec des potes et j’y ai pris goût. Je suis auteur, compositeur, interprète et je joue de la guitare. En ce qui concerne la composition, je travaille beaucoup avec Max Crimson qui a mon guitariste, nous travaillons vachement en binôme et nous nous complétons bien ; Max m’a amené le côté Pop-Rock que j’avais envie d’aller chercher mais tout seul, je n’avais pas les compétences pour. J’ai publié plusieurs EPS qui étaient plus axés Rap auparavant alors que « La Violence et La Tendresse » ; qui est sorti récemment ; est un projet vraiment chanson Française même si j’essaie de moderniser cela notamment avec de l’Auto-Tune sur la voix et des placements très urbains. 
« La Violence et La Tendresse » est-il ton disque le plus intime à ce jour ?
Oui, c’est clairement mon disque le plus intime. Il faut savoir que c'est le premier disque où je mets un prénom dans un des titres et c'est déjà un step pour moi. Je parle beaucoup d'amour dans mes chansons mais on ne sait jamais trop à qui je m'adresse, ni de qui je parle, on ne sait pas si ça a existé ou si c’est imaginé et avec le morceau « Aurélie », j’ai eu envie d’être honnête à 100% avec les gens qui m'écoutent et qui aiment ce que je fais. Même si j’ai toujours fait en sorte de l’être, j’ai essayé d’être le plus sincère possible dans les textes de « La Violence et La Tendresse ». Je pense que sur ce disque, j'ai vraiment passé un cap en termes d'authenticité.
Le titre de ton nouveau disque symbolise-t-il les deux extrêmes de l'amour selon toi ? 
Tout à fait. Comme je le dis dans le morceau « Aurélie », l'espoir existe dans la violence et dans la tendresse et j’ai vécu cela personnellement. Parfois, quand on est amoureux et que ça se passe mal ; il peut y avoir des morts forts et ça peut être violent ; on continue quand même d’y croire et à côté de cela, quand on nous donne un peu de tendresse, on se dit que c’est incroyable et que l’on va aller super loin ensemble.

« La Violence et La Tendresse » est-il purement autobiographique ? Y-déroules-tu le fil d'une histoire ? 
C'est purement autobiographique mais j’ai romancé certaines choses pour que cela soit plus joli ; j’ai harmonisé afin que les phrases marchent ensemble ; tout en essayant de garder 99% de mon ressenti premier. J’ai été obligé « d'arrondir les angles » pour que ce soit moins brut. En revanche, il n’y a pas vraiment de fil rouge sur ce disque car je ne raconte pas une histoire avec un début et une fin avec ces chansons. Comme aujourd’hui, nous sommes à l’heure du streaming et que les gens prennent rarement le temps d’écouter un projet dans son entièreté et à la suite, je ne me suis pas dit que j’allais développer un récit surtout sur un EP. Le fil rouge, ce serait moi, mes textes, ma voix et le fait que les morceaux soient tous dans la même ambiance. 
Comment t'es-tu senti durant l'écriture de ce disque ? Libéré ? « La Violence et La Tendresse » a-t-il eu un effet cathartique sur toi ?
Bien sûr, ça a toujours été le cas mais avec ce disque encore plus car j’ai réussi à atteindre l’authenticité que j’ai toujours voulu avoir dans la musique. A la base, je fais mes morceaux pour moi car cela me fait du bien. Quand j'étais plus jeune, je ne parlais pas beaucoup, j'étais très renfermé sur moi-même, j’avais beaucoup de choses à l'intérieur de moi qui me mettait des freins et la musique m'a toujours permis de m’exprimer, elle m’a donné confiance en moi, elle m’a libéré et offert la possibilité de dire aux gens ce que je ressens. 
As-tu envoyé tes chansons à celle qui est concernée par ce disque ? Si c’est le cas, as-tu eu un retour ou n’en attendais-tu pas ?
Oui mais je n’attendais pas forcément de retour et je n’en ai pas forcément eu...ou en tout cas, pas sur tous les titres.

Outre l'amour, quels autres thèmes abordés ? 
Cela tourne toujours autour de l'amour mais dans ces chansons, je partage mon ressenti émotionnel, je parle notamment de solitude, de la joie d’être à plusieurs, de la tristesse d’une rupture, de l’espoir d’un renouveau...J’ai essayé d’explorer toutes les facettes d’une relation ; qu’elle soient positives ou négatives. 
Comment développerais-tu ton écriture ?
J’essaie de ne pas être trop naïf dans mon écriture et mon envie est de faire des chansons qui puissent parler au plus grand nombre de façon simple mais pas simpliste avec une identité qui m’est propre ; que ce soit dans l’écriture ou dans la voix. 
Comment décrirais-tu ton univers artistique ? 
Nostalgique, sensible, sincère, humain et très universel. 

Que retrouve-t-on ta culture musicale ? 
Ma mère a toujours écouté du Rock ; que ce soit de l’Emo ou du Pop-Rock, dès que c’était rythmé avec une batterie et des guitares, elle kiffait. Mon père écoutait aussi du Rock mais un peu plus calme notamment Eagles, Genesis et Red Hot Chili Peppers et un petit peu de Rap aussi. Quand j’étais pré-ado, j’écoutais ce qui marchait à l’époque. Personnellement, j’aimais beaucoup le Rap et ensuite, j’ai eu un déclic et j’ai pris un virage vers la chanson Française mais à vrai dire, c’est ce que j’ai toujours aimé car Alain Bashung, Alain Souchon, Daniel Balavoine, Michel Sardou, Zazie, Kyo...font partie des artistes qui passaient à la maison ; rien de très niche car nous aimions les artistes populaires.
Quels sont tes prochains projets ? 
Nous allons essayer de faire vivre « La Violence et La Tendresse » un maximum en faisant des concerts car mine de rien, même s’il n’y a pas beaucoup de titres, j’ai mis du temps à faire ce disque dont je suis très fier. Il se pourrait qu’il y ait des live sessions dans les prochains mois ; j’y réfléchi. Je vais continuer de trouver des idées de morceaux mais je ne me mets pas de pression quant à la suite.